4. Révélation

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Au lycée, je n'ai jamais été à part. J'ai toujours su m'intégrer, et m'adapter au Monde.

"Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu." Romains 13:1

"Dieu a voulu que nous soyons participants de son œuvre, ouvriers avec lui (1 Corinthiens 3 : 9) et témoins de son royaume dans le monde. L'enjeu consiste donc à nous tenir au sein du monde sans lui appartenir mais pour y vivre en témoins. L'Église étant le signe du royaume des cieux sur la terre, le simple fait de vivre en chrétien marque une telle différence que l'évangélisation s'amorce d'elle-même. Ceux qui nous côtoient ne peuvent ignorer notre foi. Une lumière a pour fonction de briller et non d'être mise sous le boisseau." www.missiontimothee.fr

J'étais sans le savoir intégrée dans le Monde sans lui appartenir vraiment. Encore un miracle de Dieu qui nous permet de discerner le vrai du faux et qui nous écarte des dangers sans même que nous nous en apercevions. A l'âge où on "teste ses limites", je suis restée un peu loin des choses du Monde, loin de la drogue, des mauvaises fréquentations. Loin aussi des garçons et des problèmes. Je vivais simplement. Je travaillais à l'école. J'avais des copines. Une vie normale, une appartenance à l'élite stupide des lois du lycée (les "populaires", terme utilisé dans les années 2000, même si je ne sais pas s'il existe encore), je n'avais aucune raison d'aller mal... Mais mes parents s'étaient séparés avant mes 11 ans, et je l'avais mal vécue. Celle que je voulais être n'étais pas celle que j'étais au fond de moi. J'avais seulement le sentiment de ne pas savoir qui j'étais, de ne jamais être "à ma place". Pourtant, je n'ai jamais abandonné le Seigneur, car Lui ne m'a jamais abandonné.

"Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Eternel!" Psaumes 9:10

A chaque étape de ma vie, le Seigneur déposait sur mon cœur des encouragements et des bénédictions. Je savais pertinemment et profondément que Dieu nous connaît tous individuellement et qu il connait ceux qui vont le suivre jusqu'au bout. J'avais la certitude inébranlable qu'Il ne me laisserait jamais seule sur le chemin de la vie. Et j'avais de plus en plus de mal à garder en moi l'accomplissement de tous ces miracles; je voulais les partager au monde entier! Je priais si fortement pour que des vies soient transformées, pour que le nom de Dieu résonne haut et fort, pour qu'il y ait un vrai réveil, pour que je ne sois plus seule... Jusqu'à ce que Dieu mette sur le chemin de ma vie une vraie Révélation: Judith.

Nous ne parlions que de Lui. Nous n'étions pas dans la même classe au lycée, mais il nous arrivait de nous retrouver pour manger ou après les cours et de discuter pendant des heures d'un passage de la Bible, d'une interprétation personnelle d'un verset. Plus nous discutions, et plus je me posais de questions pratiques: la Religion ne coïncidait pas avec la Parole... Pourquoi? Pourquoi se confesser à prêtre si la reconnaissance de mes fautes et l'acceptation de du pardon de Dieu sont considérées comme appartenant à la relation personnelle que j'entretient avec Lui, Lui qui voit tout? Pourquoi l'argent d'une quête? Pourquoi un Pape? Quel est le rôle de Marie, elle qui est pourtant née de manière naturelle, d'un père et d'une mère, et qui donc a elle aussi été tâchée du péché originel? Est-ce que tout cela est de Dieu? Entre Ecriture Sainte et doctrine, je vacillais, j'hésitais, je m'interrogeais, je perdais pied. Je ne voyais écrit nulle part les obligations d'un ecclésiaste dogmatique et un tourbillon d'incertitude remplissait mon esprit et me confondait dans ce que je croyais et ce que je croyais croire. Le fond était ma conviction, la forme était ma perdition...

"Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact." Actes 17:10-11

"Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon;" 1 Thessaloniciens 5:21

"Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde...." 1 Jean 4:1-3

Judith avait beaucoup de réponses à mes questions. Et ses réponses m'aidaient à pousser plus loin mes réflexions, à m'interroger d'avantage sur ce qui pour elle était des certitudes. Je souhaitais me rapprocher de quelque chose d'authentique, reprendre les bases de ce que j'avais pu comprendre dans le passé, à force d'heure de lecture, et Judith semblait les avoir assimilée depuis plus longtemps que moi. Sa maturité dans la foi me dynamisait à développer la mienne. Comment avait-elle pu se libérer de l'emprise du "devoir croire" pour se rapprocher du "vouloir croire"? Elle m'a invité un dimanche; elle et sa famille étaient membres d'une église "chrétienne". Chrétienne? Protestante. Évangélique. Ou tout autre nom qu'on aurait pu lui donner. Fascinée par l'Histoire, j'avais déjà compris: collège, 6ème, programme des religions monothéistes. Je n'étais pas sceptique à l'idée de l'accompagner au temple, j'étais "curieuse". Je voulais des réponses. Je voulais Revoir Dieu...

Et un jour Il a ouvert mon coeur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant