IX- Une grande histoire

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_ Bonjour à tous ! J'espère que vous avez passés de bonnes vacances et que vous êtes prêts pour cette nouvelle année, en forme et travailleurs ! Je vous rappelle que vous passez le bac à la fin de l'année, donc hors de question de se reposer !
Aujourd'hui nous accueillons deux nouveaux dans notre classe, je compte sur vous pour bien les accueillir et faire en sorte qu'ils s'intègrent bien.

La classe de terminale L hocha la tête bruyamment en réponse a l'annonce de leur professeur principal, la plupart des élèves étant heureux et excités de découvrir de nouvelles têtes, deux nouveaux potentiels amis. Dans leur petite classe de 15 élèves, un peu de sang neuf ne pouvait que faire plaisir.

Monsieur Morio ouvrit la porte pour laisser passer James et une jeune fille. Il les fit monter sur l'estrade avant de reprendre:

_ Donc, voici Izée Dessartre, elle vient d'emménager a Rouen, Izée tu veux dire quelque chose?

_ Ouai, bah salut, donc je viens de Paris et j'ai pas choisit de me retrouver ici a la campagne mais bon.

_ Oui, enfin on ne peut pas non plus dire que Rouen soit la campagne Izée, mais passons, va t'asseoir a côté de Lila. Je vous présente maintenant James Ogedi. Cet élève est un peu particulier, il vient d'Irlande et est ici dans le cadre d'une année sabbatique dans une famille d'accueil française. Encore une fois, je compte vraiment sur vous pour l'aider a se sentir bien, ne pas le délaisser a cause de la barrière du langage et le faire progresser en français ! James, je t'en prie va t'asseoir a côté de ton ami Aiden.

_ Merci monsieur, répondit James en se dirigeant vers son frère pour s'installer.

Aiden leva les yeux et chuchota a l'oreille de James:

_Me colle pas la honte par contre. Ici j'ai des amis, je suis populaire. Alors pour les autres on ne se connaît pas, tu n'habites pas chez moi et tu ne veux pas être mon pote. C'est compris?

_Oui, souffla James déçu et blessé du comportement de celui qu'il avait espéré être de son côté.

_Parfait. Et je t'en prie, arrête de faire ton regard de désespéré, c'est exaspérant, finit sèchement Aiden.

_T'es pas obligé de me parler comme ça.

La tension entre les deux garçons était plutôt palpable, mais James s'intéressa aux propos de leur prof. Monsieur Morio, enseignant de littérature, leur présentait le programme de l'année et faisait déjà le planning des lectures a venir. Il semblait passionné par ses propos et c'était plutôt amusant de le voir s'enthousiasmer tout seul.

Enfin, jusqu'à ce que des jacassement lui parviennent aux oreilles.

Dans le fond de la classe, Izée avait déjà pris ses marques, elle rigolait avec une dénommée Lila tout en discutant avec tous les élèves assis autour d'elle.

James la maudissait intérieurement, et plus il se rendait compte que tout le monde était rivé sur elle, plus il voyait rouge.

«Sérieux mais dans quel monde vit on en France. Je sacrifie ma vie douillette en Irlande, espérant vivre un truc plus captivant ici, et non content d'arriver dans une famille de tarés, une parisienne désagréable me vole la vedette. Pas croyable ! J'étais censé être convoité, être le petit nouveau de cette classe, qui intrigue et fascine, je viens d'ailleurs, je suis exotique pour eux ! Mais non, cette dinde superficielle est visiblement plus captivante que moi. C'est vrai après tout, une parisienne est tellement plus rare qu'un étranger anglophone. »

Oui, c'était nombriliste, mais James en voulait cruellement à cette Izée de faire de son arrivée un événement banal, éclipsé par sa beauté.

JamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant