Chapitre 17

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On frappe à la porte. Je sursaute. La même infirmière que tout à l'heure rentre dans ma chambre avec un fauteuil roulant. Une deuxième la suit. Toutes les deux m'aide pour m'asseoir sur cette chaise. Je me retiens de hurler de douleur. Mes côtes me font atrocement mal et mes bleus me brûle la peau. J'arrive néanmoins à me poser sur cette chaise. Elle m'entraîne dans plusieurs couloir jusqu'à arriver à une salle de radio. On me porte sur une table en métal gelé. Je suis toujours vêtu d'un simple tee-shirt en tissu et d'un short en tissu également. On bloque ma tête entre deux plaques en métal. La table en métal recule et je suis enfoncé dans un énorme tube recouvert de lumière.

-Ne bouge pas, me dit un médecin, nous allons vérifier l'état de ta commotion.

J'acquiesce. Il passe derrière un mur de verre où une grande table pleine de bouton trône. Il appuie sur un bouton et une petite alarme retentit. Une lumière verte passe sur mon visage puis s'arrête. La table s'avance et m'extrait du tube. Le médecin revient, desserre les plaques de métal et m'aide à me redresser. Je lâche un gémissement échapper à cause de la douleur.

-Ta commotion s'améliore, les tissus se sont remis en place tu as juste besoin de beaucoup de repos maintenant.

-D'accord.

Il me sourit et appel les infirmière. Elles m'aident à m'asseoir sur la chaise et m'emmène dans une petite cabine avec tout un tas de flacon, d'aiguille, de pansements et autre outil. Les deux infirmière me laisse là en me disant que le médecin va arriver. Quelques minutes plus tard, un médecin d'un quarantaine d'années pénètre dans la pièce. Il s'assoit en face de moi, tire trois petits tubes en verre, prépare une aiguille et y accroche un premier flacon.

-Cette prise de sang va surtout nous aider à voir où en sont tes globules rouges, ta commotion a fait beaucoup de dégâts.

Je secoue la tête avec un rictus. Je déteste les prises de sang. Je le regarde enfoncer l'aiguille dans mon bras et tirer sur le piston. Du sang couleur rouge foncé sort à n'en plus finir. Trois flacons sont  finalement remplis. Il retire l'aiguille et pose un pansement sur l'endroit de l'impact. Il pousse mon fauteuil roulant et m'emmène dans une salle d'attente.

-Les infirmières vont venir te chercher.

En effet, les infirmières arrivent tout de suite après et me raccompagne dans ma chambre. Elle me soulève et m'allonge dans mon lit.

-Les analyses seront traité en priorité, je reviendrais te voir pour te dire à quelle heure tu peux sortir.

Je la remercie et elle me sourit. Le truc positif, c'est que l'antidouleur a fait effet. Je ne ressens presque plus rien. Juste un peu ma côte mais c'est largement supportable. Une demie-heure passe et je m'ennuie à mourir. Mes seules occupations sont me torturer à me demander ce qu'il va se passer quand je sortirais d'ici. Stefan va-t-il venir chez moi et m'agresser une fois de plus ? Comment je vais pouvoir vivre avec ce genre de souvenir ? J'ai tellement peur. Peur de l'avenir. Peur des personne que je pourrais croiser. Peur de tout ce qui pourrait m'arriver. Maman ouvre la porte sans avoir frapper. Elle tient un sac plastique avec des affaires dedans, mon père la suit avec un panini. Je l'engloutis entièrement en moins de cinq minutes. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais faim.

Trois heures ont passé depuis le départ des infirmières. Je commence à être impatiente. Je n'ai pas de télé, pas de livre, rien. Quand on frappe à la porte, je prie pour que ce soit elle pour me dire que je peux sortir. Mon souhait se réalise. L'infirmière rentre des papiers pleins les mains. Elle nous gratifie d'un sourire chaleureux.

-Bon Haziel, ta prise de sang est positif. Tout est revenu à la normal. Ta commotion se remet bien. Tes globules rouges se sont enfin apaisés. Tu peux sortir.

Nos Destin En DésaccordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant