Pour ce faire, Kelly me propose d'aller au restaurant avec elle et quelques unes de ses amies. Yeah ! My first party ! Un petit resto entre fille, ça ne peut pas faire de mal.
Nous arrivons au restaurant avec Kelly. Pour passer commande ici, on ne s'assoie pas à une table à attendre sagement qu'un serveur vienne nous voir. Non non ! On fait la queue, un peu comme dans un self service pour ensuite passer commande à une gentille dame, et en échange elle te donne un boîtier avec un numéro, avant que tu puisses aller t'asseoir.
Je fais la connaissance des amies de Kelly. Toutes ces mamans en besoin d'un break après une longue semaine passé avec leur chérubins. Toutes supers dynamiques, la trentaine environ. Ah ces australiennes ! Comment les décrire ? Elles sont très expressives, en tout cas celles avec qui je passe la soirée. Il y a Pam, Tach et Tach et Alexis. Impossible pour elles de parler sans faire de grands gestes, parler fort et rire à gorges déployées. Voici un bon récapitulatif de comment se passe la soirée à notre table.
Une première semaine en immersion totale dans le far West australien, et me voilà bilingue ... ou pas. Je comprends de mieux en mieux ce qu'on peut bien me raconter, même si j'ai parfois encore du mal. Elles parlent beaucoup trop vite pour moi. Je comprends juste qu'elles font des blagues donc je rigole, mais le pourquoi du comment des blagues .... Kelly m'explique ce qui se dit comme elle le peut et je passe un bon moment après cette première semaine difficile.
Mon boîtier se met alors à sonner et à clignoter. Kelly m'explique que c'est le signal qui m'indique que je peux aller chercher mon repas au comptoir.
Notre repas se déroule tranquillement. Quand je dis tranquillement, c'est incontestablement à la mode des australiennes, en faisant beaucoup de bruits.
Tout ceci me fait du bien. Pouvoir parler et rire aux éclats sans que personne ne soit choqué par notre attitude, tout simplement, car toutes les autres personnes ici font pareils. Les australiens ont l'air au premier abord moins dans le jugement des apparences que les français. Je n'ai pas l'habitude de me lâcher sans avoir peur de déranger.
Le dîner touchant à sa fin, nous nous dirigeons dans la partie bar du restaurant pour profiter de la musique et danser. Une chose est sûr, les australiens savent danser, contrairement aux français où les gens restent tous dans leur coin regardant ce que peut bien faire le voisin. Quand ils dansent, ils se lâchent. Les filles et aussi surprenant que cela puisse paraître, davantage les garçons. Et ça fait du bien. Danser sans que l'on soit en train d'observer le moindre de tes mouvements et d'analyser ta manière de danser. Tu danses comme tu danses et basta. Personne pour te juger. C'est libérateur !
Au moment de la pause cigarette avec les filles, une soirée ne pouvant pas se passer sans incident technique, à la seconde même ou j'ai voulu allumer ma cigarette, un grand coup de vent a fait entrer en collision la flamme de mon briquet et ma mèche de cheveux de devant. Mes cheveux ont pris feu et je ne m'en suis aperçue uniquement lorsque tout le monde est arrivé en courant vers moi pour éteindre la flamme. Heureusement pour moi, plus de peur que de mal. Mes cheveux n'ont brûlé que sur quelque millimètre. Apparemment quand des cheveux prennent feu, cela fait une grande flamme pour une toute petite quantité de cheveux qui crame. À vrai dire, on ne voit même pas la différence entre avant et après. La seule différence, c'est l'odeur. Qu'est que ça pu. Mes cheveux ont senti le brûlé pendant deux jours et ce en dépit des shampoings.
Hormis ce petit incident, la soirée s'est bien passée. Même très bien je dirais. Je me suis fait branchée par des mecs ayant la trentaine. C'était plutôt marrant et ça change de mes habitudes. Ils prennent le temps de parler avec toi tout en t'offrant à boire. Bon certes, j'avoue ne pas avoir compris tout ce qu'ils me racontaient, surtout que j'ai l'impression que les hommes, de façon général, articulent beaucoup moins que les femmes. Mais ça reste agréable de se faire séduire par des hommes plus « mûr », enfin des hommes quoi et non pas des gamins qui vivent encore sous le jupon de leur mère.
On retourne danser.
Au bout de quelques minutes je commence à me sentir mal. Je ne sais vraiment pas pourquoi. J'ai peut être trop bu mais pourtant il ne me semble pas. C'est peut être la fatigue qui commence à se faire sentir. Une première semaine de travail à s'occuper de quatre enfants, plus la chaleur que j'ai en dansant, plus l'alcool, tout ceci ne fait pas bon ménage.
Ça m'embête d'arrêter la soirée aussi tôt, mais je préviens tout de même Kelly que je ne me sens pas très bien. Elle appelle Jeff qui vient nous chercher. Ils se moquent bien de moi en me disant que je ne suis pas capable de tenir à l'alcool.
Ah-ah !! Très drôle. J'avoue me sentir pitoyable que l'on soit obligé de rentrer à cause de moi. Même si je ne suis pas certaine que cette soirée soit très représentative car je suis le genre de personne à faire des malaises un peu pour n'importe quoi. Un coup parce qu'il fait chaud, la fois d'après pour avoir fumé une cigarette. Allez savoir le pourquoi du comment je fais tous ces malaises. Cela reste un mystère. Il n'y a jamais une situation qui est similaire à la précédente.
Je me couche tant bien que mal. Je peux vous assurer que pour la première fois de la semaine, le chant des oiseaux ainsi que la lumière du jour, ne m'ont pas empêché de dormir.
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Récit d'une apprentie aventurière au pays d'Oz
AventuraVoici le récit de mes aventures comme jeune fille au pair en Australie, avec les bons moments mais également des choses que j'aurais préféré éviter ...