Je renifle. Puis j'essuie avec mon bras ma morve et mes larmes.
Un souffle tiède me chatouille l'oreille.
- " Alors Chui pas une poule mouillée." ricane une voix
Je m'immobilise. Et avant que je ne puisse hurler de terreur une main me bâillonne.
Je n'ai même pas la force de me débattre. Je m'agite un peu mais je suis épuisée. J'enfonce mes ongles dans son bras. Il passe son autre bras autour de ma taille, me tire et m'entraîne avec lui.
Il n'est pas beaucoup plus grand que moi. Mais toutes ces émotions m'ont vidée.
Je le laisse m'emporter.
On sort dans le jardin et on rentre dans un cabanon. Il pousse la porte avec son pied.
" Tu vas arrêter de pleurer bon sang de bonsoir. Tes vraiment une mauviette. Tu passerais plus pour une humaine. "
J'éclate de plus belle en sanglot. Je crois que c'est la pire chose qu'on m'ait dite.
Je veux le frapper. Mais je sais que c'est sans peines. J'enfonce alors mes ongles beaucoup plus profondément de toutes mes forces.
Il ne dit rien. Il ne bouge pas.
Je laisse alors mes bras retombés le long de mon corps.
On reste tous les deux là, debout, en silence. Seul mes pleurs se font entendre.
Je sens qu'il a tourné sa tête vers la porte. Il me demande de me taire. Je n'en fais rien. Il m'entraîne au fond du cabanon.
Mes larmes ruissellent sur mon visage et sa main. Je renifle et sanglote. Il gronde.
" Si tu te tais pas dans la seconde, je te balafre le visage."
Je ne réagis pas. Il a du comprendre que mon cerveau était totalement déconnecté et que mes émotions l'emportaient.
Il essaie d'étouffer mes pleurnichements de sa main trop petite, sans succès.
Je sens que son autre main sur ma taille relâche un peu la pression, se resserre plus fermement, se détends. Il hésite à couvrir mes pleurnichements de ses deux mains.
Je le comprends. Il doit penser que s'il me lâche, je pourrai croire à une opportunité pour m'enfuir et dans la précipitation bousculer la masse d'outils qui se trouve dans le cabanon. Cela aurait totalement l'effet contraire de son intention première qui était de ne pas nous faire repérer.
Sans rien comprendre, mon corps tourne sur lui même. J'entraperçois vaguement son visage entre mes larmes.
Je me retrouve dans ses bras, la tête collé à son torse.
Il se laisse glisser contre la paroi du fond du cabanon et moi avec lui.
Sa main se pose sur ma tête et il la plaque contre son torse pour écraser mes pleurs.
Je gémis. Il est en train de m'étouffer.
J'essaye de le prévenir et de me libérer de son emprise. Je bats des pieds. Il resserre son étau et bloque mes jambes.
Je pousse son torse de mes deux mains avec le peu d'énergie qu'il me reste c'est-à-dire rien.
" Qu'est-ce qu'il y a encore?" grogne-t-il doucement après que je l'ai pincé et presque mordu.
J'hoquête. " Je peux plus res "
Il pousse un soupir.
-"C'est bon comme ça? Tes à ton aise? Je peux te faire confiance?" se moqua-t-il
Je n'ai pas le temps de penser mes quatre vérités en réponse à cette question. Mes paupières sont lourdes. Je sens que je vais sombrer.
J'enroule involontairement mes bras autour de son torse, coince ma tête dans creux de son torse et laisse couler mes larmes silencieusement.
Je suis dans un état de somnolence.
Je cherche une position plus confortable.
Il est blessé. Du sang coule le long de son bras.
Je tends la main pour attraper son bras, l'agrippe. Il le retire brusquement. Je veux voir sa blessure.
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Sacrifices
WerewolfDans un monde où les vampires étendent leur territoire et déciment les Loups-garous, la vie est rude pour ces derniers. Il devient difficile de trouver un endroit paisible et sûr pour une meute. Entre disputes de territoires et carnages entre vampir...