Quatrième page.

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Cher journal,
J'ai révé cette nuit.

Toujours le même rêve, toujours le même lieu, toujours moi et elle.

Toujours le même espoir naif quand je me reveille, qui finalement meurt avalé par la réalité.

Elle et moi ? Pfff... Même dans mes rêves on vient à peine de dépasser le stade tactile, alors dans la réalité...

Pourquoi je continue d'insister et de m'accrocher ?!

Pourquoi je ne peut tout simplement pas l'oublier ?!

Elle n'est pas spécialement sexy, pas spécialement jolie, et pourtant elle continue d'hanter mes plus beaux rêves.

Chaque jour, je me dit que c'est fini, qu'il faut que je l'oublie, qu'un espoir mal placé me fera plus de mal que de bien.

Et c'est alors que je croise ces yeux.

Ses yeux.

Des yeux qui m'appaisent et me font me sentir... normal.

Des yeux qui me transpercent le coeur et me font fondre.

Des yeux qui me font me sentir léger, des yeux si profonds que je pourrais m'y noyer.

Des yeux, sans haine pour une fois, bleus azurs, parsemés de nuages de vert et de doré, comme si deux perles de ciel s'étaient installées sur son visage d'ange aux cheveux d'or, légèrement ondulés, douces vagues mourantes sur le rivage au soleil couchant.

Mais nous ne sommes pas dans un rêve.

Et alors son regard s'arrache à moi, me laissant seul dans mon monde triste et ma violente réalité.

Et à ma nature de bête sanguinaire.

Si un jour,

À un seul instant, je lui fait du mal, jamais je ne me le pardonnerai.

Elle est tout pour moi cher journal.

Mais moi je ne suis rien pour elle.

Journal d'un jeune homme (dé) rangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant