Le bruit des bottes résonne sur le pavé, une centaine de soldats défilent dans la rue. Le mélange du bruit de leurs chaussures et celui de leur exosquelette créé une symphonie dont seul le Steel a le secret. Ça aurait juste été mieux qu'il passe plus de temps à combattre le crime plutôt que de faire leur "prévention", et aussi de laisser les mutations animales de leur soldat. Le Steel à fait démuter tous ses soldat, pour plus de pureté et de transparence apparemment. Il aurait dû les surmuter en animal-homme et leurs fournir des prothèses.
En vrai j'aurais pu me faire démuter aussi mais il s'agit d'une chimiothérapie très douloureuse, très peu pour moi.
-une!deux!une!deux!
Je regarde l'homme qui dirige, le "Colonel", porte un étrange masque. Il n'a vraiment pas la carrure d'un soldat avec ses frêles épaules et ses biceps maigrelets...et pourtant il marche avec encore plus de détermination que tous les autres soldats réunis.
Pourquoi ils prennent toute la place? je dois aller dans le casino moi, j'ai un rendez-vous!
Je suis obligé de me plaquer contre un mur pour ne pas qu'ils me marchent dessus.c'est qu'ils hésiteraient pas ces pauvres bougres. Je ne suis pas le seul à faire ça, tout les passants sont collés aux murs.
Ils pourraient prendre une formation plus fine, Enfin....me voilà enfin devant le casino. J'entre et je vois les tentures violettes aux murs et au plafond. J'aime cet endroit...il est sombre...il est chaleureux, j'entends de la musique, ça me change de ma bibliothèque et c'est pas si mal.
J'aperçois entre les tentures, une magnifique femme cygne qui déploie ses immenses ailes. Mais je ne me dirige pas vers la salle de spectacle, j'ai rendez-vous comme chaque soir au bar, avec le barman et ma vie.
Je m'assieds devant lui, retire mon masque et le regarde. Bastien Benoît, le barman du chat chanceux, est un animal homme cerf, ses yeux d'ébène semblent vous scruter dans le plus profond de votre âme. Son visage orné d'un museau noir ne semble pas adapté à la parole et pourtant ses paroles sont toujours réconfortantes. Cet homme qui semble éternellement sérieux est mon interlocuteur tout les soirs.
-comme hier? Me dit-il sans sourciller.
- oui, sers moi un whisky.
Il me servit un verre.
-tiens, j'ai vu ton boss ce matin, lui dis-je alors après avoir bu une gorgée de ce breuvage merveilleux. Il rentrait d'une promenade nocturne.
-tu as vu Géol ? Il est dans la salle de spectacle.
-en train de regarder la femme cygne ? Normal pour les gens de son âge.
-non il a rendez-vous avec un homme important apparemment.
-ah... Bastien remarqua ma déception et enchaîna.
-il paraît qu'il a une copine, mais personne ne l'a jamais vu.
-peut être qu'il la garde enfermée dans sa tour.
-peut être bien.
-Ce qui est étrange avec ce barman c'est que malgré son visage sans bouche, on a parfois l'impression qu'il sourit.
-Alors Le dernier Transmania à une copine, une copine ou ?
-il est peut être gay ! M'écriais-je soudainement en oubliant qu'il était dans la pièce à côté. Je pensais que Bastien allait éclater de rire mais au lieu de ça il prit un air amusé et me répondit:
-ça expliquerait pourquoi il est plus en compagnie de garçon que d'hommes.
Il me regarda avec cet air qui vous transperce pour lire le livre de votre vie. Je déteste ce regard d'habitude mais le sien est plutôt agréable... Benoît est un homme à qui on a envie de se confier.
-Et toi ? Tu as une petite amie ?
Sa question me surprit un peu.
-j'en ai eu dans ma jeunesse, mais à mon âge c'est dur de séduire.
-ne dit pas ça Freud, je suis sur que les femmes doivent encore craquer sur toi. Tu n'as presque aucune ride.
-oui mais j'ai ça. Lui dis-je en montrant les aiguilles qui sortent de mes joues.
-Et toi ? Les filles aiment tes deux belle cornes ?
-c'est pas mes cornes qui me bloquent, mon travail de barman est trop prenant et ne me permet pas de draguer comme le Messie de l'amour, mais j'emballe un peu quand même.
C'est alors que je le vois. Marchant vers la sortie du bar, le dos dressé comme le cou d'une girafe et brillant comme un soleil. Le pire enfoiré de la ville, et le plus bel homme d'affaires du monde, est devant moi. Il ne me calcule même pas et adresse juste un clin d'œil à Benoît avant de sortir par la grande porte.
-j'en retire ce que j'ai dis...il ne doit intéresser ni homme ni femme.
-tu est un peu dur avec lui, la plupart des gens qui travaillent avec lui sont d'anciens sans-abri qu'il a recueilli. Ça fait 1 an qu'il essaie de faire reconstruire l'orphelinat mais le maire est contre ce projet.
-l'orphelinat ?
-oui, celui de la basse ville, il est surchargé et les enfants qui en sortent deviennent des zonards pour les garçons et prostituées pour les filles. C'est un endroit délabré avec du personnel non qualifié et qui passe plus de temps à fumer et boire qu'à s'occuper des enfants, me répondit Benoît.
-tu sembles en savoir beaucoup sur cette orphelinat.
-j'y ai vécu. Cette phrase retentit dans mon esprit, Benoît devait tout à Géol et je ne m'en étais pas aperçu.
-j'en suis désolé.
-c'est pas grave. Il parla calmement, comme si il avait déjà tout oublié
Nous avons continué à parler longtemps. Nos discussions était entrecoupées des discussions entre les autres clients. Benoît savait tant de choses sur cette ville, c'est de lui que je tiens toute ma connaissance sur elle.
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Welcome in Gracyville
Science FictionDans un monde ou les virus transforme les hommes en hybrides, une petite ville est à la merci des affrontements entre les différent groupuscules