Crépuscule

Chapitre 9- Swords

La douce herbe me caressa les joues tout comme ses yeux d'émeraudes. Je ne pouvais m'en détacher. Je savais que ce n'était qu'un rêve, mais il était si bien. Pas un mot, juste nous deux allongés sur l'herbe de la forêt, le doux vent soufflant dans nos cheveux et les chauds rayons du soleil nous léchant. Juste nos yeux se fixant avec tendresse. Mais mon rêve se termina par une main chaude me caressant le visage et une voix douce et maternelle me murmurant :

- Tout va bien Thomas, tu es en sécurité.

Je sentis la main se retirer et la femme continua, mais elle ne s'adressait pas à moi :

- Il se réveille, Lana va lui parler.

Je remuais doucement comme un fœtus dans le ventre de sa mère. Grâce aux sensations je pus déterminer le lieu où je me trouvais. J'étais allongé sur un canapé en cuir froid, on m’avait mis une couverture que je serrais le plus possible contre moi pour atténuer le froid glacial du canapé. Un feu était allumé, mais trop loin de moi pour que je sois vraiment réchauffé. Mes mains me faisaient légèrement mal et mes côtes aussi. J'avais des bandages sur les mains, ce qui me surprit. Pourquoi ? Je ne me souvenais de rien juste de la peur et de la colère sinon tous mes souvenirs étaient embrumés.

Je fronçais les sourcils avant d'ouvrir les yeux assez difficilement à cause de la torpeur qui m'avait prise auparavant. La luminosité était faible. Juste le feu d'une cheminé éclairait la pièce. Il y avait deux canapés et un fauteuil qui formaient un rectangle autour de la cheminée. Une table basse en bois massif était placée au milieu. Une télévision à écran plat se trouvait au mur en face de moi sur la cheminée. Il y avait un magnifique tapis ancien sous le tout. Lana était assise sur la table juste en face de moi, elle se penchait vers moi et me gratifiait d'un doux sourire.

- Tu vas bien ? Me demanda t-elle.

En la voyant mes souvenirs me revinrent en tête comme un éclair déchirant le ciel. Je la scrutais, sans mot dire. Elle avait retrouvé des vêtements normaux. Elle soupira et continua :

- Je voudrais d'abord te dire que je suis désolée pour ce qu'il s'est passé ce matin, que tu n'as pas à avoir peur de moi. On va tout t'expliquer et …

Je me levais et ne lui laissais pas le temps de continuer. Je la pris dans mes bras et l'inspectais dans tous les sens comme un père retrouvant sa fille qui s'était perdu. Je posais ma main sur son ventre et l'interrogeais du regard.

- Ce n'est rien Thomas, je vais bien. (elle releva son t-shirt, la plaie avait été cousue et recouverte d'un bandage ) tous ça c'est grâce à mes dons. Maintenant assis, toi et laisse nous parler.

J'obéis et regardais incrédule les personnes qui m'entouraient. Lana en face de moi, Froze assit sur le fauteuil à ma droite et Sara sur le canapé à gauche. Madame Fonne, ou plutôt Mérédith, dos à la cheminée. J'attendis des explications. Ce fut Mérédith qui commença :

- Bonjour Thomas. Tout d'abord j'aimerais te dire que tu as de la chance d'être en vie. Nous t'avons emmené ici pour te soigner ( elle indiqua mes bandages) et pour t'expliquer certaines choses. Tu as découvert récemment l'existence des vampires, et celle des Swords par le plus grand des hasards. Tu te demandes sûrement qui je suis. Et bien, je suis une Sword. Mais avant tous as-tu des questions ?

Tout se bouscula dans mon esprit. Les vampires, Maria, Lana et son kimono, les brûlures sur mes mains causées par le sabre. J'eus un sentiment d'incertitude. Je voulais des réponses et eux avaient l'air d'en avoir. C'était pour ça que j'étais venu. Mais étaient-ils des personnes de confiance ? Oui, il y avait Lana avec eux. Pourtant les apparences sont trompeuses. Trop de questions dans ma tête. Rah ! Et puis mince, je prenais toujours des risques alors un de plus ne me fera pas de mal. La question qui me vint sortit de mes lèvres sous un ton roque.