-« Chapitre 8 »-

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—« Chat ? »

Il se retourna vivement pour regarder sa chère et tendre. Non... pas maintenant. Son cœur battait la chamade mais il fallait agir normalement sinon tout n'allait pas bien se passer. Mais au moment où il allait répondre, la bague pendue à son doigt fit un autre bip. Le rythme de son cœur accéléra mais il fit comme si de rien était. 

Marinette sourit et fit un pas de plus vers lui, ravie que ce soit lui. Mais au même moment où elle fut sur le point de prendre sa main, un bip retentit et une vive lumière éclaira lui vint en vue. Elle ferma les yeux fortement, ne sachant ce que cela était mais ne savant non plus quoi faire. Lorsque tout fut apaisé, elle ouvrit un œil puis l'autre.

—« Chat ? Tu es là... ? »

Ce qu'elle vit ensuite fit accélérer son cœur. Elle écarquilla des yeux, comme pour s'assurer que ce qu'elle voyait était bien ça.

—« A... Adrien ? »

Il sourit légèrement et Plagg, fatigué, vola jusque par terre. —« Mon camembert ! Tu me dois un sacré camembert, mec ! J'ai- »

Et Plagg aussi remarqua la douce présence de vanille dans les parages : donc la douce présence de Marinette dans les parages.

—« Oh non... »

Adrien, doucement, avança vers elle et lui tendit la main. —« Mari... »

Mais elle recula et porta sa main à sa bouche. —« Oh non... » Répéta-t-elle.

Adrien secoua la tête en gardant ses yeux verts dans ces magnifiques bleus de minuit. —« Je peux expliquer... »

Et au moment où Adrien était sur le point de prendra sa douce main dans la sienne, elle claqua sa main de l'autre côté : le cœur d'Adrien ne fit qu'un tour.

—« Mari... »

—« C'était toi ! » cria-t-elle. « Pendant tout ce temps... c'était toi ! »

—« Je suis désolé... » Essaya-t-il de dire en faisant un autre pas vers elle.

—« Ne t'approche pas de moi ! » Cria-t-elle en reculant.

Adrien pu ressentir les larmes au coin de ses yeux et son cœur qui perdait rythme. —« S'il te plaît... »

—« Je te déteste ! » Cria-t-elle en courant. « Je te déteste ! »

Je te déteste...

Je te déteste...

Je te déteste...

Adrien se réveilla en sursaut, des gouttes de sueur au niveau de son front. Son cœur battait la chamade et il ne pouvait arrêter de penser au cauchemar qu'il venait de faire. Marinette...

Il fallait qu'il aille voir Marinette.

Non, il n'avait jamais pensé à cela. Il ne s'était jamais soucié de sa vraie identité lorsqu'il était avec Marinette. Tout ce qui semblait important à ses yeux était sa présence à ses côtés et pour lui, rien n'était de plus important.

—« Plagg ! »

Ce dernier bailla en balayant sa main. —« Non... laisse-moi dormir. »

—« Plagg... allez, s'il te plaît. »

Mais Plagg passa ses petites couvertures sur sa tête. —« Il doit être deux heures du matin... elle dort. Va-t-en. »

Non, il savait qu'elle ne dormait pas. Il en était persuadé.

—« Non... je sais qu'elle ne dort pas. Plagg, s'il te plaît. »

Il soupira et se décida enfin à se lever, plein de regret. —« Ah... toi. Tu vas regretter, mon pote. »

Adrien sourit et prit la mini bestiole dans ses mains. —« Quand tu reviendras, sois sûre que ta chambre aura la bonne et merveilleuse odeur de camembert. »

Adrien fit une grimace mais sourit quand même. —« Merci, Plagg. Tu es un bon pote. »

Quelque minute plus tard, Chat Noir, l'un des héros de Paris, survolait les différents toits afin de rejoindre la femme de son cœur. À seulement quelque mètres de sa maison, il pu remarquer la lumière toujours allumée venant de sa chambre. Il sourit et toqua à la fenêtre. Il pu distinguer les yeux minuits de Marinette s'enfoncer dans le vert des siens.

Elle sourit et se releva rapidement afin d'ouvrir la fenêtre. Et Chat fut accueilli par un merveilleux sourire. —« Chat Noir ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Il frotta sa nuque nerveusement. —« Je ne pouvais pas dormir. Et puis... je voulais te voir. Tellement. »

Marinette rougit et se pinça la lèvre inferieure en souriant. Elle posa un doux baiser sur la joue de Chat Noir qui, presqu'immédiatement, la poussa contre lui pour une fougueuse étreinte. Aussitôt, Marinette entoura le cou de Chat Noir en faufilant sa tête au creux de son cou.

Elle se dégagea et lui prit la main afin d'entrer. Il s'assit sur le lit et l'attira contre lui. Elle s'assit sur ses genoux et Chat ri à tout le désordre sur le sol : des feuilles blanches cramponnées, des dessins rejetés et quelques non terminés.

—« Je vois maintenant pourquoi tu ne peux pas dormir, Mari. »

Elle haussa des épaules. —« Peut-être que si tu restais, je pourrai dormir. »

Il sourit mais son sourire disparu aussitôt qu'il se souvint de son cauchemar... la vraie raison pourquoi il était là. Marinette remarqua et posa sa main sur sa joue, un regard inquiet se lisant sur son visage. —« Chat ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Chat secoua la tête négativement et resserra l'emprise qu'il avait sur elle. —« Non rien... »

—« Chat, s'il te plaît. Je m'inquiète, c'est tout. »

Il sourit légèrement et souffla. —« Marinette... »

Elle attendit qu'il continu : ce qu'il fit après quelque temps de réflexion. —« Tu... est-ce que tu m'aimes ? »

Elle attendait tout mais sauf qu'il posa la question. C'était une évidence et il n'y avait pas de peine à demander. —« Chat... »

—« Non, réponds-moi.... Il faut que je sache. »

Elle sourit et enfouit ses doigts dans les cheveux blonds du garçon. —« Je ne l'ai pas montré assez, c'est ça ? »

Il haussa des épaules. —« Ce n'est pas vraiment ce que j'ai dis. »

—« Chat... c'est une évidence. » Répondit-elle en souriant. « Mais bien sûr que je t'aime. Je ne comprends juste pas comment tu ne l'as pas su avant ! »

Il sourit légèrement mais posa la question qui brûlait ses lèvres. —« Et... et si tu n'es pas satisfaite de celui qui est sous le masque ? »

Elle secoua de la tête. —« Ce n'est pas le visage que j'aime mais la personnalité. Pas que tu n'es pas beau, au contraire. »

Il rit. —« Et si je ne suis pas de ton goût ? »

Elle soupira. —« Chat ? »

—« Oui, mon cœur ? »

—« Ce sont les « et si » qui tuent notre monde aujourd'hui. Je t'aime et je t'aimerai un point c'est tout. »

Il hocha de la tête et lui donna un léger baiser sur le coin des lèvres. Marinette sourit mais essaya vainement de dissimuler son rougissement. Chat s'allongea sur le lit et tira Marinette contre son torse. Il éteignit la lumière et resserra l'emprise qu'il avait sur la taille de Marinette. Elle enfouit encore ses doigts dans ses cheveux et tirait sur les pointes chaque fois qu'il laissait aller un baiser sur le creux de son cou, la faisant tressaillir.


honesty ➳ [marichat]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant