Nuits Noires

01.Sortie nocturne

Ses yeux s'ouvrirent brusquement. Il reste immobile dans le noir, seule sa respiration lente troublait le silence. Il passa une main sur son visage, et essuya la sueur qui perlait sur ses tempes. Une voiture passa dans la rue, projetant une faible lueur sur les murs de sa chambre. Il pousse sa couette du pied, et une fois libre de ses mouvements, il se leva sans proférer le moindre son. Sa porte grinça légèrement quand il l'entrouvrit, et il grimaça. Il descendit les escaliers lentement en enjambant les marches qui craquent. Il connaissait chaques lattes de sa vieille maison. Parvenu dans la cuisine, il se colla contre la vitre de la véranda. Ce contact froid achèva de le réveiller, et le refroidit légèrement. Une auréole de buée se forma m devant sa bouche. Il recula, et dessina un visage dedans, auquel il adressa un sourire. Il fit glisser la baie vitrée et sorti dans le jardin. Il resta figé, écoutant les bruits provenant de l'étage. Il enfonça ses pieds dans le tapis de mousse, goûtant enfin à l'air frais de la nuit, l'air de liberté. Il traversa la pelouse et gagna le trottoir. Il remonta la rue, pour s'arrêter devant une grille, qu'il escalada. Parvenu en haut, il s'arrêta pour observer les étoiles. Il sauta dans le parc, et sa mèche de cheveux lui tomba sur les yeux lorsqu'il atterrit sans bruits. Il s'enfonça dans le parc, et alla s'allonger au milieu de la pelouse humide. La ville était endormie, mais pas lui. Il se demandait souvent s'il était le seul à partir en viré la nuit, pour explorer et se perdre... Peut-être qu'il s'entendrait bien avec d'autres personnes pensant comme lui. Il secoua la tête, et ferma les yeux. Il voulait chasser toutes les idées de sa tête afin de pouvoir rêver clairement la journée qui allait suivre. Une mélodie commença à résonner dans son esprit. Il rouvrit les yeux, et entreprit de mettre des paroles sur cette mélodie. Des mots venu de nul part affluèrent dans son coeur, et quelques instants plus tard sa voix s'élèvait dans la nuit. Sa main battait la mesure sur son ventre. Il chantait d'une voix douce mais puissante, ce qui faisait que sa voix se projetait partout sans qu'il ne force. Un sourire flotta un court instant sur son visage, puis il reprit sa chanson. Il continua encore un peu, puis s'assoupit. Sa poitrine se soulevait lentement et régulièrement, lui donnant une allure d'enfant endormi.
Il ne se réveilla que quand les voitures commencèrent à passer. Le ciel était déjà bien éclaircit, et les oiseaux chantaient. Il se redressa et repartit chez lui, pour se recoucher. Il lui restait deux heures avant le début des cours.