Point de vue Shizuo:
Ca fait quelques minutes que je marche, Izaya s'est calmé. Au début il était fou furieux, il me hurlait de le lâcher, de le laisser par terre. Apparemment ça avait l'air de vraiment le gêner, il m'a gueulé des horreurs pas possible pour que je le repose. Sauf que j'ai décidé de le ramener chez lui et rien de ce qu'il pourra dire ne me ferra changer d'avis. J'ai besoin de lui parler, de lui parler de quelque chose...
Alors, j'ai fais mine de ne rien entendre et j'ai continué à marcher, avec lui sur mon dos, qui n'arrivais pas à me repousser. Je ne sais pas ce qu'il a avalé comme truc mais ça a pas l'air très net. Il est complètement paralysé, ça facilite le transport mais ça m'inquiète un peu, Il m'expliquera tout ça en détail chez lui.
Je ne sais pas si Izaya s'est évanoui ou a complétement abandonné toute résistance, même si celle ci est assez inutile mais en tout cas on ne l'entend plus (chose très rare quand même). Je n'ose pas tellement tourner la tête vers lui pour vérifier, mais je peux sentir son visage contre ma nuque, il respire alors tout va bien.
Ca y est j'arrive enfin à retrouver mon chemin, je vois à peu près où nous sommes. Je m'apprête à sortir de la ruelle pour prendre l'avenue, quand Izaya me stoppe.
-Tu crois pas que ça va faire un peu bizarre si on sort comme ça devant tout le monde?
Vu le ton qu'il a prit, si il avait rajouté "triple abrutit" à la fin de sa phrase, ça aurait fait plus naturel.
-T'as retrouvé la parole ?
-...
-Enfin t'as pas tord, j'ai pas spécialement envie de retrouver des connaissances avec toi sur le dos, je vais plutôt prendre par là. Dis-je en regardant à ma droite "c'est une rue assez malfamée qui me fait faire un détour mais c'est plutôt désert alors..."
Je m'engage sur ce chemin quand tout à coup...
Je sursaute. Un énorme bruit de tonnerre résonne, avant que je me prenne une goutte, deux gouttes suivi par un véritable déluge. Je cours sous la pluie, Izaya qui n'apprécie vraiment pas d'être arrosé, me gueule dans les oreilles de courir , c'est vrai que maintenant que j'y pense, quand il pleuvait, je l'ai toujours vu avec un parapluie, même si il a une capuche, allez donc comprendre la logique.
Je sprinte comme un digue avec l'autre derrière qui me fout pas la paix et continue à me ruiner les oreilles, le bruit de mes pas résonnent dans les flaques, je commence à m'essouffler et Izaya aussi j'en suis sûr. Quand j'aperçois enfin l'immeuble d'Izaya, j'accélère comme un fou pour franchir les derniers mètres.
J'arrive devant sa porte essoufflé par ces putains d'escaliers, je respire comme un digue, qu'est-ce qui m'a pris de courir aussi ? C'est qu'une petite douche. Enfin petite... Je nous regarde tout les deux. On est trempés mais vraiment, limite on pourrait croire qu'on sort d'un bain tout habillés. Mais attends une minute...
Nooon?! Maintenant je comprends, la capuche d'Izaya... elle a gonflé, c'est littéralement une boulle de laine maintenant. Je vois, c'est pour ça qu'il se protégeait toujours quand il y avait de la pluie. Le résultat est hilarant. Je ne peux même pas me retenir de rire. Ce qui n'a pas l'air de faire plaisir à l'informateur trempé.
-Je t'emmerde Shizu-chan!
Non mais c'est encore plus drôle, il a l'air vraiment vexé. J'en peux plus, je le pose par terre en ayant presque peur qu'il me morde vu sa tête, je mords ma cigarette pour tenter d'étouffer mon rire et je m'appuie sur la porte de son appart pour me calmer.
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Ce soir et demain
FanfictionOrihara Izaya prétend aimer tous les humains excepté un. Mais n'est-ce pas exactement le contraire ? De son côté Shizuo découvre un aspect de son vieil ennemi qu'il pensait ne jamais voir.