Loin D'être Seul

Chapitre 6

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Cela faisait 4 ans que Mathieu n'avait pas reçu une seule visite et voilà que sa tante jacassait en faisant le tour de son appartement.  La dernière personne qui lui restait n'était jamais venu, elle l'aidait toujours de loin en lui envoyant de l'argent ou des paniers remplis de sucrerie qui finissaient par pourrir dans un des coins de son lieu de vie. Il était fou mais pas stupide, il savait parfaitement pourquoi elle était là et Mathieu comptait bien mettre les choses au clair. Il finit par dire d'un air lasse "Le temps coule comme l'eau de la rivière.", d'un ton tout aussi las et exaspéré sa tante répliqua " Mais va donc, pas la peine des me faire un pareil discourt."

Mathieu quitta aussi tôt son appartement et courut jusqu'à son Université. Une certaine personne dont-il ne citera pas le nom c'était bien moqué de lui et elle ne s'en sortira pas comme ça. Il claqua la porte en bois bleu et pénétra dans la pièce blanche. Le silence disparu laissant place à un vacarme. Mathieu hurlait à s'en arracher les poumons, tous ses sentiments se mélangèrent. " Pourquoi ? Hein, pourquoi ? Vous m'aviez juré que cela resterait entre nous." D'une voix plus calme presque angélique il reprit "Et si je vous faisais taire une bonne fois pour toutes. Menteuse"!

Brouillard noir, loin de l'espoir, de retour, si régulier, intérieurement un chaos sanglant engloutissait ses pensées." Par pitié", le regard suppliant, il savait. Cette dernière phrase angélique n'était pas de lui et encore une fois, dans ce lieu maintenant maudit 13!  revenait du monde de l'oubli.

Sa deuxième personnalité revenait, il ne devait pas l'écouter mais à quoi bon. "Mathieu, laisse-moi me charger de cette menteuse, laisse-moi être toi" Les larmes ravageait son visage défiguré par la folie. Il se battait avec lui-même, douleur. "Laisse-moi, va-t'en, dégage"! Folie meurtrière, c'est se battre contre sa conscience, océan de souffrance où se noyaient ses cris. Ses genoux rencontrèrent durement le sol, les mains dans les cheveux près à s'ouvrir le crâne. Cri de loup mourant.

Comme le maître d'un royaume, le silence reprit place. 

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