Chapitre 3

1.1K 104 25
                                    

" Pablo "

" Je n'ai plus de patience pour certaines choses. Non pas car je suis devenu arrogant, mais tout simplement parce que je suis arrivé à un point dans ma vie où je ne veux pas perdre plus de temps avec ce qui me blesse. " Meryl Streep

Je suis de retour chez moi, parmi le bitume et tout ce que j'ai toujours connu. Ça faisait un moment que je n'étais pas revenu dans le coin. Eliza n'aimait pas trop mes potes, A chaque fois qu'ils se pointaient à la maison, elle faisait la gueule et on finissait par se disputer. Elle savait pourtant à quel point, ils étaient importants pour moi, j'ai grandi avec ces gars, mais, non, il y avait rien à faire... Finalement, j'ai fini par m'éloigner, par amour et parce que je voulais fonder une famille. Je me suis mis avec Eliza lorsque nous étions encore adolescents et elle comptait plus que tout au monde. Contrairement à ma bande, je suis un romantique et l'homme d'une seule femme. J'aurais aimé que soit la même chose pour elle. Qu'elle éprouve les mêmes sentiments... Les mecs vont sûrement me dire qu'ils m'avaient prévenu, qu'elle n'était pas faite pour moi, qu'elle aimait trop les strass et les paillettes... Mais la raison pour laquelle je suis célibataire aujourd'hui, est ce qui a failli me tuer et à défaut d'avoir échoué avec moi, c'est notre couple qui à payer.

Les gars vont t'il me reconnaître ? Physiquement, j'ai changé, beaucoup changer. Ils ne savent pas à quel point. Moi-même, j'ai du mal à me regarder dans le miroir. J'ai d'ailleur arrêter de le faire puisque, je n'ai plus à m'occuper de mes cheveux. Moins je me vois et mieux je me porte.

Il fait froid, je m'étais habitué au climat du Sud. Avec Eliza, on voulait s'offrir une nouvelle vie, un nouveau départ pour fonder une famille. Elle avait trouvé une belle maison sur Marseille et du travail, mais, en tant que pure supporter parisien, il était hors de question que je pose un pied sur le sol de l'ennemie. C'était inconcevable. On a donc migré à Nice, un beau compromis.

Lorsque j'ai retrouvé sa lettre sur la table de la cuisine, qui annonçait qu'elle ne m'aimait plus, qu'elle n'y arrivais plus, qu'elle avait besoin de se reconstruire... J'ai vrillé. Je n'ai pas tenté de la joindre. Je n'ai pas essayé de la retrouver ou de lui faire changer d'avis, je suis parti. J'ai réuni mes affaires dans un sac et j'ai pris le premier avion pour l'Espagne, mon pays natal. J'avais besoin de me retrouver près des miens. Ma sœur est tout ce qu'il me reste. Elle vit là-bas avec son mari et sa fille. Je suis très proche d'eux. Ils ont été très présents pendant tout ce que j'endurais. Ma sœur a fait énormément d'aller-retour et mon beau-frère passait, ses journées à prier, encore et encore. Depuis la mort de mes parents, ma sœur et moi, sommes devenues comme les 5 doigts d'une main. Elle est très douce, très maternelle envers moi. C'est sûrement dû à notre différence d'âge. Elle m'a presque élevé. Elle n'en revenait pas qu'Eliza puisse me quitter après tout ce qu'on avait traversé. Mais comment lui en vouloir ? Je n'ai pas été le seul à souffrir de ma maladie. Eliza aussi à subit. Les nuits d'angoisses, les traitements lourd qui me faisait parfois délirer, car je ne les supportais pas. La peur et la souffrance rythmaient désormais nos vies et elle a dû bien souvent, mettre tout de côté pour s'occuper de moi.

Je vais d'abord sonner chez les parents de la copine de Ben. Je ne sais pas s'il sera là. Je ne sais pas s'il travaille. Je n'ai pas pris beaucoup de ces nouvelles, remarque, lui non plus n'en a pas pris de moi. Je sais qu'il a su pour ma maladie, mais il ne m'a jamais appelé. Cependant, j'ai besoin d'eux, de les retrouver, je ne veux plus être seul, pas après avoir frôlé la mort.

Je m'approche du bâtiment. J'essaye de me rappeler de leurs noms de famille, mais j'ai un trou de mémoire. Lorsque m'approche du tableaux ou tout les noms des locataires sont inscrit, plu de doutes. Je sonne.

A Travers Ton Regard ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant