Chapitre 13

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Le lendemain matin.
Samedi.


Defne se réveille tout doucement, encore une fois. Mais pas pour la même raison. Son cou lui fait atrocement mal, et c'est en grimaçant qu'elle se lève de son lit. Elle prend son nouvel accessoire qu'elle doit porter dès lors qu'elle se réveille et l'enfile. Une minerve lui maintient la tête et chaque mouvement brusque lui contracte maladroitement les muscles présents à cet endroit. En plus des douleurs causées par l'altercation de la veille, un torticolis décide de s'allier à cette douleur abominable. Dormir droite, ça, elle ne connaît pas. Du coup, c'est sans surprises : torticolis. Voilà de quoi bien énerver la jeune demoiselle. En plus de ça, un mal te tête après une soirée alcoolisée se manifeste. Mais le pire pour elle à cet instant, c'est qu'elle pense à cette personne qu'elle adore haïr : Tom.


Tom n'a jamais quitté ses pensées.
Tom lui pourrit la vie.

Et pourtant... elle crève d'envie de l'appeler. Juste une seconde. Juste pour entendre sa voix, et surtout pour savoir ce qu'il fabrique depuis la dernière fois. Elle saisit son téléphone et glisse son doigt sur l'écran. Ses contacts défilent jusqu'à ce que le nom « Kaulitz » apparaisse.


- Ah non, non, non! Et puis quoi encore ? Il a qu'à m'appeler lui aussi; dit-elle en se parlant à elle-même.


Ses pensées se dissipent le temps de quelques secondes, puisqu'elle se souvient de son agression. Rien que de revivre la scène dans sa tête lui fait grincer les dents. Ses nerfs montent mais très vite, elle se calme lorsqu'elle fait sortir toute sa haine pendant qu'elle expire longuement par ses narines, la bouche fermée.


Elle pense ensuite à sa fin de soirée avec Ryan ; qui s'était plutôt bien passée. Il était d'ailleurs très aimable. Un peu trop rentre-dedans, mais au moins, il est resté avec elle. Il a plusieurs fois essayé de la convaincre d'aller porter plainte, mais en vain. Defne a catégoriquement refusé de le faire. « Ça ne sert à rien », a-t-elle répondu à chaque fois que Ryan lui disait « Allez, tu n'as rien à perdre ». Il l'a raccompagnée jusqu'à sa porte d'entrée, ce qui a un peu embêté Defne. Alors pour se débarrasser gentiment de lui, elle a accepté de lui donner son numéro. Mais sinon, rien de grave, ni pour elle, ni pour lui. En ce qui la concerne, seuls des antidouleurs lui ont été prescrits, ainsi qu'un arrêt de travail d'une semaine afin qu'elle puisse faire attention à ses mouvements. Quant aux marques sur son cou, une crème lui a été conseillée. Mais encore une fois, rien de grave.



Ce qui l'agace d'avantage, c'est qu'à chaque seconde où son regard croisait celui de Ryan, elle pensait à Tom. Elle avait envie d'être avec lui. De lui parler. De lui dire que ça n'allait pas. Mais Ryan n'était pas Tom.


- Tom, Tom, Tom ! ; dit-elle en lançant son coussin par terre avant de tenir sa nuque lorsqu'une douleur se présente à peine a-t-elle bougé la tête.

- Merde...; poursuit-elle en fermant les yeux.


Quelques secondes plus tard, Defne quitte finalement son lit pour rejoindre le salon. Elle s'installe sur le canapé pour appeler son amie. Au bout de quelques intonations, Jordyn décroche.


- Salut ma belle, comment tu vas ce matin ?
- Ça peut aller, j'ai mal dormi mais bon. Toi ça va ?
- Oui oui... Tu veux que je vienne ? On prend le petit-dèj' ensemble si ça te dis.
- Oh Jordyn, tu sais pas à quel point j'attendais que tu me dises ça.
- Génial, j'arrive alors.


Et elle raccroche. Pendant ce temps, Defne regagne sa chambre pour se changer avant que Jordyn n'arrive.

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