Improvise - Newtmas [TERMINÉ ]

28-

Il est bientôt une heure du matin, je me lève à 7h demain
Superrr

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"Tu veux venir chez moi ?" finit-il par demander.

Je prends quelques secondes pour réfléchir. Soit je rentre chez moi, seul,  dans mon appartement miteux bientôt détruit, soit je peux passer la soirée avec Thomas dans sa grande maison confortable( michto ?) et puis j'ai des questions à lui poser sur Alby et sur ce qu'ils se sont dit tout à l'heure. Le choix est rapidement fait.

"Je te suis."

Il me sourit et avance jusqu'à l'arrêt de bus.

"On pourrait y aller à pied mais ta jambe doit te faire mal." dit-il.

Je suis touché qu'il y ait pensé, c'est vrais qu'on a beaucoup marché aujourd'hui. Le bus arrive et nous y montons, il reste une place assise dans le fond. Thomas me prend par le bras et je devine qu'il compte s'y asseoir.
Il prend place et me regarde en tapotant ses genoux.

"Assied toi sur moi.
-Euh, je peux rester debout, bégayais-je.
-Ta jambe.
-Je vais bien. "

Il soupire, lève les yeux au ciel puis me prend par la taille pour me rapprocher de lui et au final me faire asseoir sur ses genoux.

"J'ai l'impression d'avoir quatre ans, me plaignais-je.
-C'est parce que tu es un gamin." rigole-t-il.

Je fais semblant de bouder et quand il le remarque il se mit à me pincer les côtes, me faisant sursauter.

"Thomas ! râlais-je.
-Ce n'est plus Tommy ? demande-t-il l'air malicieux.
-Tu ne le mérites pas.
-Outch, tu me blesses blondie."

Je vois que certaines personnes dans le bus nous regardent, certains amusés et d'autres semblent nous juger du regard. Peut être parce qu'à ce moment même nous ressemblons vraiment à un couple. Thomas le remarque aussi car il arrête de gigoter pour éviter d'attirer les regards. Je le remercie silencieusement, je déteste être le centre de l'attention.
Les arrêts défilent et vient enfin celui de Thomas, nous nous levons et descendons mais quand les portent se refermèrent nous pûmes très bien entendre quelqu'un nous insulter de
"Putains de tapettes", nous laissant dans un silence gênant.

"Je- on y va ? demanda Thomas tout aussi gêné que moi.
-O-ouais."

Nous marchons deux minutes avant d'arriver devant chez lui, sa maison est toujours aussi immense. Ça doit être effrayant de vivre seul dans un si grand endroit. Nous entrons, il prend ma veste, la pose sur un porte manteau et m'entraîne vers la cuisine.

"J'ai trop faim, tu veux manger quoi ?demande-t-il.
-Tout sauf des pâtes, je ne mange plus que ça depuis une semaine et je commence à saturer.
-Pizza ? propose-t-il.
-Si tu me prends par les sentiments..."

Il rigole et passe une commande, nous nous installons dans le canapé avec une canette de soda qu'il m'a gentiment proposé.

"Ta maison est immense, dis-je.
-Ouais enfin c'est la maison de mes parents, pas la mienne.
-Ils font quoi comme travail tes parents ?
-Ma mère est PDG d'une entreprise de transport et mon père travail pour lui, ils ont des infrastructures placées un peu partout dans le monde donc ils sont souvent en déplacement, m'explique-t-il.
-Ils n'ont pas peur de te laisser tout seul ?
-Bah je pense surtout qu'ils s'en foutent, ils ne voulaient pas d'enfants mais ma mère ne voulait pas avorter, dit-il le regard dans le vide.
-Je suis désolé d'être si curieux, ça ne doit pas être agréable d'en parler.
-C'est rien, il porte le soda à sa bouche et avale une gorgée, et toi, c'est quoi ton histoire ?
-J'ai jamais connu mes parents, j'ai vécu longtemps dans un orphelinat dans le Bronx, le genre d'orphelinat pas net où on fait travailler les enfants plutôt que de les faire aller à l'école.
-C'est pour ça que tu ne sais pas lire ni écrire ? demande-t-il.
-Ouais, on ne m'a jamais appris, soupirais-je.
-Je peux t'apprendre moi ! s'exclame-t-il. Je ne suis sûrement pas un très bon prof mais je peux t'apprendre les bases.
-Mais j'ai rien à te proposer en échange je-
-C'est rien ça, ça me ferait plaisir de t'aider. On peut se voir après les cours qu'est-ce que tu en dis ? "me demande-t-il.