Gion Fait La Tête

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Après le match, Kamō proposa d'aller manger. C'est en entendant le ventre d'Hirota gargouiller qu'il prit cette initiative. Alors l'équipe et la remplaçante d'Umeno décidèrent d'aller croquer un bout dans un fastfood. Bien évidemment, les rugbymen se changèrent avant d'aller se rassasier. 
Au restaurant, l'équipe s'installa à différentes tables assez proches les unes des autres. Ils s'étaient rassemblés généralement par groupe d'ami et quand il n'y avait que deux personnes à une table, d'autres se rajoutèrent pour ne pas s'éparpiller dans le bâtiment.
Louann s'était installée à une table avec Sekizan. À vrai dire, elle s'était mise à côté de lui pour la simple et bonne raison qu'elle voulait pouvoir toucher ses cheveux une fois à table. Hachiōji suivi le capitaine, Gion aussi et donc Iwashimizu également. Seul Ebumi était venu à la table juste par intérêt, il voulait en apprendre plus sur Louann. La table s'entourait de six modules de canapés. Trois à droite, trois à gauche. Une fenêtre permettait de voir les passants japonais. 
D'un côté se trouvait Sekizan, Louann et Ebumi et en face d'eux Hachiōji, Gion et Iwashimizu. Sekizan avait de gros muscles et se collait presque à la fenêtre pour ne pas serrer Louann entre lui et Ebumi.

Louann : C'est pas dérangeant si tu me touches un peu. Je préfère ça à te voir te plier en quatre, monsieur le capitaine.
Sekizan : Ok.

Ils commandèrent tous. Louann n'avait pas très faim alors, elle ne prit qu'une salade et un dessert, car elle avait un faible pour le sucre. Les autres avaient pris un repas bien plus gras et chargé. Louann se disait que les rugbymen devaient sûrement bien récupérer après une bonne session. Ils mangèrent enfin. 

Iwashimizu : Dit Louann... Tu t'entends bien avec l'équipe pour l'instant ? Enfin, je veux dire... Personne n'est méchant ? Enfin... Personne ne l'a été ?

Il prit une bouchée de sa nourriture. 

Louann : Bah pour l'instant, aucun soucis. Vous me semblez tous gentils. Moi qui pensais avoir affaire à des brutes, finalement absolument pas ! Je crois que certains clichés sont encrés.
Hachiōji : Oui. Je ne sais pas comment ça se passe avec les autres équipes, mais je peux te dire que nous, nous sommes toujours raisonnables. Enfin... Plus ou moins.

Hachiōji jeta un bref coup d'œil à Ebumi.

Louann : C'est ce qui m'a plu chez vous. 

Gion, qui avait pour habitude de parler pour aucunes raisons valables, resta dans son coin à marmonner dans sa bouderie.

Iwashimizu : Gion... Tu ne vas pas encore faire la tête à cause ça ! 
Louann : Oh, un problème ? 
Ebumi : Nan c'est juste le nabot qui est pas content, comme d'habitude. Fait pas attention. 
Gion : Ey ! Je suis pas un nabot ! C'est juste que je vois pas pourquoi elle nous a donnés des surnoms aussi pourris ! Si je m'appelle Sourcils-carrés, pourquoi elle s'appellerait pas Dracula ! 
Sekizan : Arrête Gion. 
Iwashimizu : Sekizan à raison. Elle ne voulait sûrement pas t'offenser. Louann, je te prie de l'excuser. 
Louann : Haha... Il n'a pas tort. 
Gion : Ah oui ? 
Louann : Je n'arrêterai pas de t'appeler Sourcils-carrés, alors toi, si tu veux, tu as le droit de m'appeler Dracula. 
Gion : C'est... 

Gion eu un moment d'hésitation et de réflexion avant de répondre.

Gion : ... Cool ! 
Hachiōji : Tu vois, tu peux donner un surnom personnalisé à Louann !

La fin du repas nota que Louann s'était déjà bien intégrée et que certains membres de l'équipe commençaient à l'apprécier. Hachiōji avait remarqué que son caractère n'était pas habituel des filles japonaises, il l'aimait bien. 
L'addition arriva sur table. 

Louann : Aaaaah... L'addition ! 
Ebumi : Sortez l'argent ! 
Louann : Hors de question ! Je paye pour tout le monde.
Ebumi : L'équipe ou la table ?
Louann : L'équipe. 
Gion : Mais il y en a pour plus de deux cents euros larges !
Louann : Bah ?
Sekizan : On va tous payer ce qu'on a mangé, ne t'embrouille pas avec ça. 
Louann : Rangez votre argent, j'ai de quoi payer, vraiment ! Puis ça me fait plaisir. Et c'est moins compliqué pour le personnel.
Iwashimizu : Mais... 
Louann : Aller, c'est moi qui offre ! 

Louann insista.

Ebumi : Aaah, je vois, c'est la fifille gâtée à ses parents ! 

D'un coup radical, il eût un silence et l'atmosphère changea. Louann s'était stoppé. Elle avait baissé sa tête et fixait ses jambes. Ses cheveux bouclés qui tombaient cachaient son visage.

Louann : Bon ça suffit. Allez-vous-en. Je paye.

L'équipe ne compris pas. D'ailleurs, la voix de Louann était aussi changeante. À l'origine, Louann avait une voix plutôt grave, mais là, en plus d'être grave, elle était froide. Elle regardait toujours ses cuisses.

Louann : Restez pas planté là. Allez vous en, je vais payer je vous ai dit. 
Hachiōji : Mais-
Louann : Allez !

Les rugbymen se levèrent en direction de la porte de sortie. 
Le comportement de Louann était devenu si étrange en si peu de temps. Cela avait surpris tout le monde. Et Ebumi ne fut pas épargné des remarques.

Sekizan : Pourquoi t'as dit ça ?! 

Sekizan pris Ebumi par le t-shirt. 

Ebumi : Calme-toi ! Je savais pas qu'elle allait réagir comme ça ! Pourquoi tu t'énerves ?! 

Sekizan soupira et reposa Ebumi au sol.

Hachiōji : On doit leur dire Sekizan. 

Le capitaine ne répondit pas.

Atsuta : Dire quoi ? 
Hachiōji : Eh bien... pour commencer, Umeno ne reviendra pas. Elle n'est pas malade. Elle est juste partie suite à des problèmes, enfin d'après Monsieur Komori. Donc, il a essayé de recruter de nouveaux assistants. Il n'y avait que Louann dans les candidats, alors elle a été choisie même si elle ne connaît rien au rugby. Si Louann part, on aura plus d'assistant.
Iwashimizu : Mais... Pourquoi ne pas nous l'avoir dit plutôt ? 
Sekizan : Le... Le coach ne voulait pas que vous le sachiez. Il nous l'a dit avant le commencement de l'entraînement d'aujourd'hui, avant qu'il ne parte. 
Gion : Eh mais-

L'équipe se tourna vers la porte du restaurant, car celle-ci s'était ouverte subitement. C'était Louann. Elle avait un petit sourire aux lèvres. 

Louann : J'ai fini de payer. Et bien dis alors ? C'est quoi ces têtes ?

All Out!! Un autre universOù les histoires vivent. Découvrez maintenant