Troisième page

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Cher journal,

Aujourd'hui , j'ai...

j'ai...

J'AI TABASSÉ UN GOSSE PUTAIN !

Je ne sais pas comment c'est arrivé, je marchais dans la rue, comme ça pour rien.

Et là un gosse, un inconnu , un innocent et passé devant moi.

Et mon poing est partis.

Je l'ai frappé au visage pendant plusieurs minutes, me délectant de ses cris et du bruit de ses os brisés.

Puis tout s'est calmé.

J'ai lentement repris mes esprits et j'ai contemplé mon carnage.

J'ai senti les regards lourds des passants autour de moi, j'ai senti leurs yeux pleins de haine et de peur me transpércer.

Alors je me suis enfuis. j'ai couru, comme pour m'échapper de moi-même, me débarrasser de la violence et de la colère de ma nature profonde, j'ai hurlé comme un fou, comme pour expulser cet acte horrible de ma chair.

Et je suis rentré chez moi.

J'ai jeté un regard au miroir...avant de détourner les yeux, horrifié par le dégout dans le regard de mon propre reflet !

Mais pourquoi ai-je fait ça ?

Pourquoi !?

Je me dégoute c'est horrible, c'est même douloureux. Comme si, à travers ce pauvre gosse, c'était moi-même, mon humanité que je détruisait.

Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?! Sérieux, c'est pas d'un psy que j'ai besoin, mais d'un hôpital psychatrique entier !

Ok j'ai sûrement une maladie mentale mais à ce point ?

Tu sait cher journal, c'est dans ces moments là qu'il m'arrive de penser au suicide.

Après tout la vie n'est qu'un jeu, où nous sommes les pions, et où le destin est le joueur.

Qui se soucierai de la mort d'un pion défectueux ?

Mais bon toi tu t'en fouts, tu n'es qu'un journal.

Journal d'un jeune homme (dé) rangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant