Por un beso

Chapitre 5 : Sé que fui el culpable, por eso te pierdo

Quelle soirée de merde ! J'en ai connu des soirées qui virent à la catastrophe. Mais des soirées aussi merdiques, jamais. 

Je sais que j'ai merdé, et en beauté. Je n'aurais pas dû la traiter comme ça, comme une moins que rien. Mais je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai paniqué. Dans ce milieu, c'est rare qu'une femme s'intéresse à autre chose qu'à notre célébrité et à notre argent... J'avais presque oublié ce que c'était. 

Mélissa est assurément une perle rare dans son genre. Mais voilà, je l'ai lamentablement blessée en agissant comme un idiot. Je mérite qu'elle m'en veuille, après tout.

Mais si Miguel n'était pas intervenu, je pense que j'aurais pu tout lui expliquer. Et peut-être qu'elle m'aurait pardonné et même donné une seconde chance de me racheter. Elle aurait peut-être même compris. À cause de ce crétin, toute mes chances sont ruinées certainement à jamais. Je ne pourrais jamais me faire pardonner.

Aujourd'hui, c'est notre dernière répète en Colombie avant la tournée aux États-Unis. Je ne vous cache pas que je suis impatient de quitter Medellín pour oublier toute cette histoire, même si c'est MA ville, mon chez-moi. Putain, à qui je mens ? Je n'arrive plus à me la sortir de la tête, voilà le problème !

Je suis déjà sur scène en train de m'échauffer quand les autres arrivent. Bien-sûr, je me suis mis à l'écart étant donné mon humeur massacrante. Je continue à m'échauffer quand je sens la présence d'une personne à mes côtés. Je l'ignore en espérant qu'elle parte. Mais c'est raté.

- Juan, m'interpelle Miguel.

- Dégage.

- Tu n'aurais pas dû réagir comme ça avec elle, me dit-il.

Il a touché la corde sensible. Je me mets debout en deux-deux et lui fais face avec un regard féroce.

- T'as pas le droit de me dicter ce que je dois faire, ok ? Tu es sous mon ordre. Je te paies pour que tu fasse ce que je te dis et non pour me dire comment agir.

- Oh ! T'as pété un plomb ou quoi, Juan ? crie Miguel. Tu entends la connerie que t'es en train de dire ? Qu'est-ce qui te prends ?

- Qu'est-ce qui me prend ? Il me prend que j'en ai ras le cul que tu te prennes pour un saint. Et ce qui se passe entre cette fille et moi, ne concerne que moi ! Que je la baise ou non, ne te regarde pas !

- Fais attention à ce que tu dis sur elle, me chuchote Miguel, énervé.

- Quoi ? Tu vas faire quoi, le provoqué-je. Et puis je la sauterai bien la brunette.

Je n'en pense pas un mot bien sûr mais il m'a cherché ce con ! Enfin, vous voyez ce que je veux dire...

- Salaud !

Sans que je m'y attende, Miguel me décroche un crochet du droit. Je vois rouge et le pousse de toute mes forces pour le mettre à terre. Je compte bien le rouer de coup à ce connard. Avant même que je puisse m'occuper de lui, les autres gars me saisissent pour me retenir. J'arrive à me dégager mais l'un d'eux passe ses bras sous mes épaules avant de poser ses mains derrière ma tête. Impossible de bouger dans cette position.

Quand j'arrive enfin à porter mon attention sur ce qui m'entoure, les filles sont tous regroupé dans un coin, apeurées. Quelques-uns des garçons sont proches de nous pour intervenir au cas où. Les autres sont autour, à nous fixer d'un regard surpris.