Toute une vie avec Toi [Clexa] Tome 1

XXIX - ¡Turistas para o Brasil!

- BANZAIIIIIIIIIIIIIII !

Ce qui ressemblait à un cri de guerre sonore n’était en fait qu'Anya, levée de bonne heure malgré leur courte nuit en ce deuxième jour de leur arrivée au Brésil.

D’humeur taquine et excitée elle avait pris idée de réveiller sa colocataire, prenant le risque de devoir affronter la tempête Lexa au réveil. Ce qui ne manqua pas.

- Anya si je t’attrape je te jure que je te fais ta fête !

Tout personne un tant soit un peu saine d’esprit aurait pris la fuite devant le regard glacial de la surnommée « Commandante » mais c’était sans compter sur le caractère effronté et provocateur de la première qui se contenta de lui adresser un sourire malin et volontairement plein de défi, sans oublier d'ajouter quelques commentaires.

- Comme tu es adorable au réveil ! Un vrai petit ange ! Ironisa t'elle le sourire toujours fiché sur ses lèvres.
Allez bouge morpionne, c’est bien beau de faire des folies de son corps avec la gente féminine mais faut assumer derrière et je ne suis pas la pour te regarder dormir !  Dit elle avec un sourire complice avant de tourner les talons, laissant la porte grande ouverte pour surveiller de l’avancement de son réveil.

Lexa passa de sa position sur le ventre à sur le dos, profitant de s'étirer longuement en soupirant de désespoir de ce réveil qu’elle aurait tout de même voulu plus calme.

Elle fixa un instant le plafond le temps de reprendre la totale maîtrise de ses esprits.
Tendant le bras pour attraper son téléphone, quelle ne fut pas sa surprise de constater que quelqu’un lui avait écrit. Qu'ELLE lui avait écrit.

1 nouveau message : Costia

Hésitante elle ne l'ouvrit pas de suite, se demandant également ce qu’elle avait bien à lui dire.
Plongée dans sa réflexion elle ne vit pas Anya qui était revenue et avait saisit son trouble.
Sa voix la fit revenir à la réalité.

- Qui c’est ?
- Hum… Costia…  révéla t'elle dans un soupir
- Qu’est ce qu’elle veut ? Froncant les sourcils
- Je ne sais pas Anya, j’ai pas ouvert.

A peine sa réponse formulée qu’elle se vit retirer son smartphone des mains.

- Hé m-…tenta t'elle de protester
- Non non Lex’ ! Je ne veux rien savoir, et toi non plus. Je ne pense pas que TonDC soit en train de brûler ou qu'une catastrophe nucléaire soit en train de tout décimer là bas sinon on le saurait ! En soit donc rien d'urgent ni d’important. Tu es ici pour te vider la tête pas pour te la prendre davantage sinon tu reprends l'avion et tu y retournes. Et comme -corriges moi si je me trompes- ce n’est pas ce que tu veux alors tu vas lever tes jolies fesses de larve et te mettre en mouvement !

Son ton perceptiblement dur et froid, presque teint de colère, son monologue sans s'arrêter, même pas pour reprendre sa respiration avait surpris Lexa.

Mais elle comprenais ou elle voulait en venir. Après tout elle était sur le devant de la scène quand tout s’est soudainement écroulé et elle n’avait jamais supporté la voir souffrir.
Elle continua alors sur la plaisanterie pour détendre l’atmosphère.

- Mes jolies fesses hein ?! Dit elle sur un ton exagérément enjôleur
- Tu ne retiens donc que ça tu es hallucinante ! Allez bouge Commandante ! Dit elle dans un rire en lui lançant un tshirt à la figure.
Et tu ne reverra ton téléphone qu’à TonDC ! Prévint elle de l’autre bout de la maison.

Lexa n’avait d’autre choix que d'abdiquer, après tout elle avait sans doutes raison.

Elle sauta dans des sous vêtements pris au hasard, dans le maillot que son amie lui avait lancé, enfila un short en jean et changea de pièce pour la rejoindre.

Ce début de journée fut consacré à la visite du Mont du Corcovado, où se trouve le mondialement connu Cristo Redentor en portugais ou Christ Rédempteur, au cœur même du parc national de la forêt de Tijuca.

Après avoir pris le train à disposition en gare de Cosme Velho, les deux amies arrivèrent enfin au sommet, au pied de la statue.
La vue qui s’offrait à elles était à couper le souffle.

Un panorama extraordinaire dévoilant notamment la fameuse forêt s'étalant sous leurs pieds, la baie de Guanabara ainsi que le connu Pain de sucre qui ferait l’objet de leur prochaine visite.

Pour l’heure elles profitèrent de la quiétude des lieux, malgré l’affluence de plus en plus importante de touristes à mesure que les heures avançaient.

Une brise légère se leva, venant caresser leur visage, Lexa ferma les yeux un instant profitant de cette caresse salée et humide venant de l’océan, ses cheveux se soulevant légèrement. Elle retrouvait là cet état d’esprit meditatif dans lequel elle aimait se plonger, se laissant bercer par sa propre respiration.

Quand une main se posa sur son épaule et la fit sursauter. Anya la regardait avec tendresse et émotion.

Elles échangèrent un sourire et repartirent bras-dessus bras-dessous, dans un silence d'apaisement.

Le reste de la journée les mena dans les rue des quartiers voisins, où elles profitèrent de la musique omniprésente, de l’ambiance toujours aussi électrique où qu’elles aillent, s'émerveillaient de tout ce qui s’offrait à elles, les explosions de couleurs et de sons, la bonne humeur ambiante, jusqu’au coucher du soleil où elles rejoignirent leur quartier, épuisées et bien décidées à continuer sur cette lancée le lendemain.

La journée suivante se déroula sur le même ton.
Cette fois c’est le Pão de Açúcar ou Mont Pain de Sucre qui attira leur faveurs, pic situé à Rio de Janeiro et accessible uniquement en téléphérique.

- Sérieusement Lex’ ?!
- Mais puisque je te le dis !!!! Implora celle-ci
- Tu n’es qu'une enfant en fait !! Désespéra Anya

Elle tendit alors sa main qui fut aussi vite agripée avec force par Lexa.
Cette dernière grimpa rapidement dans la cabine et vint se blottir sans hésitations dans les bras que lui tendait sa meilleure amie, enfouissant son visage sur son torse, essayant de respirer le plus calmement possible.

- Allez ça va aller t'inquiètes pas tenta de rassurer Anya en passant sa main dans les cheveux de son amie qui avait la trouille de la hauteur.

Elle-même n’était pas tellement tranquille mais essayait de garder une respiration calme et détendue. Être deux à paniquer n’allait aider ni l'une ni l’autre et elle se faisait un devoir de veiller sur la plus jeune.
Ce fut sans doutes les trois minutes les plus longues de leur vie !

Le reste de leur semaine s'entrecoupa de visites, dégustations de plats locaux, après midi entières à flâner sur les plages et se perdre dans le bleu de l’océan quasi omniprésent.

Elles avaient pas mal fait la fête ce qui leur avait amené des rencontres diverses purement amicales, ni l’une ni l’autre ne cherchant davantage.

C’est une fois les clés de la maison rendue et leur nouveau retour à l'aéroport qu'une vague de nostalgie les saisit alors.

Elles avait décidé de ne rester qu'une semaine, la deuxième n’ayant été qu'une potentielle option mais elles avait été prise par le mal du pays. Surtout Lexa.
Mais maintenant qu’elles étaient sur le retour le Brésil leur manquait déjà.

Leur vol fut annoncé, elles allaient voyager de nuit, ayant pris soin de réserver leur billet sur le dernier pour pouvoir profiter pleinement de leur ultime journée. L'atterrissage serait  donc dans la matinée le lendemain.

Un dernier regard simultané vers le soleil de Rio qui transperçait les vitres des portes automatiques de l’entrée de l’aéroport et les deux femmes se mirent en route pour l'embarquement, le coeur gros, la tête pleine de souvenirs.