La soirée était déjà bien entamée quand la femme aux cheveux bruns se dirigeait vers son domicile : un petit appartement cosy dans un quartier tranquille de Washington D.C. Elle pénétra dans l'immeuble, jeta un coup d'oeil dans le miroir du hall afin de constater que la fatigue était de plus en plus présente sur son visage, puis, dans un souffle, s'élança dans la cage d'escalier. La porte du bâtiment se ferma doucement et, alors qu'elle s'apprêtait à se claquer, une main gantée la poussa silencieusement et un homme à la carrure imposante s'y glissa, semblable à une ombre.
Le claquement de ses talons étaient étouffés par la moquette recouvrant les marches. Son ascension était lente, traduisant sa fatigue grandissante. Elle ne rêvait que d'une chose : prendre une douche et aller se coucher. Seulement, sa soirée n'allait pas se dérouler comme elle l'avait prévu...
Avec surprise, puis horreur, elle découvrit la porte de son appartement entrouverte. La peur vint tordre son estomac mais, malgré tout, elle s'avança prudemment, espérant que les cambrioleurs aient déjà pris la fuite.
Elle poussa la porte, qui s'ouvrit silencieusement. De la main, elle chercha l'interrupteur et, une fois la lumière allumée, elle put constater que son salon était dans un état lamentable : de multiples objets cassés jonchaient le sol, accompagnés de différentes feuilles de papiers et, plus loin, son ordinateur avait été mis en morceaux.
Le verre crissa sous ses pas. Le lieu avait l'air vide. Du moins, c'est ce qu'elle croyait, avant d'entendre brutalement sa porte claquée. Dans un sursaut, elle se retourna et tomba nez à nez avec le canon d'une arme, tenue par un homme vêtu de noir.
« Vous êtes bien tardive, docteur Dawson. »
La peur la paralysait, elle ne savait quoi faire, si bien qu'elle resta planté là, comme si ses pieds avaient été de plombs.
« Je suis seulement là pour m'assurer que tu tiennes ta langue, ma jolie. Ne t'inquiètes pas, tu ne sentiras qu'un petit pincement quand la balle trouera ta peau. »
Elle pouvait sentir le plaisir qu'il avait à lui faire peur, le plaisir qu'il avait à la voir trembler comme une feuille.
« C'est le S.H.I.E.L.D qui vous envoie ? Bégaya-t-elle.
— Le S.H.I.E.L.D ? répéta l'homme avant de partir dans un éclat de rire. Mais le S.H.I.E.L.D n'existe plus.
— Alors... »
Mais elle fut coupée, car un coup de feu venait d'être tiré. Elle ferma les yeux avec force, s'attendant à sentir quelque chose mais, rien. Quand elle les rouvrit, ses iris chocolat trouvèrent le corps gisait à terre, mort. Derrière lui, un homme à forte carrure se tenait, droit, l'arme au point. Son visage était dissimulé sous une capuche mais elle le reconnu aisément lorsqu'elle distingua les doigts métallique que son gant laissait entrevoir. Sa bouche s'ouvrit, puis se referma. L'opération se renouvela, sans quelle ne puisse émettre le moindre son.
Le silence fut brisé par le soldat qui fit un pas dans sa direction, lui tendant la main et lui intimant :
« Il ne faut pas rester là. Ils vont en envoyer d'autres. »
Inconsciemment, elle accepta sa main et, sans aucun bagage, ils prirent la poudre d'escampette et disparurent dans l'obscurité de la nuit.
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« Steve, vient voir ça ».
La voix de Sam avait brisé le silence pesant de la petite chambre d'hôtel dans laquelle les deux amis avaient élu domicile le temps de quelques nuits.

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Payer les os cassés
Fiksi PenggemarPour faire court : Steve décide de partir à la recherche de Bucky, tandis que Bucky décide de partir à la recherche des personnes ayant travaillés sur le programme Winter Soldier et, de son côté, HYDRA tente de rétablir l'ordre et de mettre la main...