Cher journal.
Aujourd'hui, j'ai piqué une crise de colère.
Pas une petite crise de bébé comme on en a tous fait, non, une vrai crise de rage sourde comme seul un taré comme moi sait les faire.
J'ai littéralement pété les plombs.
Et pas que les plombs d'ailleurs...
C'était pas beau à voir, je hurlais, je pleurais.
Je fraccassait chaque objet qui me tombait sous la main, j'ai même arraché une latte à mon lit.
C'était comme si mon corps n'était plus contrôler que par de l'adrénaline et de la violence pûre.
Je voyais mes poings et mes pieds s'abattre sur telle ou telle chose sans vraiment avoir conscience de ce qu'il se passait, me laissant juste porter par mes pulsions
J'avais l'impression de suivre la scène à travers les yeux d'un autre.
Ce que je ressentais en cet instant précis était de la rage bien sur, mais également de la peur :
La peur ne pas reprendre le contrôle, la peur de me faire engloutir dans un maëlstrom de violence et de haine, la peur lorsque j'ai réalisé que quand je m'emportais comme ça, rien ne pouvais calmer la tempête, pas même moi.
Tu sais, cher journal, même si j'essaie de ne pas le montrer, je souffre d'être comme ça. Je sait que je me répête mais je donnerai nimporte quoi pour être normal.
Je sais que je me répète, que pour toi, pour la forme, voir pour d'hypotéthiques lecteurs, je pourrais trouver des figures de style pour l'exprimer, mais à quoi bon ?
Pourquoi enrober la choses de mousseline littéraire ? Pourquoi chercher à rendre beau ou poétique une chose qui ne l'est pas ?
Je m'en fout que ce ne soit pas du Shakespeare, le sens est le même
Je souffre.
Pourquoi je ne suis pas comme tout le monde ?
Pourquoi est-ce que mes plus grandes préoccupation sont de ne pas péter les plombs, de ne faire de mal à personne, au lieu de me demander comme tout le monde quelle connerie je vais faire demain pour me rendre intéressant ?
Qu'est-ce ce je fouts là ?
VOUS LISEZ
Journal d'un jeune homme (dé) rangé
Short StoryCher journal, qu'est-ce qui cloche chez moi ?