Chapitre 4 - Draco

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Des cris, des sorts qui volent, des bruits de casse quand les vases atteignent le sol ou les murs. Le pied qui bat une mesure irritée sur le sol, près d'une canne qui s'enfonce dangereusement dans le carrelage, de longs cheveux d'un blanc cassé qui flottent d'un air menaçant et un regard qui promettait mille et une tortures. Draco Malfoy était officiellement chez lui.

Et cela n'avait pas l'air de faire plaisir à son père. Il n'avait pourtant rien fait de grave... Si...? Trahir sa famille et leur maître pour sauver sa peau (et accessoirement celle de toute la famille hein), devenir un ami proche du Sauveur, utiliser un souvenir du Sauveur qui disait qu'il ne trouvait pas les Malfoys si méchants et qu'ils avaient droit à une autre chance, pour leur éviter la prison et en passant faire croire à tout le monde que toute la famille avait trahi Voldemort ? C'était pas si grave si ? Si....? Apparemment si...

Mais ce n'était pas ce qu'il redoutait le plus en ce moment. Certes son père était en colère contre lui car il avait "bafouer l'honneur de la famille" et menaçait de le déshérité, mais ce qui l'inquiétait le plus c'était sa mère. Depuis la fin de guerre, elle lui semblait plus lointaine, elle avait souvent des absences et ne semblait plus concernée par la moindre chose. Et elle avait parfois cette lueur dans les yeux quand elle le regardait, comme s'il était promis à un terrible destin. Il pensait pourtant avoir assez vécu avec la guerre, mais elle avait quand même ce regard hanté, le même que celui qu'elle lui avait lancé le jour ou il avait été marqué. Et ça, plus que son père, plus que la population sorcière, plus que le seigneur des ténèbres, ça l'effrayait.

Sa mère avait toujours été gentille avec lui, dure et autoritaire, comme toute bonne sang pure, mais elle lui avait aussi fait sentir depuis son plus jeune âge, qu'il est ce qu'elle a de plus précieux. Elle lui répétait souvent, le soir en allant le border, qu'elle pourrait mourir pour lui car il était la personne la plus importante au monde. Evidemment, son discours avait dut vite changer car son père montait de plus en plus vite dans la hiérarchie mangemorte et avait commencé à endoctriner son fils, afin qu'il pense que le Voldemort était la personne importante. Ses beaux discours sur la préciosité de son fils avait cesser, et au fur et à mesure, les soirs ou elle venait le border aussi. 

Il s'était finalement beaucoup éloigné de sa mère, à cause de son père. Père chez qui il avait cherché un réconfort impossible à trouver. Mais depuis la fin de la guerre, elle lui avait reparler comme lorsqu'il était enfant, lui murmurant le soir qu'il était le plus précieux des cadeaux et qu'il devait avant tout, même avant elle, se protéger lui et lui seul. C'était les seuls moments où elle semblait vraiment vivante, ancrée dans le moment présent, passionnée par la tâche qu'elle confiait à son enfant. Et de nouveau, cette facette de sa mère qui auparavant lui manquait, lui faisait maintenant incroyablement peur. Cette passion pour une unique chose, et ce dédain pour absolument tout le reste était plus que frustrant et troublant pour lui.

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