Ce soir et demain

Chapitre 3 : Un réveil difficile

Point de vue Izaya :

Je suis réveillé par les rayons du soleil, c'est bizarre, mon lit semble un peu différent. J'ouvre les yeux et je suis allongé... DANS MON SALON ?!?!????

Je me lève hébété et je suis pris de grandes douleurs, je retombe sur le sol avec violence. Mon crâne me brûle, jamais ma tête ne m'avait fait aussi mal, je ne sais pour quelle raison, mon ventre est comme broyé on m'aurait retiré un organe dans mon sommeil que ça ne m'étonnerait pas.

Qu'est-ce qui est arrivé hier soir ?

Rien que de penser me fait mal à la tête. Ça devrait pas tarder à me revenir.

Je décide quand même de m'asseoir en m'adossant au canapé, il faut que j'examine l'état de mon ventre

Si ça se trouve on m'a vraiment ouvert quand je dormais. Si c'est le cas je ferais venir Shinra dans la seconde.

Je soulève mon T-shirt, un peu hésitant puis je découvre la cause de ma douleur.

Un bleu, un énorme bleu faisant une tâche tout autour de mon nombril et remontant un peu.

C'est une blague ? C'est mille fois moins pire que ce que j'imaginais. Même si il faut que je vérifie que mes organes soit en bon état. Mais quand même, si c'est une vengeance ou autre je trouve ça assez gentillet. Vu le nombre de "petites plaisanteries" que j'ai faites à un bon paquet de personnes, si l'une d'elles voulait se venger, la meilleur solution serait encore une balle dans la tête ou me pousser sous un train. Enfin je vais pas me plaindre.

Bon... j'irai chez Shinra après, avant tout il faut que je prenne une douche, je sens que j'ai beaucoup transpiré et il faut que je vérifie que je n'ai pas d'autre marque.

Je vais jusqu'à ma salle de bain en rampant à moitié sur le sol. Je réussis à accéder à la pièce et me relève avec le plus de difficultés possible. La douleur est atroce je crois que j'ai une côte cassée. On verra ça plus tard.

En face de mon miroir je peux finalement contempler ma tête. Et j'ai jamais été aussi pathétique, il y a du sang séché sur mon visage. Bon... j'ai sans doute juste saigné du nez, il n'a pas l'air d'être cassé. Sinon ça, j'ai des cernes énormes et le teint pale, apparement j'ai beaucoup transpiré, il y a de la saleté partout sur moi. C'est la première fois que je suis aussi crasseux. J'ai une tête affreuse.

C'est tout de même étrange, c'est comme si on m'avait traîné par terre. Je jette un coup d'œil à mes vêtements et mes doutes se confirment, mes habits sont tout aussi crades que moi. J'ai la très nette impression de m'être roulé sur mon paillasson. Je renifle mon haut et bizarrement il sent l'alcool. Je grimace face à l'odeur.

Le massacre contemplé je retire mon T-shirt puis mon pantalon suivit par mes sous-vêtements et me fais couler un bain. Je rentre dans la baignoire en attendant que l'eau la remplisse. J'entoure mes jambes de mes mains et lève la tête au ciel, m'appuyant ainsi la nuque contre le rebord de la baignoire.

Je ferme les yeux.

Réfléchis! Mes derniers souvenirs remonte à la veille quand on est parti avec Nami pour manger des sushis au Russe. Après c'est très flou mais globalement je me rappel qu'elle est partit pour je ne sais plus quoi et que je me suis retrouvé seul.

Ensuite il faut forcer. Réfléchis ! Qu'est-il arrivé ensuite ? Je me force à penser à hier. Ma tête me brûle, je souffre mais une image me reviens :

Celle de Shizuo.

Point de vue de Shizuo :

J'ouvre les yeux. Je suis dans ma chambre à contempler le plafond. Conscient depuis une bonne demi-heure, j'hésite à me lever ou pas. Très tard dans la nuit en rentrant chez moi j'ai reçu un message de Tom, me disant que je n'avais pas à venir travailler aujourd'hui. C'est la première fois depuis longtemps que j'ai la journée libre.

J'ai éteint mon réveil mais ayant l'habitude de me lever tôt je me suis réveillé automatiquement.

Je suis immobile, avec une couette qui recouvre uniquement mes pieds, je suis vêtu uniquement d'un caleçon noir. Je suis immobile et je réfléchis.

Je n'en reviens pas de ce qu'il s'est passé hier, à la seconde ou j'ai repris conscience ce matin, tout ce qui est arrivé dans le salon d'Izaya à ressurgit dans mon esprit d'un seul coup.

Je ne sais pas trop quoi en penser, mais Shinra m'a déjà dit un jour, qu'il faut bien écouter les personnes soûles puisque c'est dans ces moments là qu'elles sont les plus sincères possible... En même temps il m'a aussi déjà dit qu'il conquérait le monde pour l'offrir à Celty. Donc bon... il a beau avoir des diplômes, je sais pas si je dois vraiment l'écouter.

Tant pis, je me relève et sors de ma chambre avec un air lassé par ce début de journée. Je vais dans ma cuisine pour ouvrir mon frigo et me jeter sur la première brique de lait que je vois. Oui parce que j'ai une réserve de 20 litres.

J'enfile un T-shirt pour sortir sur ma terrasse et boire ce qui me sers de petit-déjeuner en contemplant le quartier.

En m'habillant, je me suis rendu compte que j'avais un suçon sur le torse, rouge à la limite du bleu. Vu la couleur, il a du y mettre toute son âme. je ne sais pas quoi en penser... Je ne ressens pas forcément le besoin de l'effacer mais je n'en suis pas fière non plus.

Est-ce que j'en veux à Izaya pour ce qu'il s'est passé hier ?

Non, bizarrement non.

Si je met ça sur le compte de l'alcool je pense que je n'ai pas vraiment à lui en vouloir. Si il ne contrôlait rien... Okay

Mais si il était sérieux...

Qu'est-ce que je dois faire? En parler avec lui? L'ignorer? Ne rien faire?

Et puis je ne sais pas comment ça se passe de son côté. Si ça se trouve il regrette atrocement ou alors il s'en fout royalement et en rit. Peut-être même qu'il se foutra de moi à notre prochaine rencontre.

J'ai décidé d'arrêter la violence, tout du moins, d'essayer. Je ne veux pas avoir à me battre avec lui. Même après cette nuit.

Alors je vais jouer le jeu. Si il fait profil bas, je ferai profil bas. Si il me provoque je répondrai. Si il ne veut pas en parler, alors j'oublierai. 

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Je trouve ce chapitre un peu court par rapport au précédent, mais je me dis aussi qu'il faut peut-être faire des trucs plus court que des pavés? Pour les gens qui ont vu le clin d'œil du titre, c'est une référence à Mathieu Sommet. 😂

Sinon j'étais trop contente de trouver l'illustration, je l'adore vraiment.