opaque

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on court dans la nuit presque noire
les néons des lampadaires grésillent et on entend que nos pas sur le béton nu
y'a mes rires qui se coincent dans ma gorge et j'ai les larmes aux yeux
mon pull marron qui flotte sur mes hanches et mes converses qui tapent sans relâche le sol
je te vois courir près de moi comme si ta vie en dépendait
comme si c'était la chose la plus importante au monde
ton regard fixé sur l'horizon et le sourire aux lèvres
y'a rien de plus beau que tes boucles brunes contre le ciel opaque et ton souffle court qui résonne ce soir
et moi je pourrais passer des heures à courir avec toi malgré l'air froid de décembre

recueil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant