Bombardements

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5 mai 1939

Cela fait déjà 8 mois que nous sommes en guerre, et que nos armées sont toujours à la frontière. Comme on le dit, partout en France, c'est décidément une drôle de guerre ! Tout le monde sait bien que l'armée allemande est occupée à l'est, ce qui veut dire que si les armées françaises et britanniques franchissaient les frontières ouest de l'Allemagne, elles ne rencontrerez aucune résistance. L'armée allemande devrait alors se battre sur deux fronts, ce qui l'afaiblirai et en peu de temps la guerre serait fini et ne serrait plus qu'un mauvais souvenirs.
Enfin, ce ne serait peut-être pas si simple, mais ça aurait sûrement plus d'impact que des se cacher derrière des frontières.

Pour en revenir à un sujet que je connaissais mieux, la Danse.
Nous faisions un certains nombre de représentation, de ballets, dans l'année, j'avais des rôles, d'ailleurs, de plus en plus important, grâce à mes progrès. Et donc, il se pouvait bien que neuf mois plus tard, lors d'une représentation du lac des cygnes, que j'incarne Odette, le rôle principal.
Le lac des cygnes a toujours été un de mes ballets préféré, j'aime beaucoup, en général, les œuvres de Tchaïkovski, et les chorégraphies de Marius Petipa et Lev Ivanov .
Obtenir le premier rôle, il faut reconnaître que c'est toujours très tentant, mais là ça l'était encore plus.

Je revenais du lycée, avec deux amies, Aurore et Helena, mes deux acolytes comme j'aimais les appeler, nous étions un trio inséparable. Nous étions toutes au lycée de filles Victor Hugo, rue de Sévigné.
D'ailleurs, c'était assez pratique, j'habitais dans le premier arrondissement, à peu près à mi chemin entre mon lycée et l'Opéra où se font souvent les représentations.
Pour en revenir à notre trio, nous étions toutes presque voisines, elles habitaient chacune à une et deux rues là où j'habitais. C'est pourquoi nous allions et revenions du lycée ensemble, et en plus nous avions le même âge !
Sur le chemin du retour, nous parlions, ce jour là, d'un devoir que nous allions avoir dans la semaine.

-Si j'ai moins de 10/20, disait Aurore, en plus des reproches de sœur Marie-Ange et des punitions, je vais surtout me prendre une de ces raclée par ma mère. Et mon père je n'en parle même pas si jamais il était au courant ! Continuait elle en riant.

-Mais que dis-tu ? S'offusquai Helena,
il n'y a rien de plus simple que ce devoir de physique chimie ! C'est impossible d'avoir moins de quinze, continua-t-elle .

-Pour toi c'est peut-être impossible d'avoir moins de quinze, mais pour Aurore et moi c'est impossible d'avoir quinze ou plus, répondis-je,
moi je vise le douze quand même.

-Douze c'est beaucoup, quand même, en physique et pour nous, remarqua Aurore en riant.

Elle savait comme moi, qu'avec cette prof, et notre niveau en physique, même visé un dix semblait exagéré, alors le douze.
Et elle avait raison. Mais ses parents comme les miens n'accepteraient sûrement pas une autre mauvaise note en physique, et pour éviter de penser à toutes les conséquences, on préférerait en rire tant qu'on le pouvait.

On était en train de charrier Hele' sur le fait qu'elle aurait au moins dix-neuf en tant que tête de classe qui se respecte, quand l'alarme d'attaque aérienne fut déclencher. C'était en cette période le son que nous redoutions le plus, le son qui prédisait la mort et la destruction .

Tous les passants se mettent à courir, c'est la panique rythmé par les impulsions de la sirène.
Helena avait cédé à la panique, j'essayais de la calmer. Nous étions trop loin de chez nous, il fallait trouver un abri plus proche d'urgence.
Nous étions à quelques pas d'une station de métro, déjà prise d'assaut par les passants.

Französisch (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant