Chapitre 1 : Belle journée en perspective

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Un réveil qui sonne. Le bruit des voitures déboulant dans la rue. Le crissement des freins. Les avions qui passent au-dessus de l'immeuble. Le téléphone qui se met à sonner. Alexandre est allongé par terre au milieu du salon, une boite de cachet dans la main. Son cœur bat à peine. Il reste encore un peu de poudre blanche au bord de son nez. Il finit par bouger, réalisant alors que son téléphone sonne. Le moindre bruit résonne dans sa tête, la migraine n'arrange rien. Il grommèle en décrochant, puis plus un mot. Il se contente d'écouter ce que son interlocuteur a à lui dire.


- Ce sera fait, répond-il sèchement avant de balancer le téléphone sur le canapé.


Certaine personne ont beaucoup de problèmes avec la vie. Alexandre est encore jeune, et déjà tout un tas de problèmes sur le dos. Peut-être que s'il n'avait pas travaillé avec eux dans son adolescence aurait-il eu meilleure mine aujourd'hui ? Des cernes. Il est pâle.


Il reprend ses esprits et se dirige dans la salle de bain. Le boulot doit être fait ce soir, il faut déjà commencer par se rafraîchir les idées. Sa vue est trouble. Il tremble. Rien de mieux qu'une bonne douche lorsqu'on est complètement défoncé. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué depuis son adolescence. La vie en solitaire, les petits boulots de merde, et maintenant ça. Si on le lui avait dit plus jeune, si on lui avait annoncé comment il finirait, il n'y aurait jamais cru. Cette vie pourtant, il ne la troquerait pour rien au monde.


L'appartement est grand, et très moderne. Une grande pièce à vivre accolé à la cuisine. Le frigo est quasi vide. Il serait temps de faire des courses. Il attrape un fruit sûrement trop mûr sur le plan de travail et y mord à pleines dents, tandis qu'il se dirige dans sa chambre. Une pièce plongée dans le noir, les volets n'y sont jamais ouvert. Il ouvre l'armoire, et y enfonce son bras jusqu'à ce que sa main touche le petit loquet du fond. Un petit cliquetis se fait entendre alors que le fond de l'armoire laisse maintenant place à toute une tripotée d'arme en tout genre. Il s'empresse de fourrer quelques-unes d'entre elles dans un grand sac. Un sniper, et quelques pistolets. Il prépare également sa ceinture, et n'oublie pas les munitions qui lui seront très utiles. Il se redresse le temps de quelques secondes, tandis que quelqu'un sonne à sa porte. Le facteur, enfin plutôt le coursier de ses amis qui lui ramène ce dont il aura besoin pour ce soir.


Pas un seul faux pas ne sera permis. Mais ça, il ne sait déjà. Ils n'ont jamais eu besoin de le lui rappeler, des comme lui, il n'y en a pas deux. Expert dans son domaine, il ne rate jamais sa cible. Il passe l'après-midi sur internet, recherche quelques informations par-ci par-là. Il faut toujours savoir à qui on a affaire.


19h. L'heure approche, tourne et retourne tandis qu'il descend les escaliers de l'appartement dans son costume noir irréprochable. Il n'y a pas à dire, cet homme est d'une classe inimaginable. Difficile de croire qu'il puisse se réveiller tous les matins dans le même état. Il balance son sac dans son Aston Martin, et s'empresse de prendre la route.


19h30. La réception a déjà commencé vu l'heure, mais ce n'est pas comme si dans ce genre d'endroit, on se demandait quelle était l'heure prévue. Dire que dans ce pays les lords et autres joyeusetés de la noblesse existe toujours. Mais bientôt, il y en aura deux de moins. Il ne se gare pas à l'intérieur de la propriété. Il ne faut jamais être trop bien repéré. Heureusement, il n'y a pas de vent ce soir. Il soupire longuement, allume une cigarette, tandis qu'il se dirige à pied vers l'immense propriété. Beaucoup d'invités son présent. Des grosses têtes, et bien entendu des un peu moins grosses. La réception promet d'annoncer quelque chose de grand.

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