CHAPITRE 5 : Encore...

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Point de vue Izaya


J'attends Shizuo, plusieurs heures ont passés. Je suis actuellement sur le toit d'un immeuble adossé contre les rembarres de celui ci, en train... de me faire chier, y a pas d'autre mot.

J'ai jamais eu une idée aussi peu recherché mais je crois que c'est la seule solution: Agir comme d'habitude et se battre, rien de plus facile et puis si il hésite j'ai qu'à me montrer plus odieux que jamais.

La situation ne peux pas rester tel quel, ma relation avec Shizu-chan me convient très bien, ça n'est peut-être pas la meilleur mais le fait de me battre continuellement contre lui de cette façon me permet d'être toujours à ses côtés et de me sentir vivant. Vivant puisque je cours pour ma vie mais vivant quand même.

Depuis la première fois où je l'ai vu j'ai sentis quelque chose, y a un truc qu'est passé. À l'époque pour des adolescents un peu différents, le meilleur moyen de l'exprimer était la violence. La première fois qu'on s'est vu on s'est observés, la première fois qu'on s'est parlé on s'est cherchés et on a plus jamais dépassé ce stade.

Pour Shizuo j'en sais rien, mais pour moi cette relation a toujours été une ceinture de sécurité. Ce risque d'être blessé en s'approchant trop, c'est ce qui m'a aidé toutes ces années à refouler l'attirance que j'éprouvais pour lui.

Un coup de vent me ramène à la réalité, je lève la tête, nous sommes dans le milieu de l'après-midi et des nuages noirs se rapprochent. Il ne devrait pas tarder à y avoir un orage.

Il ne devrai pas tarder à arriver non plus, sinon tant pis je trouverai un autre endroit où l'attendre. Mon objectif est simple:

Attendre Shizu-chan et le provoquer comme d'habitude. Remettre les chose à la normale.

Je sors mes jumelles pour vérifier encore une fois et... C'est la bonne! Il est là!

Je le contemple de haut, de très très haut, 50 mètres pour être exact. J'ai les yeux collés aux jumelles, un air neutre sur le visage. Le revoir me rend bizarre, j'ai un petit tremblement, et j'ai chaud. Peu importe!

Ok tout va bien, un groupe se rapproche de lui, c'est le gang que j'ai payé pour chercher des noises à un barman blond. Enfin correction: que j'ai promis de payer si ils cherchaient des noises à un barman blond. Ces abrutis sont nouveaux, c'est pour ça qu'ils ne connaissent pas Shizuo, dommage pour eux.

Ils s'approchent de lui, Shizu-chan n'a pas l'air très réactif, attend mais il fait quoi là ??! Il se barre en courant ?!?

Ok... c'est inattendu on va dire, en temps normal ces mecs seraient déjà morts. Peu importe, il fait pile ce que je voulais quand même: il prend à droite. Niquel, je commence à courir et à prendre l'escalier de l'autre côté pour pouvoir descendre et me retrouver en bas avec lui. Je descend les marches en fer rouillé à toute vitesse même si j'ai le temps. C'est un coin où il ne va jamais, il va sans doute se perdre entre les ruelles avant de comprendre comment sortir.

Je hurle de toute mon âme:

-SHIZU-CHAAAAAN T'AS INTÉRÊT À COURIR!

Ça y est, je le vois. Il a l'air très surpris de me voir. Il a à peine le temps de réagir que je lui lance une lame que j'avais sur moi, il l'esquive sans difficulté. Le groupe de débile arrive au bout de la ruelle juste derrière lui, parfait il est encerclé.

Il se retourne et j'en profite pour foncer vers lui avec mon canif. Je sers le couteau dans ma main avec une telle force que mes articulations deviennent blanche. Je vise son bras mais pas de chance. Après avoir lancé une poubelle qui traînait sur les agresseurs qui se rapprochaient il fait demi tour et se re-focalise sur moi. Tant pis ! Je fais un bond en arrière pour l'esquiver.

Ce soir et demainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant