Chapitre 10 | corrigé ✔️

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Pdv Matt

Je cours aussi vite que je peux, en faisant attention de ne pas tomber. Ces rochers sont aussi aiguisés que des lames de rasoirs ! Lorsque nous pénétrons enfin dans la grotte, je la dépose sur le sol. L'entrée de la grotte est rapidement bloquée par les eaux. Espérons que l'eau s'arrête de monter sinon la grotte sera immergée et on sera foutu.

Je m'allonge sur le sol, à bout de force. Elle est certes magnifique, mais niveau poids, ce n'est pas un poids plume ! Je jette un œil vers elle. Je remarque que celle-ci m'observe intensément. Nos regards se croisent. Elle a son visage presque au-dessus du mien, elle me scrute, m'admire en silence.

Ma main va caresser ses longs cheveux rouge sang. J'en suis pratiquement sûr ! La personne que j'ai aperçue derrière les rochers, c'est elle. Et c'était encore elle sur la plage ! Si ça se trouve, les courants marins n'y sont pour rien. Si ça se trouve, c'est elle qui m'a sauvée !

Je me redresse sur un avant-bras et me tourne vers elle pour lui faire face. Il faut que je sache qui elle est.

— Qui es-tu ? Quel est ton nom ?

Elle se contente de me regarder.

Ah, suis-je bête ? Peut-être qu'elle parle espagnol ?!... Quoi ?! C'est possible, non ?!

— Como te llamas ? Entiendes lo que te estoy diciendo ? (Comment t'appelles-tu ? Comprends-tu ce que je te dis ?)

Elle ne répond toujours pas. Pour seule réaction, sa tête se penche sur le côté. On dirait qu'elle essaye de comprendre ce que je dis. Bon et bien, je connais plus qu'un seul moyen pour essayer de communiquer. Et normalement ça, tout le monde comprend ! J'attrape un bâton qui est non loin de moi et commence à dessiner sur le sable. Je dessine un homme et à côté de lui une sirène. Heureusement que dessiner est mon métier, ça aide !

Une fois les dessins finis, à l'aide du bâton je pointe le dessin me représentant et la regarde.

— Je m'appelle Matt, dis-je en me tapotant le torse et en lui montrant le dessin, pour lui faire comprendre que je parle de moi.

— ... Miart.

Miart ? Bon c'est pas réellement ça, mais au moins elle a prononcé un mot. C'est déjà ça. Pendant plusieurs minutes, je lui fais répéter. Je ne sais même pas si elle comprend qu'il s'agit de mon prénom, où si elle répète bêtement ce que je lui dis. Mais au bout d'un certain temps, elle pose son doigt sur mon torse et je reçois comme une décharge à son toucher.

— Matt.

Elle a réussi. Elle a dit mon prénom. Une sirène a dit mon prénom, bordel ! Je pose mon doigt sur elle, en espérant qu'elle comprenne que c'est à elle de me dire le sien. Mais parler à l'air d'être tellement compliqué pour elle. Je la vois prendre une grande inspiration puis...

— Sir...èna...

— Sirèna !

Lorsque son prénom sort de ma bouche, celle-ci me fait un sourire des plus magnifiques.

Elle est si belle !

Puis son sourire laisse place à des traits de douleur sur son visage. Lorsque son regard se pose sur l'énorme entaille sur sa queue, je comprends directement que cette plaie lui fait terriblement mal. Je m'approche doucement de sa blessure. Énormément de sang coule de celle-ci. Impossible de voir si quelque chose est logé dans la plaie. Sans attendre je retire mon t-shirt et me retrouve torse nu devant Sirèna.

Le malaise, bonjour !

Je la vois détailler mon torse avec admiration. Bon en même temps, il est vrai que j'ai la carrure d'un dieu grec ! Je fais une boule avec mon t-shirt et le presse sur la plaie, ce qui lui arrache des petits gémissements plaintifs. Puis une fois que la plaie est mieux visible je remarque qu'un gros morceau de rocher pointu s'est logé dans la chair.

La vache, ça doit faire un mal de chien !

Je la regarde et retire le morceau d'un coup sec pour éviter de trop la faire souffrir. Sirèna gémit douloureusement, puis la blessure se referme sous mes yeux ébahis. Elle n'a plus rien. La plaie a totalement disparu.

Bordel.

Je regarde sa queue quelques instants encore, sans comprendre comment cela peut être possible. Une main se pose sur ma joue, je relève la tête vers Sirèna. Elle me regarde et rapproche son visage du mien. Je suis comme hypnotisé par son merveilleux regard. C'est lorsque ses lèvres entrent en contact avec les miennes que je réalise ce qui se passe.

Sans savoir pourquoi, mes mains vont se posées de chaques côtés de son visage et j'intensifie le baiser. Je n'ai jamais rien connu de semblable. Dans ma vie, j'ai déjà embrassé un certain nombre de femmes. Mais là, il y a un truc en plus. Nous nous embrassons durant plusieurs minutes, puis nous nous séparons et nous nous regardons un long moment.

J'ai une irrésistible envie d'entendre sa voix.

— Chante pour moi, lui demandè-je.

Elle n'a pas l'air de comprendre. Puis, je me rappelle la mélodie que j'ai entendue sur la plage et je me mets à la fredonner. Sirèna a l'air de comprendre ce que je veux et elle se met directement à chanter pour moi. Sa voix pénètre dans ma tête. Ça me fait un bien fou. Je crois que je ne m'en laisserais jamais.

Je veux qu'elle continue de chanter pour moi et que jamais elle ne s'arrête. Pendant l'espace d'un instant, j'oublie totalement que demain je repars pour New-York.

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Fin du chapitre 10

Fin du chapitre 10

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  An ocean of secrets - Tome 1: Du Mythe A La Réalité (IIL Matt) [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant