𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓

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americano

Jimin et Jungkook avaient partagé le récit de leur vie à compter du jour où ils s'étaient quittés. Jungkook avait été étonné qu'à son âge, Jimin fût déjà à la tête de sa petite entreprise, mais à vrai dire, son parcours n'en était pas moins étonnant.

Tous deux avaient réussi leur vie. Et comme autrefois, ils trouvaient un intérêt certain à discuter ensemble de tout et de rien. Ils s'étonnaient encore que le destin fût si clément avec eux.

— Tu sais, dit Jimin, je n'ai jamais réussi à t'oublier.

— Tu m'attendais ?

— Oui.

Jimin s'en retrouva bien nerveux. Jungkook, lui, se vit un peu confus. Il avait perdu espoir même s'il avait longtemps songé à retourner sur ses pas pour y retrouver un jour son premier amour. Son amour de toujours.

— Tu n'aurais pas dû. Je...

— Je ne m'attendais pas à ce que tu en fasses autant, le coupa-t-il. Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est juste que... C'est juste que j'ai toujours vécu avec le sentiment que notre histoire n'était pas finie, alors je ne me voyais pas en commencer une autre alors que tu occupais encore mes pensées.

— Je me dois d'être honnête avec toi. Il y en a eu d'autres. Mais je... J'avais déménagé dans une ville que je pensais ne jamais quitter. Je croyais ma vie là-bas. Revenir ici a été comme un échec. Finalement, je suis tombé sur toi. Et aujourd'hui, je... Je crois fermement que j'appartiens à cette ville. Et quand je repense à notre rencontre, je crois, et de loin, que tu as été ma plus belle histoire.

— Un premier amour ne s'oublie pas, pas vrai ?

— Je ne t'oublierai sans doute jamais.

Jimin en fut tout intimidé. Les mots de Jungkook l'avaient beaucoup touché. Leurs mains se rapprochaient sur la table du café. Elles s'effleuraient tendrement.

Jimin avait presque oublié son franc-parler. C'était quelque chose qu'il avait pourtant toujours apprécié chez lui. Jungkook se devait toujours d'être honnête. Il n'avait jamais rien su lui cacher.

— Donc, poursuivit Jungkook, si je comprends bien, tu es seul en ce moment. Est-ce que je me trompe ?

— Non, tu ne te trompes pas. Qu'en est-il pour toi ?

— Je suis libre.

Jimin se mit à rire.

— Tu as une idée derrière la tête, n'est-ce pas ?

— Ose me dire que tu ne penses pas à la même chose que moi.

— En effet. Ce serait mentir.

Jungkook se mordit les lèvres. Ils se retrouvaient tous les deux dans leurs premiers jours, leur première rencontre, leur premier rendez-vous. Leur histoire continuait et elle était belle. Elle était faite pour durer.

Alors, Jungkook s'empara d'un stylo qu'il avait sorti de la poche de son anorak jaune et d'une serviette qui était posée sur la table. Il y marqua son numéro de téléphone et son adresse avant de la glisser à Jimin.

— Dans ce cas, se lança Jungkook, que dirais-tu de venir manger chez moi, ce soir ?

— Tu cuisines ? s'étonna Jimin. Toi ?

— Bien sûr, pardi ! s'exclama Jungkook en haussant les épaules, faussement vexé. Alors, qu'est-ce que tu en dis ?

Jimin se gratta la tête. Il devint soudain un peu ennuyé.

— Cela aurait été avec plaisir, mais c'est-à-dire que je ne pourrai pas passer ma soirée dehors. Mon chat, Haru, doit certainement m'attendre à l'heure qu'il est.

— D'accord. Eh bien, on pourrait d'abord passer chez toi, et puis, tu viendrais manger à la maison.

— Vraiment ? Ça ne t'ennuie pas ?

— Pas le moins du monde.

Jimin lui sourit timidement. Jungkook tenait la main de Jimin dans la sienne.

— Tu m'as manqué, Jimin.

𝐜𝐨𝐟𝐟𝐞𝐞 𝑗𝑖𝑘𝑜𝑜𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant