Chapitre 16

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Bip Bip Bip

Bip Bip Bip

Je sens le liquide traverses mes veines. J'entends les machines faire du bruit. J'entends la télé à peine audible. J'entends le remue ménage dans le couloir. Et je sens. Je sens mon corps paralysé de douleur. Quand je tente d'ouvrir mes yeux, c'est chaque parcelle de mon visage qui me fait souffrir. Je sens la chaleur des draps sur mon corps. Je ne sens pas mes vêtements, seulement un bout de tissus posé sur mon corps. Je ne parviens pas à bouger mes jambes ni mes bras. J'essaye une fois de plus d'ouvrir les yeux. Je me force malgré la douleur. Je parviens à les ouvrir à moitié. Je sens quelque chose me chatouiller le nez se qui me fait ouvrir les yeux en grand. Je cligne plusieurs fois des yeux pour y voir clair. La luminosité est affreusement élevé. Le bruit des machines commencent à me donner mal à la tête. Je finis par retrouver une vision assez potable. Je tourne la tête à gauche et aperçoit ma mère, le teint pâle, les cheveux en batailles, assise sur une chaise, endormie. On ouvre la porte. Je tourne lentement la tête pour me faire le moins de mal possible. Mon père se précipite vers moi et manque de faire tomber les deux cafés qu'il tient à la main. Il secoue ma mère au passage pour la réveiller. Elle se lève d'un bond et en moins d'une seconde ils se retrouvent penchés sur moi, les yeux pleins de larmes. Je n'arrive pas à me souvenir ce qu'il s'est passé. Je déduis seulement que je suis à l'hôpital vu l'odeur. Je déglutis plusieurs fois avant de pouvoir parler.

-Qu'est-ce-qu'ils'est passé ? Dis-je d'une voix rauque et faible.

Ma mère s'assoit à mes côtés. Je n'arrive toujours pas à bouger.

-Stefan t'a agressé. Tu t'es pris plusieurs coup. Tu as eu une commotion à cause d'un coup violent à la tête. Tu vas devoir rester un peu plus longtemps pour t'en remettre.

Quand elle me dit ça, tout les souvenirs reviennent. La conversation avec Éloïse, Stefan qui s'est retrouvé derrière moi, les coups. Mes larmes coulent toute seule sur mon visage. Stefan a encore frappé. Il a faillit me tuer avec ce coup à la tête. Ça ne lui a pas suffit d'essayer de me violer. Il m'a frappé. La porte de ma chambre s'ouvre doucement. L'agent Marz ainsi qu'un deuxième agent font leurs entrée dans ma chambre. L'agent Marz prend une chaise et s'assoit juste en face de moi. Il me gratifie d'un sourire que je ne lui rends pas. Je lui en veux. Je lui en veux de ne pas avoir retrouver Stefan. Je lui en veux de n'avoir rien fait pour que cela n'arrive pas.

-Bonjour Haziel, me dit-il d'une voix posé, comment te sens-tu ?

Je ne réponds pas. Je me contente de le fixer. Je lève un bras vers mon visage. Celui-ci me tire un gémissement. Je soulève la couverture et constate mon corps pour la première fois. J'ai un énorme bandage qui entoure ma poitrine jusqu'en bas du ventre. J'ai un bandage tout le long de mon mollet droit. L'autre jambe a pris une teinte violet. Mes bras son recouverts d'énormes hématomes. Mon corps me répugnent. Il n'y a plus de place pour une peau net et pas abîmés. La douleur commence à se répandre. Mes membres se manifestent. Mes yeux se remplissent de larmes. Des larmes de douleur mais de dégoût aussi. Pourquoi me fait-il tout ça ? Je n'ai pas mérité un tel sort. Je baisse la couverture et continue d'approcher mon bras de mon visage. Je tire une grimace mais finis par toucher un tube fin qui traverse mon visage. Deux petits tubes sont fixés dans mon nez et de l'air s'en échappe. Je rabaisse le bras et ferme les yeux. Je suis tellement fatigué. J'ai envie de m'endormir et de jamais me réveiller. J'ai envie que tout s'arrête. Que tout le malheur s'arrête. Que je puisse enfin avoir une vie aisée et heureuse. Je sens une main caresser mes cheveux. J'ouvre à nouveau les yeux sous un effort immense. Ma mère a les yeux remplis de larmes. L'agent n'a pas bougé de place. J'essaye de me redresser pour ne pas m'endormir. Maman me tend une télécommande. J'appuie sur un bouton pour remonter mon matelas. Je me retrouve en position demie assise. Je ne peux pas aller plus loin, j'ai beaucoup trop mal à mes côtes.

Nos Destin En DésaccordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant