"Cette chose à laquelle j'ai pensé, je l'ai nommée et je l'appelle liberté" - Impératrice Alessia
Figure 18: "Le destin n'est pas écrit dans la pierre; il peut changer comme une brise. Où est-ce que le vent souffle, demandez-vous? Vers demain."
Nous en avons fini. Ça a pris beaucoup de pages, de nombreuses images, et plusieurs citations... mais nous en avons fini. J'espère que vous avez apprécié cet essai - j'ai définitivement apprécié l'écrire pour vous tous.
Et pourtant, en même temps, j'ai l'impression de ne pas en avoir fini ici... comme s'il y avait davantage à explorer. Il y a quelque chose à propos du Prisonnier qui rend tous les autres concepts métaphysiques comme le CHIM, l'Amaranth, & l'Énantiomorphe pales en comparaison, dans mon esprit, au point d'en parler d'une façon si limitée que ça me laisse avec un goût de trop peu dans la bouche. J'ai l'impression que peu importe la ténacité avec laquelle j'étudie ce sujet, je ne comprendrai jamais réellement le Prisonnier - et peut-être que c'est ainsi qu'il doit en être.
Parce que l'univers des Elder Scrolls n'est pas construit sur l'amour et la gentillesse. C'est un lieu construit sur les idéaux de la mort, la trahison, et la destruction. Nous avons vu des individus qui ont tout perdu et qui se tenaient à des vestiges d'espoir, et nous avons vu les personnes les plus pieuses être consumées par leur propre foi. Le peuple de l'Aurbis en oublie sa vie dans la recherche de la vérité universelle, ne sachant pas que cette vérité ne prouve qu'ultimement que la réalité est dénuée de sens, et cette recherche elle-même le poussera à la folie.
Car peu importe la manière dont vous percevez la réalité, cela résultera toujours à la perte de l'égo et éventuellement du monde tout entier, parce que peu importe le désintérêt de quelqu'un pour l'amour, vous ne pouvez sauver tout le monde. Parce que même si vous échouez, votre échec sera toujours rendu futile le lendemain. Et peu importe le nombre de fois où vous reviendrez, où vous essayerez de mener le combat contre les pouvoirs qui existent, vous gagnerez ce combat, mais vous avez déjà perdu la guerre.
Cet univers n'est que pertes et souffrances, car peu importe le nombre de relations que vous ferez dans la vie, nous sommes tous destinés à mourir seuls. Famille, amis, amoureux, maîtres, et élèves - tous se sépareront éventuellement, d'une façon ou d'une autre. Certains vous trahiront et prendront avantage sur vous; car même si vous êtes guidés par une rage, une tristesse, une compassion, une folie, un désir, ou un pouvoir sans bornes, personne ne peut dire ou savoir si votre fin justifie vraiment vos moyens.
À la fin, ces vérités universelles - CHIM, Amaranth, Zéro-Sum, et Sharmat - sont toutes de différentes façons pour les individus d'exprimer leurs désirs égoïstes, égocentriques à la réalité et de la forcer à rendre leurs existences significatives. Que ce soit une soif insatiable de connaissances, une foi inébranlable, ou une revanche mesquine...pour la majorité des entités cela prend l'entièreté de leur vie pour trouver quelque chose qui mérite qu'on meurt pour elle - et même après, ça sera toujours en vain.
La Fin approche, les Tours s'effacent, et même les dieux meurent au Landfall. L'énantiomorphe grandira pour ne plus prendre soin de la Tour, et le Rêve se brisera. C'est la Fin de Toutes Choses.
Mais de toute cette misère, cette obscurité, et de cette destruction, quelque chose démarque le Prisonnier. Car dans cet univers où la Tour qui détient le secret de la réalité est construite du sang qui façonne le mythique, de la trahison qui a fondé des dynasties, et des machinations d'une triade qui a causé la souffrance du monde, le Prisonnier a fait l'inimaginable:
Il s'est échappé de l'intérieur de la Tour, il a tourné le dos à la réalité, et n'a jamais regardé en arrière.
Figure 19: La Fin.
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Anuvanna'si: Héros, Prisonniers, et le Godhead aux Mille Visages
FantasyTraduction française d'Anuvanna'si: Heroes, Prisoners, & The Godhead With A Thousand Faces Original: https://drive.google.com/file/d/0B9YxPPWI0y50bThfckktUEZESG8/view