Chapitre 18

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S E C R E T     D ' H A Z E L

P A R T I E .1.


Flashback, quatre ans plus tôt
Après 1 an de relation.

POV TOM 


Je regarde Hazel dormir paisiblement à mes côtés. Elle est si belle et innocente quand elle dort. Elle est revenue du Mexique hier soir, après deux semaines passées là-bas auprès de sa famille. C'est fou à quel point elle m'a manqué. Je l'ai serrée si fort fans mes bras. Je l'ai embrassée comme si c'était la dernière fois. Je l'ai sentie longuement pour m'imprégner de son odeur à nouveau. Et malgré ça, ce n'était pas assez. Quand tu aimes quelqu'un, ce n'est jamais assez de toute façon. Hazel, je l'aime d'un amour fou, pourtant je ne lui ai jamais dit ' je t'aime '. Je suis sûr qu'elle le sait. Mais je ne sais pas, j'ai toujours été comme ça. Je n'aime pas dire ces choses-là, je les montre seulement comme je peux. D'ailleurs, je lui ai prouvé toute mon affection cette nuit en lui faisant tendrement l'amour. Ah ça oui, je l'ai aimée correctement...


Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il est encore tôt pour la réveiller, mais impossible pour moi de me recoucher. Je lui embrasse son épaule douce et nue du bout de mes lèvres avant de doucement me lever du lit pour aller me doucher. Sur mon chemin, je souris en voyant nos vêtements par terre, qu'on a fait voler un peu partout dans la pièce la veille. Je ramasse chacun de nos vêtements pour tous les poser sur mon fauteuil. On rangera plus tard, ou elle le fera, parce que je n'aime pas ranger.


Aïe. Bordel. Un truc vient de me tomber sur les doigts de pied. Je serre les dents et me baisse doucement pour le ramasser. « Mexico » est écrit en grand sur le passeport que je tiens entre mes mains. Ça me fait sourire. Elle ne parle aucun mot d'espagnol et je me demande comment elle fait là-bas, quand elle parle à son entourage. Soudain, j'ai envie de voir sa photo. Elle se trouve moche, je la trouve magnifique. Je lis Hazel Garcia... et, j'avais raison : elle est magnifique. C'est le genre de femme qui, quoi qu'elle fasse, peu importe comment elle est, elle sera belle, mais elle dira toujours le contraire. Je pose son passeport sur le bureau et fouille les poches de son manteau pour prendre son passeport américain. Elle est tête en l'air parfois et perd souvent ses affaires quand elle est à la maison.


Je tiens ce petit carnet bleu avec le mot « Passport » inscrit en doré dessus. J'ouvre la page pour voir sa photo et sourit encore. Toujours aussi belle. Je lis les informations. Hazel Gar... QUOI ? J'écarquille les yeux. Non, non, j'ai très bien lu. Hazel Clark. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi « Clark » ? Comment ça, « Clark » ? Je la regarde toujours dormir, et soudainement, ça m'énerve. J'ai envie de la réveiller, là, tout de suite. Mais je n'ai pas envie de me prendre la tête à sept heures du matin. Je vais aller me doucher, me changer, et j'attendrai de voir si elle daigne me donner des explications pendant le petit-déjeuner.


[...]


Bill était pénible ce matin. Il n'arrêtait pas de parler et rire avec ma copine. Une vraie radio sur pattes. Je ne pouvais même pas en placer une et puis de toute façon, je n'en n'avais aucunement envie. À la place j'ai bu mon café et fumé quelques clopes en regardant Hazel sourire, parce que je sais qu'elle le perdra aussi vite qu'on parlera. J'écrase ma quatrième cigarette dans le cendrier et me lève en coupant leur discussion, ou plutôt je fait en sorte qu'ils arrêtent de rire comme des imbéciles pour de la merde. Mais je m'en fou, je suis énervé ce matin. Et je ne m'en cache pas.

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