Chapitre 13

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Deux jours auparavant, Séoul

L'agent B traversa le couloir rapidement en veillant à ce que ses talons ne claquent pas trop fort au sol. Les documents qu'elle tenait dans ses mains lui faisaient l'effet d'une bombe: si elle se faisait prendre, tout explosait.

Après les découvertes de l'agent X grâce à la mort de le l'agent Y, l'agent B avait tenté de trouver des preuves de la manière la plus discrète possible. Enquêter au sein des services secret même s'était révélé particulièrement difficile et elle devait être encore plus prudente maintenant que l'agent X avait disparu des radars avec son témoin (et quel témoin!). Le ministre devait se douter de quelque chose et il fallait faire vite.

Elle avait bien sûr commencé par des fouilles informatiques ce qui avait été un travail colossal pour une personne seule. Mais sans surprise, elle n'avait rien trouvé. En même temps ça l'aurait surprise. Des documents de cette importance, aussi compromettants, si toutefois ils existaient, seraient surprotégés et probablement format papier. Car il n'y a rien de plus sécurisé que le format papier: on ne peut rien cracker et c'est facile à faire disparaître: ça brûle et il n'y plus aucune trace. S'il y a des preuves numériques, elles seront du côté nord-coréen.

L'agent B avait donc tenté de mettre la main sur ses fameux papiers toujours en espérant qu'ils existent. Elle s'était vite rendue compte que seule, c'était tout bonnement impossible: elle savait manipuler un ordinateur mais malgré sa formation de terrain de base que tout agent avait, elle était incapable de rentrer seule dans une maison par effraction. L'agent avait fini par utiliser la dette que son cousin avait envers elle: il travaillait dans un cirque et son métier lui avait apprit à se faufiler de partout*. Ses efforts avaient fini par payer et se trouvaient maintenant dissimulés dans la pochette qu'elle tenait entre ses mains.

Elle sentit un filet de sur parcourir le creux de son dos. Jamais elle ne se serait imaginée dans une telle situation et elle aurait aimé ne jamais s'y trouver. Pourtant elle n'aurait refusé d'aider l'agent X pour rien au monde: son sens de la justice était beaucoup trop grand. Elle voulait aider son pays.

L'urgence pour l'instant c'était d'envoyer tout ça à l'agent X. Et pour cela, elle ne pouvait se baser que sur les infos qu'elle avait eu avant la disparition des radars de sa collègue et sur sa connaissances des habitudes du jeune agent avec qui elle travaillait depuis maintenant plusieurs années. Toutes ces infos combinées, elle en avait déduit une adresse et priait pour que ce soit la bonne.

Elle sortit du bâtiment en tentant de cacher son angoisse. Elle prit le métro vers une direction au hasard: l'important était qu'elle n'emprunte pas son trajet habituel. Au bout d'une heure elle arriva dans un quartier pauvre de Séoul où elle n'avait jamais mit les pieds. Elle devait maintenant trouver une boite au lettres. Elle tourna au coin d'une rue et tomba justement sur un postier ramassant le courrier.

- Ahjussi!

Elle courut et réussi à rattraper l'homme avant qu'il ne s'en aille. Rapidement elle sortit de sa pochette trois enveloppes, chacune contenant la même chose: les preuves de la culpabilité du ministre ainsi que son beau fils et plusieurs autres hommes. La première était pour l'agent X, la deuxième pour le bureau du président et la troisième, l'agent B prenait le risque de l'envoyer à un bureau de poste à l'étranger: là bas quelqu'un la récupérerait et la garderai en sécurité sans savoir ce que l'enveloppe contenait. Ainsi si quelque chose se passait mal, les preuves ne disparaîtraient pas.

Elle les donna au postier et en le voyant partir avec, l'agent B ne pût s'empêcher de lancer une prière silencieuse au ciel: tout reposait sur ces documents et malheureusement, les chances que tout tourne mal étaient dramatiquement élevées.

INTO MY WORLD - [FF EXO]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant