Mon cœur et ses montagnes russes

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Je me réveille de mauvaise humeur. Je n'ai pas arrêté de rêver d'Hermione et Harry. C'est juste horrible, une vraie torture. Je sors du lit et m'approche de celui de mon frère.

-Allez, debout ! Toi et ta mocheté êtes attendus à la Grande Salle.

-Laisse-moi... Je suis trop crevé...

-J'en ai rien à faire, debout !

-Oh pitié, je ne suis pas ton balai ! Hermione a une mauvaise influence sur toi...

Grogne-t-il en sortant finalement de son lit. Je souris puis me change. Georges regarde le lit vide de Jordan. Il soupire et s'habille à son tour. Nous descendons dans la salle commune. On croise Lavande et Parvati en train de discuter avec tellement d'avidité qu'elles semblent piailler. Quand j'y pense, ce qu'elles m'ont dit hier n'a aucun sens, je me sens idiot de les avoir cru.

-Georgie ?

-Moui ?

Répond-il d'une voix lasse. Sa dispute avec Jordan l'affecte vraiment. C'était hier et pourtant, son teint est déjà blême et un début de cernes se trace sous ses yeux.

-Tu as croisé Lavande et Parvati hier ?

-Oui, elles m'ont interpellé. Elles voulaient savoir si j'étais moi et quand est-ce-que tu monterais. Pourquoi ?

Débite-t-il, visiblement hâtif de terminer notre discussion pour retourner à ses pensées.

-Elles m'ont interpellé aussi en me faisant croire qu'elles pensaient que j'étais toi. Elles ont essayé de me faire croire qu'il y avait quelque chose entre toi et Mione. Je ne les ai évidemment pas cru, je ne suis pas stupide. Puis, comme ça ne marchait pas, elles m'ont dit qu'il y avait quelque chose entre Harry et Hermione...

Sur cette dernière phrase ma voix s'efface. J'ai déjà honte de l'avoir dit et en baissant le volume de ma voix, j'ai presque la sensation de pouvoir la ravaler.

-Et tu les as cru ?

Demande-t-il avec une pointe d'émotion, chose qui n'était pas arrivée depuis le début de ce dialogue.

-... Non, non bien sûr....

Georges sait que je mens. Je sais qu'il sait. Et il sait que je sais qu'il sait. Et je sais que... c'est bon j'arrête. C'est mon jumeau, lui mentir est I-M-P-O-S-S-I-B-L-E.

-Donc, tu es stupide.

Me réplique-t-il en souriant légèrement. Je ne réponds rien. Je sais qu'il a raison. Mais je ne peux pas m'empêcher de m'imaginer des choses. En ouvrant la porte, je tombe sur Ginny... et Michael Corner ?! Ma petite sœur rougit en s'éloignant vivement du Serdaigle. Mon frère et moi échangeons un regard. Puis un sourire malicieux prend place sur notre visage. Mon jumeau semble trouver un second souffle.

-Tiens donc, Ginny, petite cachotière.

Corner se racle la gorge. Ma petite sœur me lance un regard noir.

-La ferme, Fred.

Je retiens un hoquet. Ça me perturbera toujours qu'elle sache nous différencier, elle aussi.

-On peut savoir depuis combien de temps ?

Demande mon jumeau. Ginny croise les bras, sans la moindre envie de nous répondre. Mais c'est sans compter sur Michael qui nous lance, tout sourire : « Presque un an ! ». La rouquine le foudroie du regard.

-MICHAEL !

Nous éclatons tout trois de rire devant une Ginny furibonde. Corner a l'air d'être marrant. Ils vont plutôt bien ensemble. Mais il me semblait que Ginny avait un rendez-vous avec Dean Thomas... Je lui parlerai...

À la mort-FREMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant