To be strong and to fight [Réécriture - Grandes modifications, sortie ~fin 2019]

Ｃｈａｐｉｔｒｅ Ⅷ

Les rayons du soleil passant à travers le store me réveillent, je prend mon téléphone et regarde l'heure, 8h00. Je me lève et m'étire, je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre, je me prends une claque glaciale à cause du vent froid. Je me penche et regarde en bas, la route qui longe l'hôtel et remplit de voiture, un bouchon est formé, je lève les yeux et regarde la ville remplie de grand immeuble, c'est dynamique, bruyant. Je referme la fenêtre et tout redevient silencieux... Je vais dans la salle de bain et me prépare, je m'habille chaudement, me coiffe, me brosse les dents prend mon sac à dos et sors à l'extérieur. Je descends à l'accueil et vais dans la rue. Je ne sais même pas ce que je vais faire, mais j'avance tout de même dans la ville, emmitouflée dans ma grosse écharpe et mon gros manteau. Je me crée une liste des choses que je dois faire dans ma tête. Tout d'abord aller manger, parce que je meurt de faim, ensuite aller chez Dimitry..., et on verra.

J'avance et me dirige vers un Starbucks, je rentre à l'intérieur et vais commander une boisson chaude ainsi qu'un cookie, je vais ensuite m'installer sur une table et déguste mon petit déjeuner. Une question se pose dans ma tête depuis ce matin, comment je vais leur dire ? Comment je vais leur dire que je suis revenue ici presque uniquement pour me soigner parce que je ne suis pas sure de vivre encore longtemps ? Je ne peux pas leur annoncer comme ça. Je soupire, jette ma boisson à la poubelle et sors, j'appelle un taxi et lui dit où m'emmener. On est samedi, il n'a pas cours donc tout va bien se passer, je tente de me rassurer. Sur le trajet, on passe à côté du café, là où habite Kevin, d'ailleurs, y habite-t-il toujours ? Je ne sais pas. Je le saurais tôt ou tard.

Une fois arrivé devant chez Dimitry, je paie le chauffeur, le remercie et sors de la voiture, je m'approche de la porte d'entrée, puis après un temps d'hésitation, je sonne. À ma plus grande surprise, ce n'est pas Dimitry qui m'ouvre mais son père. Nous restons là, bouché-bée puis il me prend dans ses bras.

"Ma petite Mathilde, mais que fais-tu ici ? Tu n'es pas à San Francisco ?
-Si, enfin non, je suis revenue. Je répond en souriant.
-Oh, mais rentre voyons, ne reste pas dehors avec ce froid. Il s'exclame en s'écartant pour me laisser passer. Cela fait un bon bout de temps qu'on ne s'est pas vu, la dernière fois c'était, oh, oui c'était à l'enterrement de Louane, je suis désolé, à peine tu débarques que je te remémores les mauvais souvenirs. Il me dit d'un air désolé.
-Ce n'est pas grave, c'est vrai que ça fait un bon moment, je lui répond.
-Comment vas-tu ? Il s'exclame plus joyeux.
-Ça va, je lui souris.
-Tant mieux alors, bon je suppose que tu veux voir Dimitry ?
-Oui, il est dans sa chambre ? Je demande impatiente.
-Oui, tu peux monter si tu veux. Avec la musique il n'a sûrement pas dû t'entendre. Bon, d'ailleurs il faut que j'y aille moi, tu lui diras que je passerai demain. Ca va faire du bien à tout le monde de te voir, et à toi aussi je suppose, il me dit en me regardant tristement.
-Oui, mais tout ce qui m'est arrivé appartient au passé à présent.
-C'est vrai, allez viens là ma gamine."

Il tend ses bras et je viens m'y blottir. Le père de Dimitry a été ma seule présence masculine adulte depuis que je suis toute petite, alors ses câlins m'ont toujours fait du bien. De plus que étant jeune, il a été mon beau-père durant une courte période... Ce qui a suffit pour que l'on se rapproche. Il part et je monte donc doucement vers les escaliers, je vais vers la porte de sa chambre en regardant sa maison, comme si je la redécouvrait. Je me positionne en face de la porte et entend sa musique à fond, je la reconnait directement, c'est la chanson de Rilès-College Dropout. On est tous les deux fan de ce rappeur, alors j'avoue que je suis plutôt heureuse qu'il continu d'écouter ! Je toque, mais n'entend aucun bruit. Je décide de re-toquer, mais un peu plus fortement cette fois. Là j'entends des pas bruyant, comme-ci il était énervé qu'on le dérange dans l'écoute de sa playlist. Il ouvre brusquement la porte, son visage est tout d'abord noir, puis quand il me découvre, il se radoucit et me prend dans ses bras.