Chapitre Ⅴ

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Ça fait une demi-heure que je suis en train de parler à Dimitry, et j'en apprends de plus en plus, il sort avec Éloïse, l'interne qui s'occupait de moi quand j'étais à l'hôpital, Nora et lui se sont beaucoup rapprochés depuis que je suis partis, Justine a déménagé, elle habite maintenant en France, il s'est réconcilié avec son père et il ne sèche plus les cours. Je suis très heureuse d'apprendre tout ça, sauf pour Justine, mais au moins je sais qu'elle ne traîne plus avec ces trois pestes. Mais j'ai quand même l'impression que tout est trop beau pour être vrai... Je veux lui demander des nouvelles de Kevin, savoir comment il va puisqu'il est sûrement déjà sorti de prison, mais quelqu'un sonne à l'entrée alors je pars ouvrir, et je vois Nina en face de moi.

Mon premier réflexe est de lui claquer la porte au nez. Mais bien sûr elle tambourine à la porte.

« Mathilde, s'il te plaît ouvre ! »

Je ne réponds pas et reste adossée à la porte, le souffle haletant, qu'est-ce qu'elle veut ? C'est la personne que je souhaitais ne pas voir aujourd'hui mais non, il faut qu'elle vienne chez moi, d'ailleurs comment a-t-elle su où j'habitais ?

« Allez Mathilde ouvre ! Tambourine Nina. Je veux juste parler avec toi. »

Je décide de lui ouvrir la porte parce que je sais qu'elle ne se stoppera pas.

« Mathilde, je voulais savoir comment tu allais. Elle me demande essoufflée.
-Comment je vais ? Tu as littéralement dragué mon copain pendant que je n'étais pas là ! Et ensuite il a voulu se venger sur April parce qu'elle me l'a dit, sauf que c'est tombé sur moi.
-Mais tu sais très bien que je l'aime, alors forcément quand tu n'es pas là j'en profite, elle me répond avec un air hautain. »

Je fais de mon mieux pour rester calme et lui répond :

« Nina, Alarick est violent, il allait gifler April, mais il m'a giflé moi, et après il est parti sans même s'excuser !
-Je sais qu'il t'a giflé, mais en même temps c'est sur qu'en étant devant une fille comme April il n'est pas pu s'en empêcher, même moi des fois je me retiens.
-Eh bien figures-toi que moi aussi là je me retiens de te gifler ! Je lui réponds en toussant, ce qui forcément n'est pas crédible.
-Tu ne me fais pas peur, Mathilde.
-Tant mieux, il y aura plus d'effet de surprise.
-Regardes-toi, t'es malade et après tu veux venir me taper ? Tu me fais pitié Mathilde, je sais même pas ce qu'il m'a pris de venir te voir quand tu étais encore la petite nouvelle, tu ne m'as apporté que du malheur, la preuve tu m'as piqué mon mec !
-Je ne t'ai apporté que du malheur ? Sérieusement ? Je réponds légèrement blessée.
-Oui, je n'ai jamais été aussi sérieuse. »

Sur ces mots je ne peux m'empêcher de la gifler.

Elle se tient la joue avec sa main et me regarde avec des yeux noirs. Je regrette un peu, mais elle l'a cherché.

« Qu'est-ce qui te prend espèce de salope ?! »

Elle me pousse violemment contre la porte et là...je ressens comme un poignard dans mes poumons.

Je n'ai plus d'air, je vois Nina flou, ses mots résonne dans ma tête, je ne l'entend plus, et je m'écroule...


La sonnerie de l'ambulance me réveille, je suis couchée...au dessus de moi le plafond du camion. J'ai une sensation bizarre dans ma gorge, j'amène ma main à ma bouche mais un ambulancier me stoppe.

« Ce n'est rien, juste un tuyau pour t'aider à respirer, ne t'inquiète pas. »

Je repose ma main, et tourne les yeux à droite, je vois Nina, à son visage j'en conclus qu'elle est stressée. Quand elle me voit elle se penche au-dessus de moi.

« Je voulais pas Mathilde, je te jure... »

Elle continue à me parler mais je ne l'écoute plus, je me concentre sur ma respiration, loin d'être régulière.... Cette sensation de manquer d'air est la pire de toute...

Le camion s'arrête et des médecins m'amènent dans l'hôpital. Les lumières du plafond défilent sous mes yeux... Je suis amenée dans une chambre d'hôpital, le médecin me parle, tout en m'enlevant le tuyau...

Cela fait 2 heures que je suis ici, j'ai passé une radiographie et un scanner. J'attends maintenant mes grands-parents, qui ont seulement été prévenu. Plus aucun médecin n'est venu me voir depuis mon dernier examen. J'avoue que le stresse m'envahie, j'appuie sur le bouton rouge qui est à côté de moi et attends... Un médecin arrive enfin, le même qui s'occupe de moi depuis le début.

« Oui ?
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi plus personne ne viens me voir ? Je demande inquiète.
-(Il soupire) Vous n'êtes pas majeur, il faut d'abord que je parle à vos grands-parents.
-C'est grave ?
-Je suis désolé... Je ne peux rien vous dire. »

Il sort de ma chambre, et repart vers l'accueil.

Je n'aime pas du tout le ton qu'il a employé, c'est mauvais signe...
J'essaie de ne penser à rien d'autre, jusqu'à ce que mes grands-parents arrivent. Je les vois à travers la vitre discuter avec le médecin, plus il parle, plus j'ai l'impression que mes grands-parents sont tristes, ils ont tous les trois un regard grave, ce qui augmente mon stress... Je détourne le regard sur mes mains, j'enroule et déroule le tuyau de ma perfusion autour de mon doigt, cela me fait penser à autre chose mais je ne peux m'empêcher de regarder par la vitre. À ce moment je sais que je peux m'attendre au pire, ma grand-mère est en pleure...

☾♡

Hello ❤

J'espère que ça va ! 

Nouveau chapitre, publié rapidement d'ailleurs, mais j'ai des phases dans mon histoire où il ne se passe rien, et donc forcément dans ces moments là je n'ai pas envie d'écrire vu que j'ai hâte d'écrire les moments où il se passe des choses, donc comme là !
Bref, j'espère qu'il vous aura plu ! À votre avis, ce qu'a Mathilde est grave ?

Kiss les p'tits loups 😘

L,
💛



To be strong and to fight [Réécriture - Grandes modifications, sortie ~fin 2019]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant