4. Le combat

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-Vous avez parlé d'un commando Alpha, qu'est-ce que c'est ?

-Notre unité, commença Ororo, en voyant l'air contrit de Charles, nous sommes les mutants les plus puissants et les mieux entrainés de l'institut. Parfois, il arrive qu'un mutant perde le contrôle, ou se fasse attaquer. Dans ce cas, on intervient. On va sur place et on calme les choses. En général, Louis essaye de détendre les gens pour les faire oublier

-Et comme je suis bon en hypnose, ça fonctionne plutôt bien

-Oh, il existe d'autres unités, s'étonna le télépathe

-Charles... Gronda Raven, la plupart des professeurs font parties d'unités spéciales. Il y a des soigneurs, des attaquants, des explorateurs, des chercheurs

-C'est une bonne comparaison Sheng, c'est vrai qu'on dirait des mini guilde. Donc il y en a dans tous les pays ? Je comprends mieux certaines choses maintenant

-Pourrais-tu arrêter ça ? S'exclama Raven, n'entre pas dans l'esprit des gens, tu le dis toi-même que c'est mal

-Je ne peux pas m'en empêcher

-Fait un effort

-Non, je veux dire que ce n'est pas possible. Dans un rayon de dix mètres autour de moi, mes pouvoirs sont en constante utilisation. Mise à part pour toi, Camille et Éric qui possède une très forte barrière mentale, je ne peux pas bloquer mon pouvoir par moi-même, expliqua Charles

-Au moins, il est facile de savoir à quoi tu vas t'entrainer, nota Louis

-En parlant de ça, on a trois heures avant le début des cours, vous voulez aller faire un tour dans la salle ? Proposa Camille

            Les autres acquiescèrent et Charles utilisa ses mutations pour ramener toute la vaisselle. Il suivit ensuite les autres vers un bunker caché entre les arbres. Raven tapa un code sur la porte et celle-ci s'ouvrit en grand. Le groupe arriva dans une grande salle et descendirent les escaliers un peu plus loin. En bas, une table dominait la pièce. Des chaises se trouvaient contre les murs. Deux portes surmontés des inscriptions « vestiaire fille » et « vestiaire garçon » étaient fermées. Une salle de contrôle se trouvait un peu plus loin. Enfin, une porte blindée prenait toute la surface du mur. Camille expliqua à Charles :

-Nous voici dans la salle, surnommé par tous l'Enfer. Ici, c'est l'endroit où nous faisons un briefing. Derrière la grosse porte, c'est la salle d'entrainement. Il existe des centaines de modules, contrôlé par les commandes situées dans la pièce d'à côté. Là, c'est les vestiaires. Je te propose un petit entrainement pour tester tes capacités en situation réelle. Sheng, tu as une idée ?

-Pas la peine d'utiliser un module, il m'affrontera, exigea Éric

-Tu vas perdre, fit simplement le télépathe

-Nous ne saurons jamais si on n'essaye pas. Aurais-tu peur ?

-Jamais de la vie ! Quand tu veux

            Charles planta son regard dans celui de Magnéto. Ce dernier faisait une tête de plus que lui et avait un petit sourire supérieur. D'un geste de la main, il ouvrit avec force la porte blindée et fit signe à Charles d'y rentrer. Ils se placèrent l'un en face de l'autre. Le reste du groupe se plaça dans la salle de commande pour observer le combat. Par l'interphone, Camille donna les consignes :

-Ok, alors ne vous entretuez pas. Pas de blessures irréversibles. Vous avez le droit de vous servir de tout ce qu'il y a dans la pièce

            Charles acquiesça. Il se concentra et projeta une image de synthèse de l'endroit. Ensuite, il s'attaqua aux barrières de protections d'Éric. Il voulait jouer au plus puissant, il serait servi. Comme si l'attaque psychique était un signal, Magnéto leva la main et une dizaine de sphère de métal volèrent vers Charles. Ce dernier créa un bouclier autour de lui et détacha des dalles du sol pour l'envoyer vers son adversaire. En même temps, il bondit vers l'arrière, Éric étant venu au corps à corps. Les dalles de Charles ne le touchèrent pas, se faisant briser par les sphères de métal qui volaient autour de lui. Voyant que le télépathe se servait de son pouvoir pour s'éloigner de lui, Éric tapa du pied et créa un champ de force répulsif sur le sol. Cette attaque repoussa le pied de Charles et le fit tomber à terre.

            Éric bondit vers son adversaire et lui donna un grand coup de poing. Poussant un juron, il ramena sa main contre son torse et envoya les sphères sur les dalles qui l'attaquaient par derrière. A la place du corps de Charles se trouvait une brique, appartenant certainement à l'un des murs. Une nouvelle attaque psychique tomba sur Éric, comme un cri à l'intérieur de son crâne. Magnéto, avec rage, tordit les champs magnétiques de la pièce, faisant chuter les dalles et gondoler le sol. Il envoya en même temps ses sphères métalliques dans toutes les directions. Il vit alors Charles, suspendu dans les airs, les yeux fermés, un amas de poussières formant une sphère de protection autour de lui.

            Magnéto poussa les morceaux de métal contenu dans ses habits en direction de Charles. Il se plaça face à lui et une nouvelle phase du combat commença. Éric envoyait ses billes contre la poussière de Charles tout en modifiant les champs magnétiques qui s'exerçaient sur son adversaire. En retour, ce dernier lançait à vive allure les morceaux de plâtres qui s'étaient détachés lors du combat. Il rongeait aussi petit à petit les barrières mentales d'Éric.

            Soudain, les murailles psychiques de Magnéto tombèrent, le faisant hurler de douleur et perdre le contrôle. Il envoya son pouvoir à pleine puissance sur Charles, modifiant ses champs magnétiques internes. Pour contrer cette douloureuse attaque, le télépathe fit tomber ses barrières et se laissa submerger par son pouvoir.

            En face de lui, Éric prit peur. Charles avait ouvert les yeux. Au lieu d'être d'un bleu intense, ils étaient totalement noirs. Le télépathe ouvrit les bras et des rafales psychiques s'attaquèrent physiquement à Magnéto, qui avait de s'en plus en plus de mal à faire face. Il décida de modifier les liaisons magnétiques de Charles, brisant totalement ses barrières mentales. Les deux adolescents lancèrent leurs dernières forces, fissurant les murs. Ils s'étouffèrent l'un l'autre et s'évanouirent, épuisés. Ils chutèrent au sol, apportant un calme irréel par rapport au chaos qui régnait quelques secondes plus tôt.

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Ecole pour jeunes surdoués [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant