I'm looking for a place to start but everything feels so different now.

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Bonjour, bonjour !

Bon alors, avant de se lancer dans ce chapitre loin d'être joyeux et où je vais encore me faire encore plus maudire, parce que c'est le dernier et vous vous doutez bien qu'il n'y aura pas de retournement de situation dans l'épilogue, je voulais remercier mes chers amours les reviewers ! A savoir Ophélie725, poupa, TheSonicGirl, Sylea et Joanna.

Sachez que j'ai rien contre vous...

Bon, je vous laisse donc avec ce chapitre et Yellow lights de Of Monsters and Men.

Bonne lecture !

Teddy avait attendu toute l'après-midi, assis face aux trois entrées menant vers les catacombes. Il s'était assis sur le sol graveleux, adossé à la fontaine, avait ramené les jambes contre son torse, n'avait plus bougé.

Ses yeux étaient aussi secs que sa tête. Non, Teddy ne pensait à rien, il attendait.

Il ne pensait à rien parce qu'il ne pouvait penser. Penser, c'était penser à une possible vie sans Victoire. C'était penser à l'endroit où il l'avait laissé, l'expression de profonde terreur sur son visage inondé de larmes auxquelles la poussière s'était collée par plaques. C'était penser à sa lâcheté.

Lorsqu'elle avait fait en sorte qu'il la lâche, il n'avait pas réfléchi. Il s'était redressé, avait couru aussi vite qu'il le pouvait dans les tunnels. Il s'était cogné, était tombé, s'était blessé un million de fois au moins.

Il ne s'était perdu qu'une seule fois.

Les équipes de recherche avaient mis une éternité à le retrouver. Une éternité où Victoire était seule, se battait seule. Une éternité de perdue. Une éternité beaucoup trop précieuse pour être perdue.

Des fourmis chatouillèrent les extrémités de ses membres, Teddy sentit la panique le gagner peu à peu. Il aurait dû sauter avec elle. Il aurait dû sauter et la protéger.

« Tu n'es qu'un idiot. Tu n'es qu'un idiot. Tu n'es qu'un idiot. » murmurait-il en boucle.

- Oui, tu n'es qu'un idiot. »

La voix de Junie avait résonné sur sa droite, tremblante. La meilleure amie de Victoire avait des cernes profonds, sans doute les mêmes que les siens parce qu'elle avait veillé tout le temps qu'il avait tenté vainement de retrouver Victoire. Sans un mot de plus, elle se laissa tomber à côté de lui, lui saisit la main, lia ses doigts aux siens, serra fort. Les autres amis de Victoire l'avait également rejoint : Thomas, Raphaël... Même Blanche et Olga qui avait remporté la coupe.

Ensembles, les mains jointes, le visage pâle, ils semblaient tous unis dans une prière silencieuse. Ils l'étaient tous, sauf Teddy parce que pour Teddy, prier ne suffisait pas. Il implorait. Victoire devait revenir. Au moins pour lui pardonner.

Une main surgit de l'obscurité, saisissant le cadre de bois de la porte. Teddy se releva d'un bon, voulu courir aider Victoire à sortir, la prendre dans ses bras et...

Ce n'était pas Victoire. Il se retrouva nez à nez avec un Adam au teint gris et au regard vide. Un Adam qui, un pas à peine à l'extérieur, s'écroula sur le sol dans un long gémissement de douleur. Puis le visage de son parrain s'extirpa des ténèbres. Dur, fermé.

Teddy se déchira d'un hurlement.

Il plaqua les mains sur son visage pour retenir un peu de ce qu'il était avant le tournoi, avec Victoire, pour Victoire. Retenir un peu ce souvenir de lui-même pour elle. Echoua. C'était comme si on avait arraché sa peau. Non, on avait arraché sa peau. On lui avait arraché Victoire, ou il se l'était arraché lui-même, il ne savait pas vraiment.

You belong with me and I can't go without youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant