Récit d'une apprentie aventurière au pays d'Oz

OU COMMENT SE RETROUVER ENSEVELIE SOUS LES DÉCOMBRES

Quelques jours avant le départ, je faisais face à une véritable explosion nucléaire de fringue et accessoire en tout genre qui jonchaient le sol. Ma chambre : vrai champ de mine et/ou champ de ruine.

Une valise éventrée au milieu de la pièce, des cadavres de tissus recouvrant entièrement le lit. Impossible d'entre apercevoir le sol. Était-ce réellement ma chambre ? Nul ne pouvait le confirmer, pas même moi.

J'avais sortie toutes ces choses mais pas le quart ne rentrait dans mon sac. Il fallait donc que je fasse un choix mais lequel ?

Je ne pensais pas que faire une valise pouvait être une chose aussi difficile et compliqué. En même temps, préparer ses bagages pour une dizaine de mois, ou pour deux semaines, il me semble que c'est différent non ? Je préfère être prévoyante et paré à chaque éventualité mais que choisir quand on part en Australie ?

Des pulls ? Non il fait bien trop chaud ? Des jeans ? Oui, mais pas des masses non plus. La chaleur, la chaleur, la chaleur...

Ne sachant pas vraiment quoi prendre, je me suis retrouvée avec quatre jeans, un nombre incalculable de shorts et de robes et seulement quelques t-shirts. Et pour les chaussures et bien comment dire ??? Ahhh ... Le choix fut d'une complexité affolante ! J'ai dû me restreindre au maximum et ça m'a brisé le cœur. Par conséquent mon choix s'est arrêté sur : une paire de chaussure de marche, des baskets, des Converses, deux paires de nues pieds, une paire de talon, et des compensées. Oui ! SEULEMENT sept paires de chaussures ! Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je suis au bout de ma vie ? Ce n'est pas parce que je pars vire durant les 6 prochains mois dans un village au fin fond du western australien, au milieu des cow-boys et des kangourous, que je dois par conséquence oublier ma féminité, non mais !!

Hormis la montagne de fringues et des chaussures, il ne fallait pas oublier certaines choses indispensables. Les médicaments, sait-on jamais ce qu'on peut chopper comme maladies là bas, je tiens à la vie, du maquillage, pour d'éventuelles je l'espère, soirées, des bijoux, LE dico d'anglais, quand comme moi vous ne savez pas parler cette merveilleuse langue, et pour finir le Lonely Planet, pour me guider quoi qu'il arrive durant cette aventure.

Après des heures de négociation intense avec mes parents sur QUOI emporter :

– Tu devrais prendre celui-ci, il est bien mieux. Prends des t-shirt. Tu es sûr d'avoir besoin de cette paire de chaussure ? Tu as pris des culottes et des chaussettes ?

– Arrrg ... et si on télé-transportait ma chambre jusqu'à là-bas ?

Je déclare qu'après cette longue entrevue avec moi même, la bataille sans merci prend fin maintenant ! J'affirme avec certitude, que ma valise est terminée ! Me voilà fin prête !