Chapitre 3 : Première phase

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Vertige. Du mal à bouger. Le cœur qui palpite. Un rythme saccadé, du mal à respirer. Il transpire. Il ne se souvient pas. Qu'est-ce qu'il a fait hier soir ? Impossible de se rappeler. Il halète alors qu'il réussit difficilement à redresser le haut de son corps. Il se demande bien à quoi lui sert son lit puisqu'il se réveille toujours par terre au milieu du salon. Son lit à du servir une ou deux fois à l'occasion d'une partie de jambes en l'air. Il ne se souvient même pas des filles qu'il a invitées. Il souffle un grand coup avant de pousser sur ses jambes pour se lever. Il manque de tomber et se rattrape sur le canapé. Il soupire alors que des gouttes de sueur tombent sur le sol. Il ne se souvient pas non plus avoir déjà fini aussi mal. Il se dirige vers la salle de bain, titubant, se rattrapant à tout ce qui se trouve sur le chemin.


L'eau froide coule sur son visage, il garde la bouche ouverte pour se la rincer. Il est assis au fond de celle-ci. Il n'a même pas pris la peine de retirer ses vêtements. Il est trop mal pour ça. Il tremble. Il a froid, mais c'est le seul moyen. Il déboutonne avec difficulté sa chemise, il en va de même pour son pantalon. Tous ses muscles sont crispés. Il serre les dents alors qu'il se déshabille. Il réfléchit. Il essaye en tout cas. Qu'est-ce qu'il a pris hier soir ? Pourquoi il en a pris autant ? Il essaye de se rappeler de ce qu'il a fait la veille. Dehors .. Un arbre .. Un trou .. Enterrement ! Il se souvient avoir été à l'enterrement du duc et de sa femme. Il se souvient être resté longtemps assis dans la voiture à réfléchir. Il se souvient du choix de la pièce. Il se souvient.


Il a les idées un peu plus clair. Il ramasse le verre cassé au milieu du salon. Il a dû le faire tomber en allant à la salle de bain. Il se coupe. Il regarde le sang couler le long de son doigt. Il jette les morceaux de verre dans la poubelle de la cuisine. Il passe sa main sous l'eau pour enlever le sang qui coule. Il ouvre ensuite le frigo et cherche de quoi manger. Des pâtes en boite, ou des conserves ouverte. Sa vie craint, il en est conscient. Il grignote le reste d'une conserve debout dans la cuisine. Il tourne la tête vers le micro-onde. 11h. Il aurait juré qu'il était plus tard que ça. Au moins il sera à l'heure pour le rendez-vous de cet après-midi.


14h. Il sort de l'immeuble. Il monte dans la voiture et prend la direction qu'on lui a indiquée. Il tourne à gauche au premier feu. Il allume une cigarette. Il s'engouffre dans une ou deux petites ruelles. Il recrache la fumée de la cigarette, et jette le mégot par la fenêtre. Il se gare devant un grand hôtel. Sans doute l'un des mieux notés de la ville.


14h30. Il sort du véhicule et s'avance vers l'entrée. Il est relativement bien vêtu. Suffisamment pour rentrer dans ce genre d'endroit. Le groom à l'entrée le salue poliment tandis qu'il passe les portes. Il avance directement vers l'ascenseur. Il a de la chance, personne ne vient lui chercher des noises. Il peut directement monter au dernier étage. Il s'agit d'un grand appartement qui donne sur une grosse partie de la ville. Il était attendu. Il s'avance. Des gardes du corps se situent de part et d'autre de ce qui semble être le chef. Il s'arrête devant le bureau. Le chef se retourne et lui fait face.


- Monsieur Allister. Quel plaisir de vous revoir. Il sourit. Un sourire très sadique.


 - Bonjour Monsieur. Il en est de même pour moi.


Alexandre ne sourit pas. Il est là pour une seule et unique chose. L'argent qu'on lui doit pour le meurtre de sang-froid du duc et de sa femme. Le chef sort une valise de l'un des tiroirs du bureau. Il la pose sur celui-ci, l'ouvre et la retourne vers Alexandre. Il regarde le contenu. Quelques milliers de dollars.

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