10 things I hate about you

Première approche

Sur le stade, Eren s'entraînait au football avec son équipe, tandis qu'Erwin s'étirait sur le côté, n'ayant plus la force à continuer de galoper. En se redressant, il remarqua alors Levi, assit sur le dossier du banc des remplaçants, et qui comme à son habitude, préférait fumer au lieu de participer au cours de sport.

Repensant aux mots du jeune Arlelt, Erwin s'approcha -non sans une légère crainte- de Levi et entama la conversation :

« - Hey ! Tu fais quoi de beau ? »

Mais celui-ci l'ignora complètement. Pire, il ne daignait même pas le regarder. Le blond changea de méthode et lui dit en se rappelant les rumeurs qui courraient à son sujet :

« - J'ai mangé un excellent canard hier soir...

- Est-ce que je te connais ? Lança enfin l'étrange brun d'un ton agacé.

- Pas vraiment, mais tu vois ce gars, là ? » Enchaîna le baraqué en pointant du doigt Eren.

Le brun suivit la direction indiqué, et vit un grand brun aux cheveux longs en train de dribbler sur le terrain.

« - Ouais.

- C'est Eren Jäger. Je veux que tu sortes avec lui.

- Ouais, bien sûr ! Autre chose ? Répondit Levi avec sarcasme.

- Tu vois... Je ne peux pas sortir avec sa sœur tant que son frère n'a pas de rencard. Tu comprends, leur père est un peu fêlé. Il a mis en place cette règle-

- C'est une histoire touchante. Vraiment. Mais ce n'est pas mon problème. L'interrompit aussitôt Levi.

- Est-ce que ça deviendrait le tien si je te donnais une généreuse compensation ?

- Tu vas me payer pour sortir avec ce gars ?!

- Mmm, hmm. » Affirma fièrement Erwin en hochant de la tête.

Un silence se créa alors pendant lequel Levi, se sentant subitement intéressé, s'octroya un temps de réflexion.

« - Combien ? Demanda-t-il finalement.

- Vingt dollars. »

A cette première proposition, Levi jeta un second coup d'œil au fameux Eren, qui heurta violemment un autre joueur qui, surprit par le choc, tomba lourdement sur l'herbe encore fraîche.

« - Très bien... Trente dollars. Proposa Smith, consterné, lui aussi témoin de la scène.

- Pense à ça. On va au cinéma, c'est... Uh... Quinze dollars. On prend des pop-corns. Et s'il veut un extra ? Donc, je dirais qu'on arrive à soixante-quinze dollars.

- Ce n'est pas une négociation. Tu les prends ou tu t'en vas, choisis.

- Cinquante dollars, et le marché est conclu. »

S'avouant vaincu, Erwin accepta le deal et sortit les billets de sa poche. La transaction effectuée, il s'éloigna de son nouveau complice d'un air complaisant, tandis que le professeur, répondant au nom de Dot Pixis, voyant que l'heure de son cours arrivait à son terme, prit son mégaphone et invita ses joueurs à aller se changer dans les vestiaires.

Fin prêt à entrée en scène, Levi se leva donc de son banc, écrasant négligemment sa cigarette sur l'herbe et progressa en direction de sa cible qui buvait de l'eau directement au goulot de sa bouteille.

« - Hey, toi ! Ça va bien ? L'accosta-t-il.

- Hum, pas mal, même si actuellement je sus comme un porc, et toi ? Dit l'autre, totalement différent.

- C'est ton moyen d'obtenir l'attention d'un gars ?

- Mon but dans la vie. Rétorqua ironiquement Eren en attachant ses longs cheveux d'un chignon négligé avant de s'accroupir pour ranger ses affaires dans son sac. Mais à ce que je vois, j'ai gagné la tienne, donc t'as vu ça a marché. Le monde retrouve à nouveau un sens. »

Puis, il mit son sac en bandoulière et s'en alla suivit par Levi qui, ne baissant pas les bras, lui cria :

« - Je viens te chercher vendredi alors !

- Oh, bien sûr ! Vendredi ! S'exclama exagérément Eren sans vraiment y croire.

- Pendant la nuit, je t'emmènerais dans des endroits où tu n'as jamais été auparavant !

- Des exemples ? Des ruelles sombres et désertes ? On a beau être dans la même classe, tu ne m'as jamais adressé la parole. Est-ce que tu connais mon prénom déjà ?

- Evidemment. J'en sais plus que tu ne le crois... Eren.

- Je n'en suis pas certain... Levi. » Conclut celui-ci en accélérant ses pas, laissant le petit brun, figeait sur place, derrière lui.

A cet instant, Levi prit conscience que la tâche s'annonçait ardu pourtant, il se disait dans un recoin de sa tête que le jeu en valait la chandelle. Eren était quelqu'un d'intriguant et presque même de fascinant.

Un peu plus loin, prostrés dans les tribunes en tant que simples spectateurs, Jean et Armin assistaient à l'avancement de leur plan diabolique. Cependant la conclusion n'était pas celle escomptée et l'amoureux transi n'y croyait déjà plus.

« - On est foutu... Déclara-t-il alors, dépité.

- Hey ! Non ! Je ne veux pas entendre cette attitude défaitiste ! Je veux de l'optimisme !

- On est foutu ! Rétorqua-t-il de manière totalement ironique et exagéré.

- Voilà, c'est mieux ! »