aube

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La mer je m'y noie comme j'me noie dans mon verre
mes pieds nus dans l'écume qui ondule sous mes yeux embués
et je crie comme un animal blessé
qui perdrait la raison
l'aurore paraît presque violente dans son halo vermeille et je m'allonge à même le sable,
comme si je ne me relèverait jamais
et jpleure avec l'alcool pour seul chaleur, les humains trop froids pour réchauffer ma peine
mes larmes se mélangent à la poussière et aux galets
mes mains s'écorchent sur les pierres et je me laisse submerger par les vagues

recueil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant