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Les semaines qui ont suivis sont presque géniales pour moi, je passe la plupart de mon temps avec Alex,étant juste tous les deux. Je n'arrive pas à dire ce qu'il me fait ressentir mais c'est si agréable, il est celui dont j'ai toujours rêvé. Celui qui arrive à me faire oublier mes problèmes, ou bien une partie d'eux. Car oui, Alex n'a pas tout arrangé, je suis toujours accro à la drogue, je fume des joins beaucoup de fois par jour, souvent accompagné d'alcool. Je me mutile encore, mais moins souvent car j'ai promis à Alex de faire des efforts, d'essayer d'arrêter. Mais il ne sait pas à quel point c'est dur, quand ceci est le quotidien de quelqu'un depuis des années. Je crois avoir des sentiments pour Alex, ses yeux et son sourire charmeur me font frémir et nous avons beaucoup de points en communs, comme la littérature ou certains artistes préférés en commun.

Alors qu'un jour je marche dans les rues de Londres pour me rendre dans un supermarché, je croise John par hasard, on s'échange rapidement des banalités et il me raconte la soirée qu'il a passé hier soir.

– C'était trop bien, Alex a chopé pleins de meufs en même temps c'est un truc de ouf. Rigole John.

C'est un choc pour moi, car je suis certains d'avoir passé la soirée d'hier avec Alex, ensemble en train de regarder une série jusqu'à tard le soir. Je comprends alors que John plaisante et qu'il est au courant pour moi et Alex, puis qu'il veut me rendre jaloux ou quelque chose comme ça.

– Très drôle John mais Alex était avec moi hier et puis il est gay arrête. J'essaie d'esquisser un sourire en terminant ma phrase.

Le visage de mon ami émet soudain aucune expression, John me regarde curieusement.

– T'es sûr que ça va ? Je peux t'assurer qu'il n'était pas avec toi hier, il m'a dit que la dernière et la seule fois où vous vous étiez vu, c'était le jour de ton anniversaire dans le bar. Mais après vous vous n'êtes jamais reparlé. Et puis Alex est bisexuel.

John me montre l'écran de son smartphone, montrant le profil Facebook d'Alex avec des photos de la soirée d'hier soir. A cette révélation, mon cœur s'arrête presque de battre, j'angoisse, mes mains tremblent et je commence à étouffer, les larmes que j'essaie de retenir étranglent ma gorge.

– D'accord, je vais y aller.

A peine ces mots prononcés, je me précipite vers le métro pour pouvoir rentrer chez moi. Je ne peux décrire ce que je ressens, tout ces moments passés avec Alex ces dernières semaines ne se sont donc jamais produits ? Je retiens mes larmes de couler et essaie de comprendre comment tout cela est possible. Je pense avoir trouver la réponse quand j'arrive devant la porte de l'appartement de mes parents. La drogue, tous les joins et autres substances que j'ai fumé ces derniers mois ont bousillées mon cerveau, j'ai eu des sortes d'hallucinations j'imagine, je suis devenu complètement fou. Je rentre dans l'appartement, je suis en train de mourir intérieurement. La crise d'angoisse qui a envahit mon esprit ne veut pas partir, je meurs de chaud, même quand je suis seulement en boxer, je ne cesse de transpirer. A la sueur vient se rajouter mes larmes, je cris de douleur tandis que je suis couché dans mon lit ; c'est une des seule façon que j'ai trouvé pour exprimer mon chagrin. J'ai cru avoir trouvé la personne qui allait m'aider à aller mieux mais tout cela n'était qu'une illusion. Il n'y a donc vraiment plus d'espoir, ça je l'ai compris. La réalité est brutale et je décide de prendre le couteau caché sous mon matelas. J'observe les rayons du soleil couchant se refléter sur la lame, j'y vois aussi ;avec un peu de difficulté, mes yeux d'une couleur mélangeant le gris et le bleu, remplient de larmes. Je ne prends pas le temps d'écrire un dernier mot pour mes parents ou pour John, je n'en n'ai rien à faire, je veux juste partir, mettre fin à ma vie. Je caresse la peau de mes avants-bras avec le long couteau, cela me procure des frissons. Mais avant de faire le geste fatidique, je commence à fumer une cigarette et boire un verre de vodka pure. Même après une centaine de bouteilles bus, la vodka pure me brûle toujours la gorge. Et enfin quand j'ai finis mon verre et ma cigarette, je prends le couteau et coupe ma peau au niveau de mon poignet, j'enfonce le plus profondément possible. La douleur est horrible, je cris mais je continue de couper. Tandis que le sang coule le long de mon bras et vient se déposer sur les draps blanc de mon lit, je repense à tout ce que j'ai vécu, à toutes les personnes qui m'ont fait du mal. A mes parents que je n'arrive tout simplement pas à détester. Je ne sens presque plus mon poignet droit ni mon bras mais j'arrive quand même à coupé l'autre, toujours aussi profondément et avec rapidité. Ensuite, je me couche sur mon lit, les bras ensanglantés le long de mon corps, ma respiration est de plus en plus lente tandis que les minutes passent. Je ne ressens presque plus rien, juste la mort qui vient me chercher. Je ne cesse de fixer le plafond noir de ma chambre jusqu'à ce que cette couleur ne m'entoure complètement. Noir, je ne vois que cela ; là où je suis, la lumière n'existe plus.


FIN

| J'espère que cette courte nouvelle vous a plu, malgré qu'elle soit triste. Je vais faire une autre partie sur Wattpad pour parler de la dépression, du suicide etc... Car cela me touche beaucoup et que cette histoire parle de ça. Merci à celles et ceux qui ont votés pour les chapitres et ont commentés, n'hésitez pas à vous abonner à mon Wattpad car je publierai bientôt une nouvelle fiction ( qui ne sera pas une Nouvelle cette fois-ci mais un Roman). Bref, Merci et prenez soin de vous :) |

Him.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant