Ecole pour jeunes surdoués [Terminé]

9. Deux amis

Coucou !

Je paris que vous ne vous attendiez pas à une notification par ici !

Je suis même certaine que vous avez oublié cette histoire dans votre bibliothèque !

Bref, pour ceux que ça intéresse, voici la suite. Petit rappel des événements précédents, Charles est arrivé à l'institut et c'est lié d'amitié avec les commando Alpha, dot Eric fait partie

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La situation, bien qu'incroyable, était cocasse. Elle attirait l'attention des curieux, qui ne prenaient même pas la peine de chuchoter, alors qu'ils étaient dans la bibliothèque du manoir. Il fallait tout de même avouer que ce n'était pas commun.

Éric et Charles lévitaient à environ trois mètres du sol, assis sur des énormes coussins, un plateau d'échecs devant eux. Ils étaient concentrés sur leur partie, détestant perdre. Pourtant, le bruit commençait sérieusement à les agacer.

La bibliothèque était un lieu de passage, où les jeunes venaient jouer, malgré les nombreuses interdictions. De ce fait, ils leur arrivaient fréquemment de se cogner à l'un des deux joueurs ou même de renverser le plateau. Et comme ce dernier n'avait pas le droit d'être sorti de la pièce, les deux amis avaient trouvé une autre solution pour être tranquille. Dans les sièges et sous les pièces d'échecs, les deux amis avaient placé des morceaux de métal. Ensuite, Charles liait une infime partie de son esprit à celui de Magneto. Ainsi, ils utilisaient qu'une petite partie de leurs pouvoirs pour rester en lévitation.

Pourtant, si l'idée était bonne, ils avaient oublié un détail, les enfants. Ils pullulaient et jacassaient à l'infini. C'est donc légèrement énervé que les trouva le directeur Lebrun, qui ne réagit pas en voyant deux individus voler. Après tout, il était le directeur d'une école pour mutant, plus rien ne le surprenait :

-Que faites-vous là-haut ?

-On essayait d'être au calme, répondit Éric

-Ce n'est pas la meilleure solution

-Nous n'avons pas le droit de sortir le plateau d'échecs de la bibliothèque, nous faisons simplement de la place, marmonna Charles

-Si ce n'est que ça, je peux consentir à vous offrir un plateau de jeu, mais évitez des tours de cet acabit. Maintenant, descendez

Les deux amis soupirèrent et obéirent. Se concentrant, ils posèrent doucement les pieds à terre et suivirent le directeur, qui semblait les guider vers les sous-sols. Intrigués, ils le furent encore plus quand ils arrivèrent dans le hangar à jet. A l'intérieur, une dizaine d'entre eux attendaient, d'autres emplacements étaient vides. Un seul avion semblait prêt au décollage. Magneto demanda :

-Il y a une mission ?

-Oui, vous devez partir à la recherche d'un mutant

-Nous ? Je ne fais pas parti du commando alpha, fit Charles

-Vraiment ? Tu es un niveau 9 et tu ne traines qu'avec eux, ou plutôt, avec Éric. Vous êtes complètement inséparables, alors autant se servir de tes talents particuliers

-Nous ne sommes pas autant liés, contredit Magneto

-Vous ne vous en rendez simplement pas compte, mais vous êtes tout le temps ensemble. Je suis content que vous vous entendiez bien, c'est le but de cette école. Cependant, d'autre jeunes n'ont pas la chance d'avoir trouvé leur place. Et je pense que Charles, c'est le moment pour toi d'entrer en scène

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée... Je ne contrôle pas mes pouvoirs et... Commença Charles, légèrement inquiet

-C'est pour ça qu'Éric sera ton partenaire

-Habituellement, je suis avec Ororo, s'étonna Magento

-Exact, mais nous pensons tous les deux qu'il est plus prudent que Charles ne soit pas seul pour sa première mission. Et puis, tu sais comment il réagit

-Je ne le sens vraiment pas

-Pourquoi ?

-Mon intuition... Je ne contrôle pas mes mutations... Imaginez que je fasse une crise ?

-Tu n'en as pas fait depuis ton arrivée, contra monsieur Lebrun, cependant, si tu ne veux pas, je ne vais pas te forcer. Éric, les autres t'attendent dans le jet

-J'arrive

Le directeur laissa les deux amis seuls et se rendit à l'avion. Charles était mal à l'aise, il ne savait pas comment réagir. Son instinct lui hurlait que c'était une mauvaise idée, pourtant, il avait atrocement envie d'y aller. Partir en mission serait incroyable. Et puis, le directeur avait raison, ses seuls amis étaient le commando alpha. Quand ils n'étaient pas là, il se retrouvait seul.

Éric observait son meilleur ami. Dans sa tête, c'était assez clair, Charles était la personne dont il était le plus proche. C'est vrai qu'ils passaient tout leur temps ensemble. Cela ne le gênait pas plus que ça, c'était plaisant de pouvoir discuter à toute heure du jour ou de la nuit, avec quelqu'un qui vous comprenait. Car Charles savait écouter et savait apaiser les gens quand il le souhaitait et cela n'avait rien à voir avec ses mutations. Le jeune anglais avait un bon fond, tout simplement. Il était un optimiste, malgré tout ce qu'il avait vécu. Quand il l'avait compris, Éric avait été étonné, comment un individu capable de connaitre la vraie nature des gens qui l'entourait pouvait espérer un monde meilleur ? La nuit où il lui avait demandé, Charles avait simplement répondu :

-Comment pourrais-je penser que tous les humains sont des monstres ? Oui, ils font des choses horribles, oui, ils tuent, oui, ils sont atroces, mais ils peuvent aussi être amoureux, joyeux, heureux. Sous cette épaisse couche de saleté, chaque être humain est un diamant. Parfois, je ne peux pas le voir, même très souvent, pourtant, si je me dis qu'il n'existe pas, comment suis-je sensé vivre ? Alors je préfère espérer

Magneto n'avait rien répondu à cela, il n'avait pas les mots. Mais à ce moment-là, il avait compris que Charles était un grand humaniste, il voulait aider les personnes qui l'entourait. Aujourd'hui, le jeune anglais avait une chance et Éric ne le laisserait pas lui échapper des mains par crainte :

-Tu sais, si monsieur Lebrun pense que tu es prêt, tu l'es. Je le pense aussi, tu contrôles bien tes mutations. Cela étant, tu peux juste venir avec nous, sans chercher à aller sur le terrain, voir comment ça se passe. Tu peux repousser l'échéance autant que tu veux, tu ne progresseras plus seul

-Et si je perds le contrôle ?

-Nous serons là pour t'arrêter

-Tu es sûr ?

-Je te le promet

Charles planta son regard dans celui de son ami et n'y lui que de la détermination et de la vérité. Éric ferait tout ce qui était possible pour le sauver. Fort de cette constatation, le plus jeune fit un faible sourire et les deux amis partirent en direction du jet, qui les attendait.

Chez Charles, l'impatience commençait à se faire sentir. Peu importe la mission, cela allait être très amusant.

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J'espère que ça vous a plut !

Le prochain chapitre apparaitra la semaine prochaine !