Partie 2, Chapitre 2

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                                                 2013

                                   L'accouchement de Kiki


-Quoi ? Mais non, c'est prévu pour dans 16 jours !!!

Le gynéco affolé appelle les infirmières et m'envoie en salle d'accouchement pour que la sage-femme m'examine. Avec le copain on est un peu paumé, on ne comprend pas leur panique...

Aussitôt, le copain retourne à fond à la maison pour aller chercher la valise (avec une voiture sans permis, dire à fond c'est gros, faut plutôt dire assez rapidement !) et moi je passe l'examen où la sage-femme me demande si le gynéco n'a pas fumer de l'herbe !

-Je vous demande pardon ?!

-Votre col n'est ouvert qu'à deux doigts, pas à quatre... Y'a bien des contractions mais bon ça casse pas des briques quoi... De tout façon, on ne provoque pas un accouchement le soir, parce qu'au cas où ça tourne mal, on n'a personne. Vous rentrez chez vous et demain vous revenez pour faire un mono...

Ah d'accord... Alors si une femme vient pour accoucher le soir, tu la renvois chez elle parce que t'as personne... Super vive les cliniques qui coûte une blinde et qui veulent absolument que la nature plie devant leurs exigences...

Bref raccompagnée par une autre infirmière toute gentille celle-là, on croise le copain avec ma valise dans les couloirs. Il est stupéfait de me voir et semble déçu de devoir rentrer pour revenir demain. Pas moi. Le bébé, il n'est prévu que pour dans 16 jours, on a le temps... Le lendemain après avoir mis Nana à l'école on va à la clinique tranquillement sans même se douter de ce qui va se passer...

La gentille infirmière de la veille me fait rentrer dans une salle d'accouchement et me demande de me déshabillé complétement, ce qui m'étonne pour un simple monitoring.

-Votre conjoint était tellement déçu hier... Du coup, on va vous déclenchez !

HEIN ????!!!!!! Et moi mon avis dans tout ça, on en fait quoi ?????!!!!!

Je fusille le copain des yeux qui lui jubile ! C'est l'anniversaire de l'un de ses oncles préféré, super le cadeau ! Je n'ai même pas pensé à dire que non, moi je ne voulais pas avoir ce bébé aujourd'hui...

Mitigé, je passe leur blouse bleue et m'installe sur le lit en attendant que la sage-femme vienne m'injecter le fameux produit déclencheur, ce qu'elle fait quelques minutes plus tard en me prévenant qu'un accouchement déclenché est plus douloureux. Ouais au point où j'en suis en fait, je m'en fous... Et je ne compte pas prendre la péridurale de toute manière...

Et joie suprême, elle me fait l'injection sous le regard mortifié du traitre de copain, qui assis dans le fauteuil juste à côté du lit, ne peux s'enfuir sans me passer dessus. (Car dans cette petite salle, faut faire le tour du lit pour sortir, la porte étant de l'autre côté, du coup le copain est coincé.) Vengeance !!!

Bref, il est 10h et des bananes et comment dire... je sens que la journée va être longue...

11h... Midi...13h... Le monitoring grésille à côté de moi, agitant ses aiguilles dès qu'il y a une contraction, que je ne sens quasiment pas et la sage-femme décide de me percer la poche des eaux pour que ça aille plus vite.

En attendant, moi je m'ennuie un peu, beaucoup... Je n'ai pas l'impression d'être en train d'accoucher, j'ai soif, j'ai envie de fumer, j'ai faim à cause du copain qui bouffe son grec à côté de moi et qui se barre fumer toute les heures. Bref je me fais chier...

Et puis vers 14h, les contractions deviennent beaucoup plus douloureuses, mais je ne dis rien, je serre les dents. Le copain s'amuse (et s'inquiète sans le laisser voir...) en voyant les putains de traces que fait le monitoring quand j'ai une contraction.

Moi, un bébé???Où les histoires vivent. Découvrez maintenant