Chapitre 1.

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Chaque matin, c'est la routine. Je fonce à la boîte aux lettres, quand il y a une lettre pour moi, mon cœur bat à miles à l'heure, quand il n'y en a pas, j'ai l'impression de mourir étouffée de l'intérieur. Je repars me préparer pour aller au collège. Je suis en troisième maintenant.
 
Et en rentrant des cours je m'enferme dans ma chambre et joue de la guitare jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller me coucher. Je m'étais enfermée dans une bulle. MA bulle.

Tous les garçons qui ont voulus sortir avec moi je les ai repoussés. Parce qu'ils n'avaient pas SES cheveux blonds vénitiens, ils n'avaient pas SES yeux d'un marrons foncé, SON visage non plus, ils n'avaient pas SA voix. Bref, ils n'étaient pas lui. Peut-être que lui de son côté a eut des petites amies entre temps. Honnêtement, je m'en contre fous...

C'était samedi aujourd'hui, comme d'habitude je fonça voir la boite aux lettres, il y avait une lettre pour moi ! Je l'a pris et remonta dans ma chambre. Je l'ouvris sur mon lit, c'était bien lui. Mon cœur battait la chamade.

Chère Camille.

J'espère que tu te porte bien, je suis désolé si ces derniers temps mes lettres se faisaient rares. Les cours me prennent tout mon temps. Je pense à toi tous les jours, mais ne t'inquiète pas. Bientôt. Oh et, joyeux anniversaire.

Thomas.

C'est vrai j'avais oublié que c'était mon anniversaire aujourd'hui.
 
Lorsque j'arrivais à la cuisine pour prendre le petit déjeuner, je vis des pancakes, des crêpes, bref, un vrai festin sur la table. Ma mère était aux fourneaux.

- Joyeux anniversaire ! Dit-elle.

- Oh... Merci.

Je m'assis à table.

- Joyeux anniversaire ma chérie, dit mon père en entrant dans la cuisine, me donnant un bisou sur le sommet du crâne en passant.

Mes parents s'asseyent ensuite face à moi.

- On voulait attendre un peu mais finalement on va te donner tes cadeaux toute suite, dit ma mère.

- Quoi je croyait qu'on devait les donner plus tard ? Demande mon père.

- Je peux pas attendre j'ai trop hâte de voir sa tête.

- Oh puis oui tu as raison.

Mon père se leva donc et partit je ne sais où pour revenir avec trois paquets cadeaux. Deux gros, et un petit. Il les posa devant moi.

- Il y a un cadeau de la part de ton père un de ma part et un de notre part à tous les deux, dit ma mère.

- On te conseil d'ouvrir le petit en dernier, c'est celui de la part de nous deux.

- D'accord.

J'ouvris un des deux gros paquets.

- Celui-là c'est de ma part à moi, dit papa.

J'ouvris le paquet, c'était une guitare toute neuf, elle était magnifique.

- J'ai pensé que tu en aurais marre de jouer avec la vieille guitare de papa alors je t'ai acheté une nouvelle, une neuf, elle est belle hein ? Dit-il.

Ça pour être belle... Le bois était d'un acajou très beau.

- Merci papa.

Je me leva et l'embrassa.

- De rien c'est normal.

- Allez ouvre le mien maintenant ! Dit maman.

J'ouvris le second gros paquet. C'était un sac à main, d'une marque très chère.

- Maman t'es folle c'est un Gucci ! M'étranglai-je.

Cela m'étonnait, d'autant plus que ma famille n'a jamais coulée sous l'or.

- J'ai eu une augmentation j'ai sauté sur l'occasion, et puis tu le mérite.

Je me lève et embrassa ma mère. J'étais tellement gênée.

- Maintenant ouvre le cadeau de notre part à tous les deux ! Dit mon père qui semblait désormais surexcité.

Que cela pouvait-il être ?

C'était le paquet le plus petit, je déchire le papier cadeau et tomba sur une petite boîte en bois sombre de forme rectangulaire. Je l'ouvris, et quand je vis le contenu, je failli fondre en larmes.

Un billet de train pour Londres !

- Il faut qu'on parle, dit maman.

- Je vous écoute, dis-je.

- Camille, cela fait plus de deux ans maintenant et... Tu t'en es toujours pas remis, tu ne mange plus beaucoup, tu déprime, tu ne souris plus, tu reste enfermée dans ta chambre à jouer de la guitare tu sors uniquement pour aller en cours. Honnêtement, au début je pensait que ça te passerait. Le premier amour ça passe toujours, on dirait que je me suis trompée, dit-elle.

Je pensait pas que ça l'affectait autant, ça me faisait quelque chose c'est sûr, je pensait que j'étais seule dans ma peine.

- Ta mère et moi nous n'en pouvons plus de te voir si déprimée parce que ça nous déprime aussi, ajoute mon père.

- C'est pour ça que pour ton anniversaire pour tes quatorze ans on a décidé de t'offrir un billet de train pour Londres, dit maman.

- Et les parents de Thomas sont d'accord pour t'accueillir, dit papa.

- Papa maman, merci mille fois.

Je me lève et les prenais tous deux dans mes bras.

- Ta place est avec lui, dit maman.

Et ce sont CES paroles là qui me firent craquer pour de bon, et je pleurais dans les bras de ma mère.

- Je pars quand ?

- Demain, me répond mon père.

Je fais ma valise cet après-midi. Je décidai de mettre quelques CDs de musique, mon baladeur, malheureusement je pense que ma guitare n'entrera pas dans la valise, je fus donc obligée de la laisser là. J'emporte mon nouveau sac à main, je pris le stricte minimum questions vêtements et pris ma trousse de toilette contenant shampoing gel douche et brosse à dents, et bandes épilatoire pour pas ressembler à un yétis. Oui, la puberté m'a trouvée et ne m'a pas épargnée. Et ma trousse de maquillage aussi. C'était tout.

Le soir même ma mère arriva à la fin du dîner avec un gros gâteau d'anniversaire avec des bougies dessus. Mes parents me chantèrent joyeux anniversaire et je souffla les bougies. Et pour la première fois je souris sincèrement. Ensuite je parti me coucher tôt, ayant hâte d'être à demain.

Le lendemain je fus debout aux aurores. Je m'étais habillée, coiffée, prête à partir. J'avais tellement mangé la veille le jour de mon anniversaire, que du coup aujourd'hui j'avais pas faim. À moins que c'était le stresse.
 
J'étais excitée tout le trajet, excitée et impatiente. Je dis au revoir à mes parents une fois sur le quais.

- Tu vas nous manquer, dit ma mère les larmes aux yeux.

- Vous allez me manquer aussi, dis-je.

- Oh c'est pas vrai, tu vas voir tu ne penseras pas à nous une seule fois, s'exclama mon père.

Mon train arriva. Je dis une dernière fois au revoir à mes parents et monta dans le train qui allait me conduire à là où je devrais être. Comme le disait si bien ma mère hier, ma place est avec lui.

Le correspondant anglais (Tome 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant