III

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Une fois tout ça terminé, je me prépara à dîner et fini la soirée devant une série télévisée.

*
-Samedi 21 octobre,Ohio-

Ce qui me réveilla ce matin était une main qui caressait ma joue. La première personne que je vis était ma mère. Elle était toujours habillée de son uniforme et les cernes sous ses yeux prouvaient la difficulté de son travail.

9h15

Il me resta 4 heures avant de prendre mon vol. Je pris une douche et me m'habilla de la même façon qu'hier : un sweat beaucoup trop large et un jean.

Je séchai grossièrement ma chevelure foncée, me fis une tresse et mis un peu de mascara.

10h45

J'appelai un taxi et fis un dernier câlin à ma mère. Je savais bien que me laisser partir étais très dur pour elle.

Je vérifiai pour la centième fois ma valise. Ma maladresse m'avait trop souvent fait de tour.

Une fois le taxi arrivé, je fis un rapide bisou à ma génitrice et m'engouffrai dans la voiture.

11h30

Le trajet passa très vite, peut-être même un peu trop. Je n'avais jamais pris l'avion et l'idée de la prendre seule me terrifia encore plus. 

Sauf qu'il était hors de question que je ne prenne pas ce vol. J'avais attendu trop longtemps pour aller retrouver Eben. 

Je fis tous les vérifications demandées. Je montrai mon billet et montai dans l'avion.

13h10

L'avion venait de décoller. Par chance, une dame était assise dans le siège à mes côtés. Elle m'aidait à me calmer et me parla pendant toute la durée du vol.

Elle était hyper gentille. Elle me parla de son fils, de ses nombreux voyages à travers le globe ou seulement de sa vie en général.

18h

Je ne vis absolument pas les 5 heures de vol passés.

En sortant, elle me passa son numéro de téléphone en me disant qu'on allait rester en contact et que je pouvais compter sur elle si j'avais un problème.

Je la remerciai et partis à la recherche de mon frère.

Après quelques minutes de recherche, je sentis une main se poser sur mon épaule. Je fis face à un garçon, que je jugeais de mon âge environ.

- Salut ?

- Hey ! Je suis Daniel, ton frère m'a envoyé de te chercher. Tu dois être Juliette c'est ça .

Je hochai la tête, mais avant même que je puisse placer un mot, il continua son monologue.

- Tu lui ressembles beaucoup, c'est choquant à la limite. Tu sais quand Eben nous a dit que tu venais passer du temps à la maison, on était hyper heureux, pas qu'on s'aime pas, absolument pas, seulement il manquait une présence féminine dans la maison. On a aménagé ta chambre dans notre ancien studio d'enregistrement au sous-sol. J'espère que tu vas l'aimer.

Comment on pouvait réussir à parler aussi vite et respirer en même temps ?

Je crois qu'il comprit qu'il parlait trop quand il s'arrêta net et commença à rire doucement.

- Désolé, je t'ai même pas laissé placer un mot, dit-il en souriant, j'étais pressé de te rencontrer enfaite.

- Ne t'inquiète pas, mais pourquoi ce n'est pas Eben qui est passé me prendre...?

- Sympa merci

Il ajouta cette remarque avec un air offensé.

- Mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire, juste que je croyais que ça serait lui qui viendrait, mais c'est cool que se soit toi, tu es sympa et...

- Relax Juliette, je rigolais. On bouge d'ici et je t'expliquerai ça dans la voiture ?

Je hochai la tête et on partit en direction du parking. Une fois arrivé, on s'installa chacun à notre place et Daniel démarra en direction de la fameuse maison.

- Eben devait passer de prendre au début, mais ce matin, il m'a demandé de le faire,  il voulait finir de tout préparer avant que tu arrives.

- Il n'aurait pas dû... J'aurai très bien pu me contente du canapé vous savez...

- Tu lui as manqué, il parle souvent se toi. Il voulait que tu te sentes bien à la maison.

C'est exactement pour ça qu'Eben était mon modèle. Il était toujours prêt à faire n'importe quoi pour faire plaisir aux gens qu'il aime.

On arriva à la maison et Daniel m'aida à descendra ma valise. 

Sauf que son téléphone sonna.Il s'éloigna quelques secondes et revint à mes côtés.

- Je dois aller chercher Eben en ville. Rentre, les autres devraient être là.

- Tu veux que je rentre ? Toute seule ? Tu tiens vraiment à avoir ma mort sur la conscience.

- Ça va bien se passer,ils t'adorent déjà, dit-il en rigolant.

Il rentra dans sa voiture et démarra. Je le vis s'éloigner et soupirai lentement.

Je m'avançai vers la porte et cognai doucement. Une  seconde suffit pour que la porte s'ouvrit et laissa apparaître un garçon, qui semblait plutôt jeune. Il semblait m'examiner des pieds à la tête avant de me lancer :

- C'est pour quoi ?

Freedom | Why Don't WeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant