Chapitre 8.1 : Asi es mi vida

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Point de vue de Mélissa :

14H30 !! Il est en retard !! Et même pas un message pour me prévenir ! Pour une fois que j'ai fait un effort pour ne pas l'être... Je vais lui passer un savon à celui-là.

Clap ! Clap ! Clap !

Je sursaute en entendant ce bruit.

- Je croyais que la ponctualité n'était pas ton fort.

Je me fige sur place quand j'entends cette voix suave reconnaissable entre mille. Je n'ose pas me retourner. Je dois sûrement rêver. Ça doit être ça. Je dors plutôt tard ces derniers temps. Ça doit être à cause de ça. J'en suis sûre...

Par réflexe, je reporte mon attention sur mon téléphone. Toujours pas de messages de l'autre. Ce n'est pas vrai. Il va m'entendre. 

Au moment de taper un message, une main masculine se pose sur mon téléphone. Puis une tête brune se penche suffisamment pour que des yeux viennent se plonger dans les miens. Mon Dieu, je ne rêve pas !

- Comment oses-tu ignorer ton chanteur préféré, me réprimande Maluma.

- Maluma ? demandé-je surprise.

- Chut !!! 

En un éclair, je me retrouve dans les bras de Maluma, sa main sur ma bouche pour m'empêcher de parler. J'avoue que là, je fonds littéralement de l'intérieur. Et bon Dieu ! Son eau de Cologne ! Je veux la même !! Ressaisie-toi, ma vieille !! Ce n'est pas le moment de craquer. D'abord, débarrassons-nous de cette main. Je lui lance une rafale de tapes.

- Aïe ! 

- Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandé-je. Tu es censé être à Londres à cette heure-ci.

- Wow !! Tu connais vraiment toute mon actu, dit-il impressionné.

- Ils l'ont dit à la radio ce matin, lui répliqué-je sèchement.

- Ah...

- Donc... Qu'est-ce que tu fous là ?

- Il faut absolument que je te présente à Juan Luis Londoño Arias.

Avant que je ne puisse réagir ou même comprendre, il me prend par la main et m'attire à l'intérieur de la station du funiculaire. C'est quoi ce bordel encore ?! 

Il va à la borne pour prendre des tickets. Pendant qu'il paie, j'essaie de m'enfuir en douce. Je ne vais pas pouvoir garder mon calme plus longtemps. Je fais mine de regarder ailleurs et commence à avancer d'un pas lent mais assuré vers la sortie de la station. Sans que je ne m'y attende, quelqu'un passe sa main autour de mon bras et m'attire avec une douceur infinie.

- Tu pensais aller où comme ça ?

- Chez moi, tenté-je.

- Non non. Aujourd'hui, tu restes avec moi.

Il me foudroie sur place avec son regard d'ange et son sourire de gamin. Comment dire non à cette bouille, putain ? 

Il composte nos tickets et me pousse littéralement dans une cabine du funiculaire. Je ne montre pas un très grand enthousiasme. Comprenez-moi. Je me suis faite avoir deux fois avec cet escroc. Je préfère rester sur mes gardes. Je n'ai pas envie de me faire embobiner une troisième fois même si j'en crève peut-être d'envie.

Je remercie le ciel car il y a peu de gens dans la cabine avec nous. Ainsi j'arrive à mettre un peu de distance avec l'autre. Mais je n'arrive pas à me concentrer sur le paysage. Je n'arrête pas de lui jeter des coups d'œil furtifs. Comment fait-il pour être aussi beau juste en fixant par la vitre ? C'est techniquement pas possible.

Por un besoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant