Cette Lettre

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L'équipe Jinko se retourna vers le nouveau couple en souriant niaisement et analysant chaques petits détails à voix basse.

M. Komori : Commençons l'entraînement.

Les garçons attendirent que le coach leur dise quoi faire. Mais Gion l'arrêta.

Gion : Vous avez des nouvelles pour Hanazono coach ?
M. Komori : Oui, ils ont dit qu'il ne serait pas encore prêt. Mais c'est pour bientôt, gardons espoir.
Kamō : Oooh mais c'est géniale ça !
M. Komori : Si ce n'est pas des promesses en l'air, oui.

L'équipe Jinko débuta l'entraînement. Louann était stressé, elle s'était inventé une situation improbable qui ne la rassurait pas. Quand le coach fit des changements, il remplaça Ebumi par Hirano. Le blond s'installa sur la touche à côté de Louann.

Ebumi : Comment j'étais ?
Louann : Désolé je t'ai pas trop regardé...
Ebumi : Tu regardais ton mec ?

Ebumi cogna du coude Louann.

Louann : T'es pas drôle. Non mais je pensais à un truc. Imagine Benoît il vient à Hanazono.
Ebumi : Non Louann.
Louann : Quoi ?
Ebumi : Il ne fera pas un attentat ou une connerie dans le genre. Tu t'inventes juste des films là.

Louann se tut.

Ebumi : C'est pas possible, c'est trop surveillé.
Louann : Il as bien réussi à s'échapper de la supérette qui était entouré de policiers non ?
Ebumi : Non. C'est pas une supérette Hanazono quand même !

Ohie qui était sur la touche pris la place de Matsuo après des changements. Il posa son casque de rugby sur le banc avant de s'asseoir.

Matsuo : Ey Ebumi, en profite pas pour draguer la copine du capitaine !

Matsuo plaisantait, contrairement à Ebumi.

Ebumi : T'es vraiment pas drôle le déformer.

Matsuo se redressa avec surpris.

Matsuo : Je ne le pensais pas tu sais. Mais ta réaction m'incite à croire le contraire.
Ebumi : Oui mais y paraît que derrière chaque blague, se cache toujours une vérité. Et ça c'est faux.

Ebumi se leva.

Louann : Ebumi arrete.

Le garçon blond grogna un peu. Matsuo savait maintenant qu'il avait touché un point sensible. Donc il se décida intérieurement de surveiller Ebumi quand il était en présence de Louann.
L'entraînement se termina et Louann et Ebumi était retournés chez le jeune homme. Au moment d'ouvrir la porte de son appartement, Ebumi constata que la porte avait été forcé, en vain. Le blond ne prévint pas Louann de ce qu'il venait de voir, il ouvrit la porte et fit comme si de rien n'était.

Louann : Pas trop crevant l'entraînement au fait ?
Ebumi : Si...

Il écrasa une lettre avec son pied.
Louann le remarqua grâce au bruit.

Louann : Qu'est-ce que c'est ?

Ebumi pris la lettre. Il s'installa sur le canapé avec Louann. Il l'ouvrit.

Ebumi : "Je te récupérerais Louann.".
Louann : Ce sont des cheveux ?
Ebumi : Oui. Et d'ailleurs... Ceux sont les tiens.

La lettre n'était pas écrite avec de l'encre. Benoît avait former des lettres, des mots, des phrases avec de la colle et des cheveux bouclés de Louann. On pouvait sentir la détermination et l'extrême patience derrière ce travail acharné et morbide.
Louann se mit à rire nerveusement.

Ebumi : Ça va ?
Louann : Wow je pète la forme ! Franchement j'adore ma vie !

Louann se calma.

Ebumi : Il me dégoûte.
Louann : Il te fait peur ?
Ebumi : Il m'inquiète plus.

Il eu un silence. Ce silence à permis aux deux adolescents de réfléchir posément à la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient. Cette lettre à été l'élément déclencheur qui leurs a permis de réaliser, qu'ils étaient vraiment en danger.

Ebumi : Tu ne dois pas rester ici.
Louann : Si je part il s'en prendras quand même à toi.
Ebumi : Mais pas à toi.

Louann se massa le front.

Louann : Pourquoi j'ai accepté que tu m'héberges Ebumi ? Pourquoi ?

Le jeune garçon devinait à la voix tremblante de la jeune fille que les larmes lui venaient aux yeux.

Ebumi : Tu ne savais pas.
Louann : J'aurais dû m'en douter ! J'aurais pu m'en douter !

Ces yeux noyaient dans ces larmes.

Louann : Je... J'ai ignorer la réalité. J'ai décidé de me voiler la face et j'ai... J'ai cru bêtement que ça s'arrangerait ! Toute ma vie je me suis dit : "C'est qu'un mauvais jour, c'est pas une mauvaise vie.". Et tous ces jours j'essayais au maximum de voir le côté positif.

Des larmes coulaient abondamment sur ses joues.

Louann : Je me suis persuadé que les gens dépressifs avaient tort de l'être car je voyais... J'ai vu, même, des amis autour de moi qui se plaignaient, plaignaient pour que dalle ! Et moi j'ai endurer des souffrances, des souffrances atroces que les gens qui me les infligeaient ne se souviennent même plus car elles se cumulaient chaques jours et chaques mois de cette foutue vie de merde !

Louann s'effondra en larmes. Ebumi ne su comment réagir.

Louann : Et le pire dans tout ça. C'est que Benoît, avec lui, je ne souffrait pas tant que ça...

Ebumi s'empressa de sortir un mouchoir d'un paquet de son sac et le tendit à Louann.

Louann : ... Merci. Tu sais, au début Benoît, il était juste un peu relou sur les bords car il forçait un peu et qu'il pétait un cable quand je m'intéressait à quelqu'un. Après il a eu l'habitude que je traine majoritairement avec des mecs car il voyait que j'étais plus à l'aise avec eux. Il a pris l'habitude et à arreter de piquer des crises de jalousie pour rien.

Louann s'était calmer.

Louann : Enfin bref.

Elle s'essuya le nez avec son mouchoir.

Louann : C'est pas en se plaignant éternellement qu'on règleras les choses.

All Out!! Un autre universOù les histoires vivent. Découvrez maintenant