Chapitre 8.2 : Dime si te vas o te quedas

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Après un moment passé à contempler la vue,  nous décidons de redescendre vers la ville. Le chemin du retour se passe dans un silence calme et étrangement apaisant.

Une fois devant la station, je me tourne vers Juan pour le remercier.

- Encore merci pour la sortie.

- Ce n'était que le début, dit-il dans un sourire. Suis-moi.

- Attends ! Tu m'emmène où encore ?

- Je dois te porter encore, c'est ça ?

- Non ! Mais dis-moi pourquoi tu fais tout ça ?

- Il est encore tôt pour répondre à cette question.

- Dis-moi au moins où on va.

- À Manila ! Un quartier calme. Idéal pour se balader et parler.

Il me fixe avec un air à faire perdre ses moyens à n'importe qui. Je me sens obligée de soutenir son regard. Je vais mourir si ça continue. Je n'en peux plus et détourne le regard la première.

- On est quitte maintenant, dit-il d'un ton fier.

- J'avais une poussière dans l'œil, mentis-je.

- Ouais, c'est ça.

- Bon, on y va avant que je ne change d'avis.

- On va prendre ma voiture. C'est à une dizaine de kilomètre d'ici.

Nous faisons quelques pas avant que je ne remarque le magnifique bijou blanc qui nous attend. La voiture de mes rêves ! Juan sort la clé et déverrouille la splendide Audi R8. Je ralentis le pas pour pouvoir l'admirer comme il se doit. Un vrai diamant.

Nous montons et Juan allume la radio. Au moment où l'on prend la nationale, les premières notes de Reggaeton Lento des CNCO retentissent. Impossible de ne pas chanter. Ah, qu'est-ce que je les aime !!! Surtout Joel et Erick... Je pousse un hurlement de joie et me met à chanter les paroles que je connais sur le bout des doigts.

- Je crois bien que j'ai de la concurrence, dit Juan sur un ton amusé.

- Beaucoup même, renchéris-je.

- Tu comptes me trahir pour ces petits jeunots ? demande-t-il l'air faussement choqué.

- C'est déjà fait.

- Ah !!! Tu me brises le cœur, dramatise-t-il une main sur le cœur.

Ne pouvant plus me retenir, j'explose de rire. Et le mauvais acteur finit par se joindre à moi. Nous continuons le trajet en discutant de manière assez animée sur tout ce qui touche à la musique. C'est fou comme nous sommes en désaccord. Mais ce sont des débats plaisants, sans jugements.

Sans que je ne m'en rende compte, nous sommes arrivés à Manila. Et comme l'avait affirmé Juan, c'est un quartier extrêmement calme et très reposant. Il y a de la végétation bien entretenue de partout. Les bâtiments sont dans des couleurs basiques et rassurantes. Idéal pour décompresser. Nous marchons dans les rues, rigolons aux bêtises de l'autre et nous découvrons l'un l'autre. Je n'aurais jamais pensé que, finalement, nous nous entendrions si bien. Enfin, sauf dans mes rêves de fan.

En passant devant une vitrine d'un magasin de maroquinerie, un sac me tape dans l'œil. Je m'arrête devant la vitrine et l'examine. C'est exactement ce que je cherchais pour mon utilisation quotidienne. Il est juste trop beau. Le sac de mes rêves ! Je ne pourrais sûrement pas résister bien longtemps... Malheureusement, le salaire d'une étudiante n'est pas très élevé, 0 étant la somme que je perçois outre la bourse. 

Por un besoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant